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La douceur de relations familiales

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1992


Je Suis Toujours profondément émue lorsque j’apprends que des relations familiales discordantes ou des liens brisés ont retrouvé l’harmonie grâce au pouvoir de la prière. Chacun désire, naturellement, que sa vie de famille soit sous le signe de l’affection et de l’amour; faute de quoi, on se sent désespérément frustré. Mais si ces relations familiales sont malheureuses, voire destructrices, on peut se tourner vers Dieu, la source même de l’amour, pour trouver la guérison. On peut rechercher Ses directives par une humble prière.

La prière la plus efficace consiste à écouter comme un enfant et non pas à demander à Dieu de changer telle ou telle personne (même s’il nous semble qu’elle en a bien besoin). Lorsque nous laissons Son amour transformer nos propres pensées, nous sommes prêts à nous voir et à voir notre famille sous un nouveau jour.

L’image que nous avons de nous-mêmes et des autres sera différente si nous voyons l’homme et sa relation à Dieu sous un angle matériel ou spirituel. Les deux conceptions figurent dans la Bible, et les relations qu’elles impliquent diffèrent de façon spectaculaire.

Dans le récit spirituel de la création présenté au premier chapitre de la Genèse, Dieu est le seul Créateur, le Père de l’homme, et l’homme est fait à Son image, pour Le refléter. La Bible nous dit que « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » Selon ce récit, l’homme est tout à fait semblable à Dieu, il est spirituel, créé à la fois homme et femme, l’idée de Dieu resplendissante, l’effet naturel du bien, de la bonté et de l’amour. Cette relation constante avec notre Père aimant représente l’idée spirituelle de la famille.

Mais les choses commencent à se brouiller dans le deuxième chapitre! Dieu et l’homme sont séparés dès le commencement. Un Dieu « en haut dans les cieux » crée un homme « en bas sur la terre » de la poussière du sol. La femme est créée de la côte de l’homme et ne tarde pas à prendre ses distances. Au cours du récit, Dieu se met en colère contre l’homme, le mari accuse sa femme, le frère hait son frère, et il s’ensuit une généalogie presque sans fin où l’homme est le procréateur et où règne la discorde. Le second récit est la version matérielle de la création, l’histoire de relations familiales discordantes et tendues, avec toutes les formes de séparation et de conflits.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique clairement ce qui est à l’origine de tout conflit familial: « La croyance erronée que la vie, la substance et l’intelligence peuvent être matérielles rompt dès le début la vie et la fraternité des hommes. » Elle dit également: « Personne ne peut logiquement mettre en doute que le but de cette allégorie — ce second récit de la Genèse — est de dépeindre la fausseté de l’erreur et les effets de l’erreur. »

En admettant cette conception matérielle erronée de la vie et des relations familiales, nous assimilons inévitablement l’homme, c’est-à-dire nous-mêmes et les membres de notre famille, à un mortel discordant et nous acceptons la triste histoire qui résulte forcément de cette conception. Mais si nous comprenons et acceptons le récit spirituel de l’homme semblable à Dieu, nous pouvons prouver, sur cette base, que l’affection, l’harmonie, la joie et les liens familiaux solides constituent la vraie famille.

Nous abandonnons le tableau matériel discordant pour élever notre pensée vers la vérité spirituelle de l’être grâce à la prière chrétienne scientifique. Il faut pour cela comprendre que les membres de notre famille et nous-mêmes, nous sommes les enfants de Dieu. Si l’Amour, Dieu, est l’unique Père-Mère divin, tous les rapports — d’enfant à parent, de parent à enfant et d’enfant à enfant — doivent se caractériser par l’amour. Si l’Amour est infini et toujours présent, les frictions et la discorde sont impossibles. Si l’Amour est éternel, le malheur ou la discordance ne peuvent avoir aucun point de départ. Si la loi de l’Amour gouverne sa création rayonnante de lumière, aucun conflit ne peut jamais gouverner nos rapports familiaux par ses prétendues lois. Ces faits spirituels constituent une loi qui annihile toute dissension familiale et rétablit l’harmonie, la douceur, l’affection et la paix dans notre foyer.

Cette loi de l’Amour opère dans notre existence grâce au Christ, la véritable idée de l’Amour. Christ Jésus est l’homme qui représenta le plus complètement cette idée. Le Christ incorporel, la Vérité, est toujours présent dans notre conscience afin de nous transformer et de nous guérir. La Vérité dissout la crainte, le mépris, la condamnation, et éveille la compassion, la gentillesse, la compréhension. La tendresse et la patience remplacent alors la dureté de cœur et l’esprit de critique. Lorsque ce sens spirituel véritable de Dieu, l’Amour, et de l’homme, Sa création qui reflète Sa sollicitude, demeure dans notre pensée, nous sentons l’Amour dissoudre l’égocentrisme et l’autojustification. Les qualités débordantes de l’Amour s’expriment ainsi librement. C’est la douceur du Christ qui nous donne le désir d’ouvrir notre cœur à la lumière de l’Amour et de voir les membres de notre famille sous cette lumière.

On ne nous demande pas d’aimer ce qui est détestable chez autrui. Il est impossible d’aimer ce qui est faux. Mais le Christ sauveur nous aide à voir ce qui est vrai, transformant ainsi notre pensée et nous permettant de ressentir l’amour de Dieu pour tous.

Le cantique 278 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne débute ainsi: « Ciel et foyer, pèlerin sur la terre, sont dans ton cœur... » Ces paroles réconfortantes et encourageantes me rappellent que le foyer et la famille sont avant tout dans notre conscience, et non « à l’extérieur », hors de notre influence. Il est possible d’harmoniser, d’améliorer, de rétablir et de guérir tout ce qui nécessite de l’être, car la guérison commence toujours dans notre pensée. La vérité spirituelle n’est pas une abstraction qui sonne agréablement aux oreilles. Le fait que Dieu soit le Père-Mère, l’Amour, et que l’homme soit Son enfant bien-aimé, a un effet tangible sur nos rapports humains dans la mesure où nous sommes prêts à laisser la compréhension transformer nos pensées et à vivre conformément à cette vérité.

J’ai eu le bonheur sans pareil de voir se rétablir des rapports affectueux avec mon père.

Il y a quelques années, quand ma mère, que j’aimais beaucoup, tomba malade, mon père devint irrascible et se mit à nous insulter, elle et moi. Il me téléphonait à des heures impossibles, chez moi ou à mon travail, me traitant de tous les noms; et il alla jusqu’à me dire un jour qu’il me détestait. Ces appels me perturbaient au point que je me mettais à trembler chaque fois que j’entendais la sonnerie du téléphone. Cette situation dura des mois.

Lorsque ma mère nous quitta, mon chagrin fut immense. J’étais également sans cesse hantée par le souvenir récent de nos rapports discordants avec mon père.

A cette époque, mon mari et moi comprîmes que, au cours des années, notre amour, nos visites, notre conception de la chaleur familiale s'étaient centrés sur ma mère. A présent, c'était mon père qui avait besoin de notre amour, même s'il s'était montré si désagréable envers nous.

Nous savions qu'il ne suffisait pas de faire semblant de l'aimer si nous ne ressentions pas une affection sincère, ni de « serrer les dents et fermer les yeux » pour survivre aux visites familiales. Nous désirions vraiment une guérison. Nous voulions véritablement ressentir, en notre cœur, le tendre amour de Dieu envers cet homme. Nous nous en remîmes donc à Dieu et à la prière.

Au cours des mois suivants, je sentais le Christ, la Vérité, à l'œuvre dans ma pensée, remplaçant la croyance en un mortel difficile, obstiné et irrascible, par la vérité de l'identité spirituelle de mon père, l'enfant bienaimé de Dieu. L'amour, la tendresse et la miséricorde remplirent ma pensée, chassant la crainte et la condamnation. Je vis qu'aucune caractéristique désagréable n'avait jamais pu faire partie de sa nature — ni de la mienne — parce qu'il était l'image de l'Amour. Et je savais que le Christ plein de tendresse qui m'animait le cœur révélait également à mon père l'amour que Dieu lui dispensait.

A mesure que mes pensées concernant mon père se transformaient grâce à la prière, nos rapports devinrent plus agréables et plus affectueux. Nos conversations téléphoniques étaient joyeuses et plus fréquentes. Mon mari et moi lui rendîmes visite, et notre séjour fut marqué par un véritable débordement d'affection. Mon père nous dit qu'il avait passé des jours merveilleux en notre compagnie, qu'il m'aimait beaucoup et que mon mari était également un homme admirable. Imaginez ce que ces paroles signifiaient pour nous !

Lorsque mon père nous quitta, quelques mois plus tard, j'étais particulièrement reconnaissante d'avoir compris ce qu'était sa filialité spirituelle d'enfant de l'Amour divin. J'ai aussi constaté que, parallèlement à l'amour grandissant que j'avais ressenti pour mon père, le profond chagrin causé par le décès de ma mère avait diminué. J'avais acquis une conception plus vivante du lien indestructible et éternel unissant l'Amour divin à mes parents, Ses enfants. J'avais aussi mieux compris la nature de mes rapports avec eux.

Si graves et durables que semblent être les discordances familiales, elles peuvent être guéries ! La lumière toujours présente du Christ brille maintenant même pour dissiper les ténèbres. Cette allégorie du second chapitre de la Genèse avec son triste cortège de discordes n’a jamais été vraie. La croyance à la rupture des liens humains n’a jamais eu ni commencement, ni histoire, ni durée. La compréhension spirituelle de l’amour éternel et immuable de Dieu pour chacun de Ses enfants, et la compréhension des tendres liens qui nous unissent l’un à l’autre, dissolvent tout ce qui tend à entraver l’expression de l’amour dans nos rapports familiaux et font régner l’harmonie. Cette harmonie est inévitable lorsque nous cédons à la loi de l’Amour.

La charité est patiente, elle est pleine de bonté ;
la charité n'est point envieuse ;
la charité ne se vante point,
elle ne s'enfle point d'orgueil,
elle ne fait rien de malhonnête,
elle ne cherche point son intérêt,
elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,
elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ;
elle excuse tout,
elle croit tout,
elle espère tout,
elle supporte tout.
La charité ne périt jamais.

I Corinthiens 13:4-8

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