Quand J’étais Petit, mon cousin et moi avions découvert un pamplemoussier au fond des bois. Nous n’en avions jamais vu d’aussi grands (et pourtant notre tante Mary en avait tout un verger à proximité de chez nous). Même de loin, on apercevait de superbes fruits jaunes suspendus à ses branches. Mais il n’était pas facile à atteindre à cause des broussailles et des palmiers nains qui l’entouraient.
Nous avons fini par nous frayer un chemin et, ô déception ! les fruits étaient si haut perchés que nous ne pouvions les cueillir ! Nous n’allions pas nous laisser arrêter là, aussi avons-nous entrepris de grimper à l’arbre et de nous aventurer sur les branches. Bientôt, nous étions sur le chemin du retour, chargés de notre butin: sept ou huit énormes pamplemousses bien mûrs.
Nous nous sommes assis sur les marches du perron, derrière la maison, pour éplucher les deux plus beaux. Mais, à la première bouchée, j’ai fait la grimace: ce n’était pas du tout ce que j’attendais. Il n’y avait que des pépins ! En outre, c’était affreusement amer ! Il ne s’agissait pas de l’amertume habituelle des pamplemousses, mais d’une saveur qui vous tordait les lèvres et vous arrachait des larmes !
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !