Il y a quelques années, j’ai décidé d’introduire dorénavant dans ma pratique de la Science Chrétienne une prière quotidienne pour ma localité, une petite ville fort animée de la côte anglaise. Je sentais qu’il était très important de se tourner vers le monde et de prier pour lui. Je fondais souvent mon travail sur la Prière du Seigneur, qui commence par les mots notre Père. Je comprenais que le premier mot, notre, signifiait que tous les habitants du voisinage et de la ville étaient l’objet de l’amour et de la sollicitude de Dieu.
Christ Jésus dit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. » J’avais très envie de faire quelque chose de précis pour la localité, afin de mettre cet amour en pratique par un acte utile. La réponse à ce désir m’est venue tandis que j’étudiais les paroles de Mary Baker Eddy, à la page 97 de Science et Santé: « ... ceux qui discernent la Science Chrétienne mettront un frein au crime. » Bien que le nombre de crimes soit relativement peu élevé dans notre ville, une bonne partie de la population en avait une véritable terreur. En tant que Scientiste Chrétienne, me sembla-t-il, je pouvais contribuer à mettre un frein au crime, ainsi qu'à la peur qui lui est associée.
A cette époque-là, j’ai entendu parler de groupes de surveillance de quartier qui se mettaient en place dans le pays. Ce sont des riverains qui s’unissent pour mieux déceler les signes d’activité criminelle éventuelle dans les environs. J’ai pensé qu’en y participant, je pourrais exprimer mon amour pour le voisinage de façon concrète. La Bible nous dit que « l’amour parfait bannit la crainte ». Je pensais que le souci désintéressé de notre sécurité mutuelle contribuerait à vaincre la peur du crime.
Je me suis renseignée auprès de la police locale sur la façon de créer un groupe de surveillance de quartier. Nos voisins à qui nous en avons parlé se sont montrés vivement intéressés. Mon mari et moi avons été désignés comme coordinateurs, c’est-à-dire que les riverains ou la police pouvaient nous contacter quand ils le jugeaient bon.
Il n’y a guère eu de crimes dans notre rue depuis que nous avons mis ce comité en place. Mais la conséquence la plus visible, c’est la victoire remportée sur la peur. Ceux qui étaient inquiets ont reconnu qu’ils avaient moins peur. Il règne une bonne atmosphère dans la rue, et des rapports amicaux se sont développés entre les riverains et la police.
C’est pour moi la preuve que Dieu, le Principe divin, l’Amour, est à l’œuvre.
La sagesse crie
dans les rues,
elle élève sa voix
dans les places ;
elle crie à l’entrée
des lieux bruyants ;
aux portes, dans la ville,
elle fait entendre
ses paroles: 
... celui qui m’écoute
reposera avec assurance,
il vivra tranquille
et sans craindre
aucun mal.
Proverbes 1:20, 21, 33
    