Quand Sophie avait trois ans, nous vivions dans une petite maison derrière une épicerie dont j’étais propriétaire. Un matin, nous nous trouvions toutes les deux dans le magasin, lorsque le garçon boulanger est venu livrer le pain. Il l’a mis sur le rayon d’en haut. Puis il a apporté toute une quantité de gâteaux qu’il a placés sur le rayon d’en bas.
Après son départ, j’étais occupée à remplir d’autres rayonnages, lorsque je me suis aperçue que ma filoute s’était approchée des gâteaux et qu’elle avait délibérément enfoncé sa main dans un chou à la crème. « Non ! Non ! » lui ai-je dit; elle s’est détournée. J’ai repris mon travail. Mais quand j’ai regardé dans sa direction, un instant plus tard, Sophie écrasait un deuxième gâteau. Je me suis précipitée: « Non et non, Sophie ! Tu vois, tu as abîmé la crème et maintenant nous ne pourrons pas vendre le gâteau. »
Je l’ai conduite dans l’arrière-boutique où se trouvaient ses jouets et sa balançoire. Puis j’ai sorti de l’argent pour le mettre dans la caisse. Quand j’ai levé les yeux, Sophie s’apprêtait à écraser un troisième gâteau.
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