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L’effet curatif d’un sermon puissant

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1992


Beaucoup Ont Entendu prononcer des sermons à l’église, à la radio, à la télévision, ou en d’autres circonstances. Les sermons les plus inspirés nous incitent à mener une existence meilleure ou à suivre Christ Jésus. Parfois, cependant, ils paraissent très éloignés de nos préoccupations personnelles, ou bien nous avons le sentiment que l’orateur n’a pas vraiment saisi ce dont nous avons besoin.

Fervente chrétienne et membre d’une église, Mary Baker Eddy eut maintes occasions d’entendre des sermons. Remarquant à quel point ils variaient tant par leur clarté et leur profondeur que par leur message, elle fut amenée à s’en faire une idée nouvelle. Dans Science et Santé, son ouvrage fondamental consacré à la guérison chrétienne, elle écrit: « Le meilleur sermon qui ait jamais été prêché est la Vérité mise en pratique et démontrée par la destruction du péché, de la maladie et de la mort. »

Nul doute qu’un sermon assez puissant pour guérir les malades et les pécheurs ne saurait inclure le moindre élément théorique ou abstrait ! Nous avons, du reste, un exemple de l’effet produit par une telle prédication. Le Sermon sur la montagne de Christ Jésus illustre bien le rapport qui existe entre enseignement et guérison. Jésus commença par donner son sermon, puis il fit des guérisons. Mary Baker Eddy y attachait une si grande importance qu’elle dit dans son Message to The Mother Church for 1901: « A mon sens le Sermon sur la montagne, lu chaque dimanche, sans commentaire, puis appliqué pendant toute la semaine, suffirait à la pratique chrétienne. La Parole de Dieu est un puissant prédicateur, et elle n’est pas trop spirituelle pour être applicable, ni trop transcendantale pour être entendue et comprise. »

Alors que je lisais un jour ce passage, je fus si frappée par cette incitation à relire les enseignements de Jésus et à s’y conformer, que je décidai d’inclure régulièrement dans mon étude la lecture complète du Sermon sur la montagne. Je pris la résolution d’évaluer et de renforcer mon obéissance à ce que je voyais comme des ordres précis donnés par notre Maître à ses disciples. Réfléchissant à son message concernant la proximité du royaume de Dieu et son accessibilité à tous dès maintenant, je cherchai à en déceler les implications pour chacun de nous dans l’existence actuelle.

Le Nouveau Testament nous apprend que la renommée de Jésus se répandit dans toute la Syrie et que le peuple lui amena un grand nombre de malades afin qu'il les guérisse. Il avait si parfaitement compris la place qu’il occupait dans le royaume éternel et toujours présent de Dieu qu'il fut capable de prêcher, d’enseigner et de guérir comme jamais personne ne l’a fait, ni avant ni après lui.

Les gens devaient avoir un très grand besoin de guérisons, tout comme aujourd’hui. Et pourtant, dans le Sermon sur la montagne, le Maître se contenta de parler à ses disciples en termes simples et puissants de ce qu’on pourrait appeler l’ « éthique » de la pratique chrétienne et du ministère moral qui les attendait. Il ne fit en réalité aucune mention de la guérison des maux physiques, mais une fois son sermon achevé, il illustra le caractère pratique de ses enseignements. Il descendit de la montagne — cette altitude élevée de l’enseignement spirituel — et prouva l’efficacité de sa prédication en guérissant un cas de lèpre considéré incurable.

Ses disciples comprirent au moins une partie de son enseignement, puisqu’il les envoya accomplir des guérisons. Même s’il ne les envoya pas immédiatement après le Sermon sur la montagne, il semble clair qu’il s’attendait à ce qu’ils guérissent par eux-mêmes.

Après l’ascension de Jésus, ses disciples continuèrent de prêcher la Parole de Dieu et de guérir les malades, les boiteux et autres personnes souffrant de maux divers. Paul, qui fit tant pour fortifier l’Église chrétienne naissante, œuvra aussi en ce sens. D’après les sermons rapportés dans les Actes des apôtres, nous savons qu’il prêchait. Les guérisons qu’il accomplissait y sont également relatées. Il n’est pas surprenant qu’il ait exhorté les chrétiens à faire de même. Il écrivait aux Thessaloniciens: « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez. » On peut donc en déduire qu’il s’attendait à ce que la prédication et la guérison des maux physiques aillent de pair.

Je parvins ainsi à comprendre que si Jésus n'avait pas spécifiquement parlé de la guérison dans son Sermon sur la montagne, sa conduite et celle de ses disciples indiquaient qu’il ne suffisait pas de prêcher des sermons ni de les écouter. Le disciple engagé se devait d’être prêt à guérir ou, du moins, il devait le désirer.

Poursuivant mon étude, je me rendis compte que Jésus avait indiqué avec précision les pensées à corriger, les tentations à reconnaître pour y résister et les pièges du sens personnel qui attendaient les disciples fidèles à son ministère. Il les invita — et nous invita tous — à respecter les lois de Dieu en obéissant aux Dix Commandements. Il nous avertit de ne pas juger nos semblables et nous rappela que nous devons chasser d’abord tout ce qui tend à obscurcir notre sens spirituel de Dieu ou de notre prochain. Il nous fit également comprendre clairement que nous ne devons pas remettre à plus tard la guérison de situations inharmonieuses. Il dit: « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. »

J’eus à faire face à problème de ce genre il y a plusieurs années. Peu après mon mariage, je me rendis compte qu’un membre de la famille de mon mari ne me tenait pas en haute estime. Je devins sensible à chaque petit signe révélateur et me sentais profondément blessée lors d’incidents plus flagrants. Par moments, je souffrais aussi de pénibles maux d’estomac.

Comme j’étudiais la Science Chrétienne depuis environ dix ans, j’essayais sincèrement d’appliquer ce que j’avais appris, recourant aux vérités contenues dans les leçons bibliques indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. J’approfondissais parallèlement mon étude de la Bible. En même temps, cependant, je m’imaginais sans cesse discutant avec cette personne, insistant sur son comportement manifestement erroné face à ma droiture. Je ne fus pas guérie rapidement de mes maux d’estomac, ce qui n’a rien d’étonnant ! Au lieu de penser en termes véridiques — par exemple à ma spiritualité et au fait que je ne pouvais être séparée d’un Dieu qui est tout amour — je m’employais surtout à réparer un corps matériel. Résultat: je ne prêtais aucune attention à l’autojustification qui s’était subrepticement installée dans ma pensée. Cet état mental obscurcissait le concept d’un Dieu parfait et d’un homme spirituel parfait que j’étudiais sans le comprendre réellement ni le démontrer.

Continuant d’approfondir le Sermon sur la montagne, je commençai, cependant, à me pénétrer des paroles de Christ Jésus et celles-ci opérèrent de merveilleux changements. Je me sentis non seulement désireuse et avide de lire la Parole de Dieu, mais également de trouver la joie dans l’obéissance aux directives pleines d’amour de Jésus. La phrase suivante signifiait beaucoup pour moi: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux. »

Voilà donc ce qui semblait être le thème fondamental de la prédication de Jésus concernant la Parole de Dieu. Dieu est l’Amour, et l’homme, Son image spirituelle parfaite, est créé par l’Amour pour aimer et être aimé.

J’en vins à penser que vivre conformément à cet enseignement exigeait tant un engagement intérieur qu’une obéissance extérieure à l’injonction de Jésus: aimer. J’avais envie d’aimer comme Dieu aimait, c’est-à-dire de façon impartiale, totale, et sans porter de jugement. Naturellement, avec ce désir, aimer ainsi devenait facile et naturel. Je me rappelais l’exemple donné par Jésus: la maison bâtie sur le sable, dont les fondations ne sont pas sûres, et la maison construite sur le roc. Dans cette parabole, il montrait les choix que nous devons faire et leurs conséquences dans notre vie. A mesure que des changements se produisaient dans ma conscience, je sentais ma pensée se fonder sur le roc: la perfection et l’intégralité de Dieu et de l’homme.

Je pus ainsi constater l’exactitude des paroles de Jésus. Rejetant l’impression personnelle que cette personne était froide pour la remplacer par la reconnaissance des faits spirituels, je ressentis davantage de confiance et d’amour. Toute tension dans nos rapports disparut. Nous eûmes à nouveau des relations familiales normales, et je constatai que j’étais entièrement libérée de la douleur interne dont j’avais souffert. En fait, pour parachever la guérison, alors qu’elle passait par une situation difficile, plusieurs années plus tard, cette parente me demanda à l’occasion de prier pour elle.

Le ministère de Jésus comprenait la prédication, l’enseignement et la guérison. Il ne donna aucune instruction concernant l’identification, le diagnostic ou le traitement des maladies par les médicaments ou par l’hygiène. Sans mâcher ses mots, il enseigna à ses disciples ce qu’ils devaient faire pour rectifier leurs propres pensées et leurs actes. Pour y parvenir, il leur fallait modifier les faux concepts qu’ils avaient d’eux-mêmes et de leurs semblables. Cette régénération devait manifester le repentir requis pour entrer dans le royaume des cieux dont il était venu proclamer le règne ici-même, dès maintenant. De cette manière ils seraient prêts à faire les œuvres qu’il prêchait et accomplissait.

Le Sermon sur la montagne est un schéma directeur unique en son genre. Afin que ses enseignements dépassent le domaine de la philosophie ou de la théorie, Jésus dut enseigner à ses disciples à tout mettre en œuvre pour croître spirituellement et individuellement dans la compréhension du Père et de leur filialité divine. C’est ainsi que, par de saintes guérisons, ils prouveraient la sincérité de leurs prières et la profondeur de leur foi.

Depuis que j’ai commencé à lier les enseignements du Sermon sur la montagne à l’étude de la Leçon-Sermon, il m’apparaît de plus en plus clairement qu’on ne peut marcher dans les pas du Maître si l’on n’apprend pas à aimer, sans porter de jugement et de façon pure, tous les enfants de Dieu, proches ou éloignés. Mais soyons sûrs qu’en vivant chaque jour davantage la Parole de Dieu, nous constaterons qu’elle enrichit notre existence et embrasse le monde entier, car c’est en vérité un prédicateur et un guérisseur puissant.

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