Venez, Et Marchons à la lumière de l’Éternel ! » Par ces paroles d’Ésaïe, l’amour de Dieu nous appelle, permettant à Ses enfants, aux enfants de la lumière, de reconnaître Sa gloire et de la manifester.
« Venez ! » Bien qu’il s’adresse à toute l’humanité, nous n’entendons pas toujours cet appel de Dieu à cause du « vacarme » des sens matériels qui nous en détourne. Quiconque, cependant, entend cet appel et y répond marche à la lumière de la Vérité. Non seulement il se libère des ténèbres, mais il aide également l’humanité à s’approcher de la lumière de l’Éternel.
« D’où viennent les mauvaises pensées ? » demandent certains. La Science Chrétienne nous met en mesure de prouver qu’elles ne viennent, comme le mal lui-même, de nulle part. Le mal n’a, en réalité, ni origine ni existence, car Dieu est le seul pouvoir et la seule présence. Et grâce au Christ, la Vérité, nous percevons la réalité spirituelle à la place des tromperies du mal, qui prétendent que l’homme est matériel et non pas spirituel.
Donnons à nos pensées le fondement spirituel où apparaît Dieu, la Vie, la source et la substance de toutes choses réelles. De cette manière, nous nous élevons, nous gravissons la montagne de l’Éternel, où demeure la conscience spirituelle. Nous lisons dans le livre d’Ésaïe: « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront... Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel... De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes: une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. »
Ces versets indiquent qu’il existe une attraction divine qui unifie toutes les nations, l’humanité entière. Cette attraction est la compréhension spirituelle, la connaissance spirituelle. On demande bien souvent: « Quand les guerres cesseront-elles ? » Lorsque les nations seront attirées à la montagne de l’Éternel, alors elles connaîtront les voies de Dieu et « n’apprendr[ont] plus la guerre ». « Venez ! » Tous ceux qui entendent cet appel et acquièrent une certaine compréhension de la Vérité sont armés d’un flambeau lumineux.
Il nous faut tenir haut cette lumière afin qu’elle illumine notre chemin et celui de nombreux pèlerins. Les efforts que nous faisons pour marcher dans la lumière représentent notre contribution à l’élimination des souffrances terrestres. Pas à pas, nous prouvons que la perfection réside dans la nature entièrement spirituelle de la création de Dieu. On ne peut la voir sans le sens spirituel. Mais qu’importe depuis quand nous tâtonnons dans le noir, la lumière du Christ peut percer les ténèbres à tout instant. Elle dissipe la brume qui tend à cacher la gloire de Dieu, la Vie. La lumière du Christ, que nous désirons depuis si longtemps, inonde notre conscience. Quand arrive ce moment, nous avons une nouvelle conception de l’être.
Un des moyens d’évaluer ses progrès consiste à se poser les questions suivantes: « M’est-il déjà arrivé d’exprimer des qualités divines comme l’amour, l’intelligence ou la bonté pendant toute une journée ? Ai-je pu résister à la tentation de me mettre en colère, de m’effrayer ou de tomber malade, en d’autres termes à la tentation d’exprimer des pensées ou des sentiments mortels et matériels ? » Lorsque nous nous en remettons sans hésitation au Principe divin, notre faculté d’exprimer le bien augmente indéniablement. Conscients de notre unité avec Dieu, nous nous réveillons chaque matin de bonne humeur et nous nous attendons uniquement au bien; nos yeux s’ouvrent à la lumière du Christ et nous sommes à même de marcher dans la lumière toute la journée.
Mary Baker Eddy nous dit dans Science et Santé: « L’harmonie et l’immortalité de l’homme sont intactes. Nous devrions nous détourner de la supposition contraire que l’homme est créé matériellement, et porter nos regards vers le récit spirituel de la création, vers ce qui devrait être gravé dans la compréhension et le cœur “avec la pointe d’un diamant” et la plume d’un ange. »
Comment cette lumière du Christ peut-elle nous remplir complètement ? Nous devons nous attendre à sa venue, la reconnaître, la recevoir et y marcher.
S’attendre à quelque chose n’a pas le même sens qu’attendre. Cela dénote un état d’esprit plein de confiance, de joie, d’espoir, de foi et de sagesse. C’est exprimer la joie de vivre. Si nous nous attendons toujours au bien, à la paix sur terre, l’amour de Dieu demeure en nous et nous ne connaissons pas la peur. C’est dans l’expectative même du bien que réside la possibilité de se libérer de la finitude du mal, parce que nous entrevoyons l’infinité et y participons à chaque instant. Nous demeurons dans la sollicitude de Dieu. S’attendre au bien signifie être vigilant en toutes circonstances, favorables ou non, et ne rien espérer du monde, mais tout de Dieu. La confiance naît de la foi, elle est soutenue par l’espoir et l’amour. Ouvrons-nous aux possibilités infinies du bien, de l’Esprit ! Nous apprendrons alors qu’aucune circonstance ne peut nous séparer du Christ toujours présent.
Christ Jésus illustre également ce point dans une de ses paraboles: cinq vierges folles et cinq vierges sages s’attendaient à la venue de l’époux. Les cinq vierges sages, qui avaient leurs lampes remplies d’huile, étaient prêtes à le recevoir. Comme il est important d’être prêt ! Nous ignorons quand viendra l’époux, mais si nous sommes actifs, la lumière brille en nous avec éclat et nous sommes prêts à le recevoir.
Toute pensée qui nous vient de Dieu étincelle comme un diamant. Notre refus de suivre cette inspiration pourrait être une sorte de poussière qui cache le brillant. Mais, lorsque nous nous réveillons et aspirons à revoir la splendeur de la gloire de Dieu, nous polissons cette pensée jusqu’à ce qu’elle soit immaculée.
Dans le même article, Mary Baker Eddy pose la question suivante: « Enlevons-nous les pierres froides et dures de l’égoïsme, démasquonsnous les secrets du péché et polissons-nous à nouveau les gemmes cachées de l’Amour, afin qu’apparaisse leur pure perfection ? » Polir chaque pensée la fait briller, et voici ! l’époux est avec nous, notre compréhension spirituelle est réveillée et l’ange, une pensée de Dieu, nous conduit à la montagne de Sion.
Nous lisons dans les Psaumes: « De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. » Sion est la montagen de Dieu, le sens spirituel de l’unité indestructible de l’homme et de Dieu. Si nous avons à la fois la lumière et le désir de suivre cette inspiration divine, nous triompherons peu à peu des restrictions imposées par la mortalité et nous verrons Dieu éclairer la nature spirituelle véritable de l’homme et de la création.
L’humanité a besoin de notre aide, de notre désir de répondre à chaque appel au secours, qu’il s’agisse de détresse ou de menace de guerre. Dans le monde d’aujourd’hui, la prétendue menace de guerre est comparable à un cri poussé dans les ténèbres et elle nécessite la guérison. Là encore, notre pensée se doit d’être divinement éclairée. La lumière de Dieu ne connaît aucun obstacle, elle pénètre toutes choses, si opaques soient-elles. Nous attendons-nous au bien et à la paix ? La réponse divine est « oui ». Comme le déclarèrent les anges à la naissance de Jésus, « paix sur la terre, bienveillance envers les hommes ! » (version synodale).
Plus la lumière brille en nous et illumine nos pensées, plus elle aide l’humanité à trouver des occasions nouvelles de compréhension mutuelle grâce à la sagesse et à l’amour divins. Empruntant le chemin où brille la lumière du Christ, l’activité humaine subira une transformation. L’amour de Dieu changera les glaives en hoyaux et les lances en serpes. Le hoyau laboure le terrain, retourne toutes choses dans la pensée, afin que puisse germer la graine de la Vérité. La lame de la serpe est en forme de croissant; elle fait penser à l’amour parfait, au cercle qui n’a ni commencement ni fin.
Nous gravissons la montagne de l’Éternel et célébrons les noces, tandis que la lumière du Christ brille pour nous d’un éclat plus vif que jamais. Ainsi la beauté radieuse de la création divine et de la paix éternelle éclaire chaque pensée. Notre âme, régénérée, se réjouit. Et, comme il est écrit dans le livre d’Ésaïe, « toute la terre jouit du repos et de la paix ».
