C'est La Un sujet souvent abordé de nos jours, dans les réunions entre amis, dans certaines émissions, dans les livres à grand succès. Cela relève de domaines étranges et secrets, de continents perdus et de vies passées. C'est une idée à la mode, mais il s'agit en fait d'un vieux concept: on croit que des personnalités d'un prétendu monde des esprits peuvent s'exprimer à travers des personnes vivantes.
L'homme sert-il de médium aux esprits ? Nous pourrions au préalable poser certaines questions plus fondamentales. Dieu est-Il Esprit ? Est-Il le seul Dieu ?
Tout au long de la Bible et dans les traditions chrétiennes des deux mille dernières années résonnent ces paroles de Moïse, dans le Deutéronome: « Écoute Israël ! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel... Vous n'irez point après d'autres dieux, d'entre les dieux des peuples qui sont autour de vous. » Un pouvoir unique qui est l'Esprit, le bien intégral, l'intelligence, la Vie, l'Amour même — tel est certes le Dieu du christianisme à l'origine.
Mais qu'en est-il de l'homme ? On affirme souvent que l'homme est une sorte de réceptacle pour l'Esprit, une entité à part dans laquelle vient demeurer l'Esprit, ce qui fait de l'homme un esprit personnel. On parle de « votre » esprit, de « son » esprit, et de « mon » esprit.
Mais l'identité de l'homme est-elle un élément indépendant de Dieu, à travers lequel passe l'Esprit pour finalement en sortir ? Ou bien l'homme est-il l'expression perpétuelle et véritable de Dieu ? En d'autres termes, notre être véritable est-il un tunnel qui laisse passer la lumière spirituelle ? Ou bien est-il l'expression même de la lumière divine ?
Dans l'Évangile de Jean, Christ Jésus se présenta lui-même comme « la lumière du monde ». Dans Matthieu, il dit aussi à ses disciples: « Vous êtes la lumière du monde. » Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy expliqua un jour: « Si nous disons que le soleil représente Dieu, alors l'ensemble de ses rayons représente le Christ et chaque rayon individuel est un homme ou une femme. » Cette analogie n'implique pas qu'il y ait plusieurs « Christs », mais elle montre bien que l'être individuel n'est jamais séparé de Dieu, la source divine, ou de Christ, l'expression complète de la nature divine.
Il n'y a pas plusieurs dieux ni plusieurs Christs, et il n'y a pas non plus plusieurs esprits. Mary Baker Eddy écrit dans Rétrospection et Introspection: « Le soleil envoie la lumière, mais non pas des soleils; ainsi Dieu se reflète Lui-même, reflète l'Entendement, mais Il ne subdivise pas l'Entendement, ou le bien, en entendements, bons et mauvais. » Pour résumer, l'homme est le reflet continu de l'Esprit, mais il n'est pas un esprit modèle réduit. Il n'est pas non plus le médium de Dieu. L'homme est bien plus « proche » de Dieu que cela. Il est inséparable de Dieu, il est en fait l'expression de tout ce qu'est Dieu; son individualité est spirituelle, indestructible, elle n'est pas corporelle ni sujette au mal.
Puisque notre véritable nature, issue de Dieu, est l'effet même de Dieu, nous n'opérons pas comme des agents conducteurs mus par certaines « forces », qui, pour ainsi dire, les traversent. Nous ne sommes pas soumis à ces esprits bons et mauvais que nous appelons humeurs, nous ne sommes pas sujets à la colère, à la crainte, à la dépression. Nous ne sommes pas non plus sensibles aux éléments nuisibles qui affectent la société: l'immoralité, les contagions malfaisantes, etc. Nous pouvons nous rendre compte dès maintenant que l'homme est exempt de péché et de maladie, et le démontrer par la guérison.
A mesure que ces faits deviennent plus réels pour nous, nous préférons nous adresser à Dieu plutôt qu'aux hommes pour trouver la réponse aux questions de l'existence, pour découvrir la vérité et la sagesse. La Bible certes n'ignore pas notre besoin de comprendre. Nous lisons dans Ésaïe: « Si l'on vous dit: Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l'avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez: Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? »
Si nous nous croyons possédés par les prétendus mauvais « esprits » du péché ou de la maladie, nous pouvons nous rappeler que l'homme n'est pas un médium, mais la ressemblance spirituelle immédiate de Dieu et, grâce à cette compréhension de notre nature spirituelle, nous pouvons chasser ces prétendus esprits.
