Parler de leur travail avec des moniteurs dévoués apporte la conviction que la Science Chrétienne est merveilleusement vivante dans ce qu'elle peut faire et ce qu'elle fait pour les enfants. Ce n'est pas avec l'impression d'accomplir une tâche ordinaire que ces gens-là se présentent tous les dimanches matin pour s'entretenir avec des jeunes ! Ils trouvent que leur sens spirituel en est avivé et leur innocence naturelle renouvelée. Ils progressent avec les enfants, qui leur apprennent beaucoup, et ils leur donnent un peu de cet amour et de ce soutien qu'ils ont ressentis lorsqu'ils étaient eux-mêmes élèves de l'école du dimanche ou nouveaux venus dans une église filiale de la Science Chrétienne.
Voici des extraits de conversations que nous avons eues avec deux personnes qui enseignent à l'école du dimanche de la Science Chrétienne.
Pourquoi enseignez-vous à l'école du dimanche ? — C'est parce que j'adore les enfants. J'aime les voir répondre à Dieu. J'aime les entendre parler de leur vie, de ce qui leur arrive et de ce qu'ils apprennent. J'aime la façon dont ils me poussent à faire des progrès. Il me serait difficile maintenant d'imaginer que je pourrais ne pas enseigner à l'école du dimanche.
A votre avis, qu'est-ce que les enfants vous ont appris ? — L'une des choses qui m'a vraiment frappé, c'est la spiritualité innée qui caractérise les enfants. C'est vrai qu'il existe, dans la société moderne, bien des choses qui tendent à faire écran à cette spiritualité. Mais, bien souvent, la spiritualité transperce, ce qui prouve qu'elle ne s'apprend pas humainement. Ce qu'il faut apprendre, c'est à traiter la résistance et à l'éliminer afin que ce qui est si naturel puisse s'épancher. Les enfants m'ont appris à m'attendre davantage à la spiritualité et à voir que certains faits sont en réalité le signe d'une spiritualité grandissante.
Pouvez-vous en donner un exemple ? — J'ai vu, dans mes classes, des jeunes qui en avaient assez du matérialisme des années 80 et se révoltaient contre cette tendance. Je les ai vus aspirer à des valeurs supérieures, plus profondes. J'ai essayé de les aider à mettre de l'ordre dans ce qu'ils ressentaient et à trouver ce qui satisfait vraiment. J'ai vu des jeunes de ma classe faire preuve d'amour: faire des efforts sincères pour aimer des camarades qui étaient en général laissés de côté. Je les ai vus lutter pour trouver leur propre identité, une identité qui ne soit pas façonnée par les autres, mais seulement par ce que Dieu leur donne. Il me semble que la prière et la croissance spirituelle sont toujours un acte de découverte. La seule façon d'enseigner vraiment, c'est de découvrir avec les élèves. Il ne s'agit pas de leur inculquer certains faits que l'on connaît, mais de faire le chemin avec eux et de découvrir une nouvelle fois ce qui se trouve dans la Bible et dans Science et Santé, de ne pas faire semblant de le découvrir, mais d'y voir vraiment quelque chose de neuf.
Comment savoir si votre classe fait des progrès ? — Nous nous faisons parfois une idée de ce que devraient être les progrès de la classe; nous les planifions dans notre esprit et nous sommes déçus ensuite quand les choses se passent autrement. C'est sans doute la même chose pour la guérison. Nous nous représentons le déroulement d'une guérison et nous imaginons une courbe ascendante sur un graphique. Nous sommes parfois déçus de voir se former des creux et des bosses. Il y a des moments de grands progrès, puis nous sommes déçus parce que ces progrès ne se produisent pas sans remous. Nous devons avoir davantage confiance. Bien souvent, les élèves reçoivent bien plus que nous ne l'imaginons.
Outre la persistance, qu'est-ce qui peut aider à traverser une période de transformation et en faire un catalyseur de progrès ?— Il faut que le moniteur accepte de chercher en Dieu le concept de l'enseignement. C'est la même chose qu'avec un problème physique dans lequel on est tenté de regarder les apparences physiques. Ici la tentation peut être de considérer les apparences humaines de progrès dans la classe. Nous devons être des Scientistes Chrétiens à part entière. Nous devons pratiquer ce que nous professons et ne pas nous laisser impressionner par les moments où la classe ne réagit pas si bien, où elle manque de dynamisme.
Le plus dur, pour un moniteur ou pour une classe, c'est quand les élèves semblent n'avoir rien à dire et ne semblent pas réagir à ce que vous dites. Pourtant, ce n'est pas autre chose qu'un voile; vous savez qu'ils ressentent les choses en profondeur et qu'ils réfléchissent plus à la vie qu'il n'y paraît.
Mais comment déchirer le voile ? — En ayant de l'amour pour eux et en ne se laissant pas trop impressionner par le brouillard. On le pénètre parfois en posant des questions coriaces, aux élèves comme à soi-même. Souvent, les questions que je leur pose portent sur leur vie, sur ce qui se produit dans leur existence quotidienne, et je dois me poser les mêmes questions.
Vous avez fait, paraît-il, quelque chose de spécial avec votre classe l'année dernière. — Oui. J'avais des élèves de treize à quinze ans, et je cherchais les moyens de leur faire creuser la Bible et Science et Santé ; je leur ai alors proposé de préparer avec eux une réunion du mercredi. Nous avons vu ensemble quel en était le but, comment un Lecteur choisit un sujet et comment la lecture est composée. Un des élèves a suggéré le thème des procès Dans plusieurs États d'Amérique, des poursuites judiciaires sont engagées contre des parents qui se sont appuyés sur la Science Chrétienne au lieu de recourir aux moyens médicaux classiques de traitement.. Nous en avions parlé; les élèves ne pouvaient pas comprendre que des Scientistes Chrétiens soient poursuivis en justice pour avoir cherché auprès de Dieu le secours et la guérison, et qu'ils soient jugés d'après un critère qui ne soit pas le même que pour ceux qui utilisent les soins médicaux. Après avoir décidé du thème, nous avons vu comment le traduire en un sujet métaphysique. Nous sommes finalement tombés d'accord sur celui-ci: « La médecine n'est pas la matière, mais l'Entendement. » Quand nous avons montré les passages choisis à la directrice de l'école du dimanche, elle a pensé que nous devrions faire part de notre travail à l'église. C'est donc ce que nous avons fait. Les élèves — six d'entre eux — ont préparé une réunion spéciale de l'école du dimanche pour les membres, sur le modèle d'une réunion de témoignage. La réunion a eu lieu un jeudi soir dans l'école du dimanche.
Cela a été formidable ! Nous ne savions pas combien de gens viendraient, mais finalement il n'y a pas eu assez de chaises. Nous avons vu des adultes s'asseoir dans des fauteuils de bébés parce qu'il ne restait plus d'autres sièges. A la fin du premier cantique, les gens s'installaient par terre le long des murs. L'atmosphère de la salle était peu ordinaire, les gens se sont vraiment mis au diapason. Quand nous en sommes arrivés aux témoignages, les récits de guérison se sont succédé sans interruption.
Les membres adultes se sentaient très concernés par le thème que nous avions choisi. C'est un sujet qui pousse les hommes et les femmes de notre église à examiner leur conscience, à se poser des questions profondes sur l'attitude à adopter en tant que parents Scientistes Chrétiens dans un environnement médical qui émet des objections. Et voilà que nos propres enfants se dressaient pour dire: « La réponse est là, elle est dans la Bible et dans Science et Santé! »
Quelle leçon les élèves en ont-ils tirée ? — Je crois que, pour la première fois, ils se sont rendu compte que ce n'est pas à quelqu'un d'autre de comprendre et de pratiquer la Science Chrétienne pour eux. Ils ont constaté que la Science Chrétienne est là pour qu'ils s'en servent, maintenant même, là où ils sont. Ils ont vu, je crois, qu'en utilisant les livres pour trouver leurs propres réponses, ils pouvaient faire partager leurs idées nouvelles à d'autres, y compris aux adultes.