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Faut-il être parfait pour devenir membre de l’église ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1991


Je Me Suis rappelé récemment une conversation que mon mari a eue au cours d’un voyage d’affaires, il y a bien des années. Ayant remarqué que mon mari semblait être un croyant d’une haute moralité, son interlocuteur lui a demandé à quelle église il appartenait. Mon mari a protesté qu’il avait encore bien trop de défauts pour être membre d’une église. L’homme a répondu: « Si vous attendez d’être parfait, vous ne deviendrez jamais membre ! »

Faut-il attendre d’être parfait pour s’engager ? Considérez les disciples de Christ Jésus. Pourquoi le Maître a-t-il choisi ces hommes en particulier ? Pour autant que les Évangiles nous permettent d’en juger, ils avaient encore beaucoup à surmonter. Pierre était impétueux. Thomas doutait. Plus d’une fois, Jésus leur a reproché leur manque de foi et de compréhension. Ils ont été jusqu’à se disputer entre eux pour savoir qui serait le plus grand. Mais ils avaient tous un point commun: Ils étaient prêts à suivre Christ Jésus.

Qu’est-ce qui avait poussé ces hommes à tout quitter, foyer, famille, amis, travail, pour suivre cet homme ? Ils avaient reconnu, fût-ce dans une faible mesure, que Jésus était le Messie dont avaient parlé Moïse et les prophètes. Ils avaient été réceptifs à son appel et avaient accepté d’écouter ses enseignements en les mettant en pratique, selon leur compréhension.

Dans son livre The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy parle de cet appel divin à suivre le Christ que lance la sagesse: « Le christianisme, c’est la mission, confiée à l’homme par l’Amour divin, d’être semblable au Christ, de suivre les paroles et les œuvres de notre grand Maître. »

Lorsque nous demandons à devenir membres de l’église, cela indique que nous sommes réceptifs à cet appel et prêts à mettre en pratique ce que nous comprenons des « paroles et [des] œuvres de notre grand Maître ».

Nous pouvons, pour une raison ou pour une autre, être tentés de croire que nous ne sommes pas prêts pour un engagement total. Cela peut être simplement que nous remettons toujours à plus tard ou que nous croyons avoir à surmonter certains défauts ou habitudes indésirables. Dans mon cas et dans celui de mon mari, c’était une longue habitude de fumer qui semblait faire obstacle, parce que notre église exige que les membres s’abstiennent de faire usage de drogues, d’alcool et de tabac.

Nous admettions le caractère déplaisant de l’habitude de fumer et nous nous rendions compte que c’était une perte de temps et d’argent. Nous savions pouvoir compter sur la loi de Dieu pour nous aider à prouver qu’il n’existe qu’un seul désir réel: le désir profond de bien penser et de bien agir. Et nous savions que l’homme n’est jamais ni plus ni moins que l’expression spirituelle de Dieu, n’ayant besoin de rien que la matière puisse offrir pour être complet, en bonne santé, satisfait. Néanmoins, tant que nous acceptions de croire que le tabac avait le pouvoir irrésistible de nous influencer, nous ne pouvions pas nous débarrasser de l’habitude de fumer. Nous acceptions en fait l’illusion d’être soumis à un autre pouvoir que celui de Dieu, le bien. Il nous fallait comprendre que le mal n’avait jamais eu aucun pouvoir sur nous parce qu’en réalité, nous étions spirituels et l’avions toujours été.

Cette phrase de la Bible nous a été d’un grand soutien: « Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé (Ecclesiaste). Pour moi, cela signifiait que Dieu est toujours avec nous. Nous pouvons donc prier pour Le connaître comme la seule influence qui s’exerce sur notre existence passée, présente ou à venir. Cela n’exclut pas la nécessité de nous repentir quand nous avons mal agi. Mais il nous faut absolument nous percevoir tels que nous sommes en réalité: entièrement spirituels. Cela provoque la guérison et la réforme. Le fait de comprendre notre spiritualité d’origine divine peut effacer les erreurs mortelles, si nous voulons bien accepter l’obligation de vivre spirituellement. La vérité concernant notre être réel nous affranchit.

C’est notre désir sincère de nous libérer de l’assujettissement à un faux appétit (appétit qui ne peut jamais être satisfait), afin de nous conformer au bien et d’être utiles aux autres, qui nous a permis de surmonter l’habitude de fumer. Bien que cette habitude, ou faux appétit, ait prétendu diriger notre vie pendant plus de quatorze ans, je me suis rendu compte qu’elle n’avait jamais vraiment fait partie de notre identité véritable d’enfants de Dieu.

S’engager envers Dieu et l’église impliquait aussi la volonté de bien agir. Cela suivit naturellement notre désir de nous unir à l’église et de la servir. Je trouve que cette phrase de Mary Baker Eddy, dans Science et Santé, explique d’une façon magnifique le déroulement des faits: « Le désir, c’est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu’ils soient façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en actions. »

Dans la Science Chrétienne, la liberté de servir une cause juste, telle que l’église, fait normalement partie de notre expression de la spiritualité. Elle est soutenue à fond par l’Amour divin.

Le fait de demander à devenir membres de l’église indique que nous croyons vraiment au travail de guérison accompli par Christ Jésus. Nous acceptons que ce travail est le résultat naturel et nécessaire du caractère chrétien, la preuve tangible que Dieu est avec nous. Si nous ne reconnaissons pas le rôle du travail de guérison, nous tendrons, nous aussi, à exprimer la nature ambiguë des incroyants qui mettaient en question le Christ en Jésus. Comme eux, nous exigerons un signe au lieu d’accepter la guérison comme la preuve que l’identité spirituelle de l’homme est complète dans l’Esprit et maintenue par l’autorité de l’Esprit. La foi sans la compréhension est une coupe vide d’inspiration ! Elle ne peut susciter les guérisons qui dérivent logiquement de la nature totalement bonne de Dieu et en sont le témoignage. La guérison est le résultat d’une pensée spiritualisée, de concepts divins, de l’obéissance au commandement de Dieu: « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode)

Nous sommes tous capables de répondre, avec une foi et une force renouvelées, à l’ordre intimé par l’Amour divin: suivre le Christ, la Vérité. La prière que nous faisons chaque jour pour acquérir une meilleure compréhension de Dieu est soutenue par l’amitié chrétienne qui règne au sein de l’église. Les guérisons de ceux qui s’efforcent de suivre le Christ nous encouragent à nous en remettre plus entièrement à Dieu pour tous nos besoins. Notre demande d’affiliation à l’église engendre les effets guérisseurs de cet engagement spirituel.

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