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Aimer ses beaux-parents

Écrit spécialement pour En famille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1991


Lors De Mon mariage, je désirais naturellement avoir des relations harmonieuses avec les parents de mon mari. Je les aimais bien, mais je n’oserais honnêtement prétendre qu’il s’agissait d’un amour constant. En effet, des tensions apparaissaient pour un rien et les malentendus étaient fréquents. Mes beaux-parents étaient très possessifs avec leur fils et nous traitaient souvent comme si nous étions encore des enfants. Par moments, ils semblaient exiger beaucoup d’attention et surtout celle de mon mari; je me sentais alors comme la cinquième roue du carrosse. J’imaginais que les beaux-parents agissaient toujours ainsi et, de ce fait, mon amour pour eux était plutôt tiède.

Cependant, ceux qui cherchent à vivre en chrétiens ne sauraient se contenter d’un amour tiède. Si nous prions vraiment chaque jour, nous efforçant d’aimer Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes, notre amour sera inébranlable; et si nous cherchons à être semblables au Christ, tout ce qui entrave cet amour sera finalement dévoilé.

Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy parle de « la vraie Science Chrétienne, embrasée d’Amour divin ». La phrase complète s’énonce comme suit: « Un mot de tendresse et d’encouragement chrétien adressé à un malade, une patience compatissante à l’égard de ses craintes et la suppression de celles-ci valent mieux que des hécatombes d’abondantes théories, des discours empruntés et stéréotypés, et la distribution d’arguments qui ne sont qu’autant de parodies de la vraie Science Chrétienne, embrasée d’Amour divin. » A un moment donné, je me rendis compte que si je désirais être une « vraie » Scientiste Chrétienne, je devais apprendre à mieux comprendre ce que représentaient la tendresse, l’encouragement et la patience de l’Amour divin. Si je désirais une guérison, je devais cesser de penser que toutes les difficultés venaient de mes beauxparents, et me mettre à comprendre, du fond du cœur, ce qu’est l’amour réel.

J’ai beaucoup pensé à la prière et à la nécessité de persévérer. J’ai constaté que, peu importe le temps qu’a déjà duré ma prière de Scientiste Chrétienne, il me faut persévérer jusqu’à la perception de la guérison. Les pensées impies doivent céder à la Vérité. Ces paroles du livre d’Ésaïe m’ont encouragée: « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » Même si nous ne constatons pas de progrès, que ce soit chez les autres ou, bien plus important, en nous-mêmes, nous persévérons en sachant que la parole de Dieu ne retournera pas à Lui sans effet: la Vérité a toujours un impact.

J’ai donc prié pendant des années pour que nos relations s’améliorent. Je ne pourrais pas dire que les parents de mon mari ne m’aimaient pas, ils m’ont même souvent dit combien ils étaient heureux de m’avoir dans la famille. Belle-maman et moi partagions le goût de l’art culinaire et nous avons plus d’une fois commenté des recettes et échangé nos secrets. Les choses semblaient s’arranger un certain temps, puis ils se fâchaient parce que nous avions oublié de téléphoner une semaine, ou encore parce que nos visites n’étaient pas assez fréquentes. J’essayais de comprendre combien il leur était difficile de se séparer de leur fils. Je m’efforçais vraiment d’être attentionnée avec eux. Mais je savais que je ne pouvais me contenter d’une attitude extérieure. Les gestes ne sauraient se substituer au véritable amour chrétien.

Comment faire pour ressentir l’amour spirituel, cet amour qui, dans sa constance, ne dépend pas de la réponse qu’il reçoit. J’ai étudié les paroles de notre Maître, Christ Jésus. Il nous a donné le plus bel exemple d’amour inconditionnel qui soit. Il nous a non seulement demandé de nous aimer les uns les autres, mais il a en outre dit que nous devions aimer nos ennemis: « Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » C’est sans équivoque ! Et les paroles de Jésus n’étaient pas de simples lieux communs, il les prouvait. Il a aimé même ceux qui ont essayé de le tuer.

Je me suis alors demandé: Si je ne peux pas aimer sincèrement ceux qui m’aiment, comment pourrai-je jamais aimer mes ennemis ? C’est le Christ qui m’apporta la réponse. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. Le Christ est incorporel, spirituel — voire l’image et la ressemblance divines, dissipant les illusions des sens; le Chemin, la Vérité et la Vie, guérissant les malades et chassant les maux, détruisant le péché, la maladie et la mort. » Puisque le Christ énonce le bien, dissipe les illusions, guérit les malades, chasse les maux et détruit le péché, la maladie et la mort, je pouvais laisser le Christ me montrer la nature réelle de l’amour.

Après des années de prière, j’ai vu ma pensée céder à « la vraie idée énonçant le bien ». Voici comment j’en pris brusquement conscience:

Un jour, alors que je rentrais de voyage, je téléphonai à la maison en cours de route et mon mari m’informa que ses parents étaient chez nous. Il y avait eu un malentendu quant au jour de la visite et ils étaient fâchés.

« Dans quelle situation vais-je me retrouver ! » ai-je pensé en entamant ma dernière heure de route. Je souhaitais cependant ne pas m’appesantir sur les jours à venir ni sur le climat inharmonieux qui m’attendait. J’essayai de prier, sans savoir très bien par où commencer. J’étais bien trop occupée à justifier ma réaction !

Néanmoins, malgré ma mauvaise humeur, les efforts que j’avais faits pour mieux comprendre l’amour chrétien avaient porté leurs fruits. Une question me vint soudain à l’esprit, avec douceur, mais aussi avec beaucoup de fermeté: « Ne t’es-tu jamais comportée de manière déraisonnable ? » Il y avait là de quoi me ramener à plus d’humilité ! Je devais bien admettre que je m’étais montrée absurde plus d’une fois dans ma vie. Un autre message suivit aussitôt: « Cette absurdité n’a jamais fait partie de ta véritable identité, elle n’a rien à voir avec ta véritable nature d’enfant de Dieu. »

Une autre pensée douce et ferme me vint plus vite qu’il ne faut de temps pour le dire: « La colère ne fait pas non plus partie de la vraie nature de tes beaux-parents. Elle est également entièrement distincte de leur véritable identité, qui est parfaite. »

Ces idées eurent sur moi un effet incroyable. J’entrevis soudain ce qu’etait l’amour spirituel. Il ne consiste pas à aimer un mortel pécheur, capricieux et déraisonnable, mais à aimer l’homme que Dieu a créé, la véritable identité de chacun. Nous voyons cet homme parfait, digne d’être aimé, lorsque nous nous reconnaissons toujours, ainsi que les autres, à la ressemblance de Dieu. J’eus à cet instant le sentiment que ce désir d’aimer Dieu et les autres, pour lequel je priais depuis des années, était enfin exaucé. J’étais sur une terre sainte.

J’etais si inspirée que je me sentais très proche de Dieu et je Le remerciai tout le long du chemin. En arrivant à la maison, je suis allée vers mes beaux-parents, je les ai serrés dans mes bras, ressentant un amour sincère comme jamais auparavant. L’ancienne attitude de « je serai aimable avec vous même si vous êtes des casse-pieds » avait disparu. Je sentais vraiment l’amour de Dieu inonder mon cœur: ce n’était pas un sens personnel, mais une expression spontanée, libre, joyeuse. Au bout de quelques minutes, mes beaux-parents ont, eux aussi, ressenti ce débordement d’affection; ils étaient détendus et heureux. Toute la colère qui s’était d’abord manifestée avait fondu. Nous avons passé ensemble quelques très agréables journées, les plus réussies que nous ayons jamais connues.

Je n’affirme pas que nous ne rencontrerons plus jamais de difficultés dans nos contacts mutuels, car nous tirons tous des leçons de l’expérience. Mais l’amélioration de nos relations est remarquable. Je peux maintenant dire honnêtement que j’aime mes beaux-parents avec constance.


Fais tout le bien possible, par tous les moyens possibles, de toutes les façons possibles, dans tous les endroits possibles, à tous les moments possibles, à toutes les personnes possibles, tant que cela te sera possible.

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