Les Événements Qui se sont produits cette année au Proche-Orient m’ont fait réfléchir à l’importance que revêt le pardon quand nous souhaitons résoudre un conflit par la prière.
Les circonstances semblent parfois nous amener jusqu’à un point où tout dégénère. La colère, la peur, ainsi que les sentiments de frustration et d’impuissance prennent alors le dessus. Si nous voulons vraiment qu'une guérison se produise, nous devons sur-le-champ faire de notre mieux pour pardonner et pour éviter d’éprouver de la haine. En agissant ainsi, nous nous conformons à la norme que nous a donnée Christ Jésus. Lui qui était bon et honnête avait été condamné à une mort honteuse par des chefs religieux qui le craignaient et l’enviaient.
Sur la croix, il leur a pourtant pardonné. En y repensant maintenant, sachant qu’il est ressuscité des morts, nous pouvons trouver cet acte normal. Mais si nous réfléchissons un instant à la haine dirigée contre Jésus pendant ses dernières heures, nous éprouverons un nouveau respect pour sa capacité et sa volonté de pardonner.
Ce courage qu’il a eu de pardonner est extraordinaire; les événements qui ont suivi — la résurrection et la prédication courageuse de l’évangile par les apôtres — ont prouvé que suivre l’exemple de Christ Jésus n’a rien de passif. Il faut cependant prendre le temps de prier avant d’agir.
Il n’y a pas très longtemps, je me suis trouvée, trois fois de suite, dans une situation où certaines personnes n’avaient pas exécuté le travail promis. Ma première réaction a été de vouloir faire pression sur eux pour les obliger à s’acquitter de leur tâche. Mais, comme l’expérience m’a enseigné que la prière devait précéder l’action, je me suis mise à prier avant de faire quoi que ce soit. Il m’est apparu clairement que la colère ne pouvait faire partie du plan de Dieu. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Quiconque croit que la colère est juste ou que la divinité est apaisée par la souffrance humaine ne comprend pas Dieu. »
Puisque Dieu est l’Esprit et qu’Il a créé l’homme à Sa ressemblance, je savais qu’en réalité j’étais spirituelle. Les sentiments que j’éprouvais n’avaient pourtant rien à voir avec les qualités pures de l’Esprit, pleines de joie et d’amour. Après une sérieuse lutte mentale, j’ai réussi à surmonter les sentiments d’irritation et de frustration. Peu après, j’ai appris que les délais étaient entièrement justifiés. J’étais très reconnaissante de n’avoir pas agi sous le coup de la colère.
Nous pouvons tous être tentés de nous laisser aller à la colère, au désir de vengeance ou à la haine lorsque nous sommes bouleversés par les circonstances de notre vie personnelle ou par les événements du monde. Mais nous désamorçons la colère en priant pour sentir la présence du Christ, l’idée véritable de Dieu. Cela nous montre notre nature spirituelle véritable, cela nous donne la paix et le discernement nécessaires.
La lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens indique le contraste frappant qui oppose les stratégies du monde à celles des chrétiens. Il écrit en effet: « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. »
Obéir au Christ, voilà un idéal élevé ! Mais nous pouvons commencer par de petites choses, en aimant davantage, en pardonnant plus vite, en nous efforçant d’exprimer toujours plus la joie des enfants de Dieu et en priant chaque jour pour le monde. Si nous cherchons activement à suivre la voie du Christ, nous nous fraierons dans la tourmente un chemin qui conduit à la paix et au pardon.
