Quand j’étais au lycée, mes parents avaient acheté une jument du nom de Sassy. Sassy avait un poulain de deux mois qui s’appelait Tab. J’étais ravie et j’ai tout de suite adoré ces deux bêtes.
Je montais Sassy presque tous les jours et j’aimais panser les deux chevaux et leur donner à manger. Ce qui me plaisait le plus, c’était de laisser Tab m’apprendre certaines choses et de le dresser pour l’équitation.
Tout d’abord, Tab a appris à porter un licou et à marcher au bout d’une corde. Quand il est devenu plus grand, il a appris à porter une couverture sur son dos, puis une selle.
Quand nous avons été prêts tous les deux, j’ai commencé à le monter. Au début, cela ne lui a pas plu; il lançait des ruades et il se cabrait. Parfois cela me faisait peur, mais, comme je savais que c’était un bon entraînement pour tous les deux, je continuais à travailler avec lui. Peu à peu, il s’est calmé, devenant beaucoup plus facile à monter.
Un jour, j’étais en selle sur Tab, accompagnée d’un ami qui montait Sassy, lorsque Tab a décidé qu’il ne monterait pas la côte. J’ai dit à mon ami de continuer à avancer. Puis j’ai parlé à Tab, lui affirmant qu’il pouvait sans crainte monter la côte et qu’une fois en haut, nous serions arrivés. Mais il restait inquiet et s’est mis à ruer.
Je suis tombée, me retrouvant sous le cheval. L’un de ses sabots m’a heurté la tête, et Tab a monté la côte au galop. Le voyant arriver tout seul, mon ami est descendu voir ce qui m’était arrivé. Comme j’avais besoin d’aide, il m’a fait monter sur le dos de Sassy pour rentrer à la maison.
Cela peut surprendre, mais je n’ai pas pleuré et je n’ai pas été traumatisée par cette chute. Je ne pensais pas à moi. Je savais seulement que j’aimais beaucoup Tab et qu’il m’aimait. J’étais sûre que Dieu nous aimait l’un et l’autre. L’amour est toujours plus fort que la douleur.
Lorsque je suis arrivée en haut de la côte, Tab attendait sagement devant la maison. Une fois descendue de Sassy, je suis allée vers Tab et je lui ai fait un gros câlin ! Je lui ai dit que je l’aimais beaucoup et que c’était un bon cheval. Puis je susi rentrée me nettoyer.
Quand maman m’a vue, elle m’a demandé si j’avais besoin d’aide et si je voulais qu’elle prie pour moi. Prier, pour les Scientistes Chrétiens, c’est savoir la vérité sur Dieu et sur l’homme. La prière met les choses au clair immédiatement, elle garde la pensée ouverte aux directives de Dieu et élimine la peur. Puisque nous étions Scientistes Chrétiens, nous pensions que Dieu était là pour nous aider à chaque instant de la journée, que les choses aillent bien ou non. Il était naturel pour nous de prier.
J’ai répondu à maman que tout allait bien et je suis allée me laver. Je savais qu’en réagissant ainsi, je ne prenais pas simplement mes désirs pour des réalités. Puisque l’amour de Dieu était le seul pouvoir, il ne pouvait se manifester aucun autre pouvoir. Si l’amour était l’unique élément présent, aucun accident ne saurait avoir lieu en réalité.
Après m’être lavée, j’ai demandé à maman de me lire des passages de la Bible et de Science et Santé. Puis je suis restée encore un peu dans ma chambre pour réfléchir à ce qu’elle m’avait lu et pour penser à ma nature d’enfant de Dieu. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit ceci: « L’homme est spirituel et parfait, et, parce qu’il est spirituel et parfait, il faut le comprendre ainsi en Science Chrétienne. » Je me suis dit que je devais simplement savoir (mais savoir vraiment) que j’étais spirituelle et alors tout effet provenant d’une autre façon de penser serait annulé.
Au bout d’un temps très court, la douleur a complètement disparu et j’ai repris mon apparence normale.
Je suis alors allée rejoindre mon ami, sa famille et la mienne, et nous avons passé ensemble le reste de la journée.
Nous avons beaucoup appris ensemble, Tab et moi, mais ce que j’ai appris, ce jour-là, sur le pouvoir de l’amour m’a été particulièrement précieux.
