Quand je repense aux circonstances multiples grâce auxquelles Dieu m'est apparu plus proche et plus cher, je suis remplie de gratitude. Il y a eu de nombreuses guérisons physiques, ainsi que des cas de protection et des situations discordantes se sont dénouées harmonieusement.
J'ai vu aussi se développer graduellement mes aptitudes dans le domaine de la composition et de l'interprétation musicales, aptitudes qui, ainsi que je l'ai compris peu à peu, proviennent de Dieu. J'ai prié à ce sujet pendant de nombreuses années; il en est résulté une plus grande liberté, et moins d'angoisse et de tension quand je joue en public. Une conscience plus nette de mes motifs, un plus grand amour pour mon public et un profond désir d'oublier le moi mortel pour laisser briller mon individualité spirituelle ont permis l'expression d'une spontanéité et d'une originalité innées. Je me sens merveilleusement libre.
Je me rappelle en particulier deux guérisons physiques qui se sont produites ces dernières années. L'une et l'autre ont demandé beaucoup de prière et de persistance, et toutes deux m'ont fait progresser spirituellement.
Une oreille s'est un jour complètement bouchée et je n'entendais plus rien de ce côté-là. Quand j'ai commencé à avoir mal dans cette partie de la tête, j'ai demandé à une praticienne de la Science Chrétienne de m'aider par la prière. Elle m'a donné l'assurance que Dieu prenait tendrement soin de moi, et ma crainte s'est estompée. Elle m'a suggéré d'étudier, dans la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy, les passages contenant le mot pureté et les termes apparentés.
J'ai entrepris cette étude et j'ai dit ensuite à la praticienne que je pouvais continuer à prier toute seule. Mon étude des passages sur la pureté m'a permis de mieux comprendre la définition que donne Mary Baker Eddy du mot oreilles. Elle débute ainsi (Science et Santé, p. 585): « Non pas des organes des prétendus sens corporels, mais la compréhension spirituelle. » J'ai compris que la pureté impliquait une purification ou spiritualisation de la pensée, qui balaie les impuretés, c'est-à-dire la pensée matérialiste.
Mon étude et ma prière se sont poursuivies. Il y avait des moments où je trouvais difficile d'être joyeuse, mais alors que je m'absorbais dans mon étude, souvent au point d'en oublier le problème, la douleur a cessé. Pourtant, je n'entendais toujours pas de cette oreille. A l'époque, j'étais Seconde Lectrice dans notre filiale de l'Église du Christ, Scientiste, et j'étais très prise aussi par des concerts. Malgré tout, à aucun moment je n'ai eu de difficulté à entendre le Premier Lecteur pendant les services, ni les musiciens avec lesquels je travaillais. Le Premier Lecteur m'a toujours apporté un soutien et un encouragement pleins d'amour, ce que j'ai beaucoup apprécié.
Un jour, l'oreille s'est soudain ouverte et j'ai pu entendre ! Cela n'a duré qu'un instant, puis elle s'est rebouchée. Mais j'étais absolument ravie, parce que je savais que la guérison serait complète. Effectivement, quelques jours plus tard, l'oreille s'est rouverte, cette fois-ci définitivement ! J'entendais normalement. Une des leçons que j'en ai tirée, c'est que lorsqu'une difficulté semble traîner indéfiniment, ce n'est surtout pas le moment d'abandonner. « La Vérité est toujours victorieuse » (Science et Santé, p. 380).
L'autre guérison qui m'a marquée s'est produite alors que je faisais du ski de fond en montagne. En tombant sur une pente abrupte, je m'étais gravement foulé la cheville et je pensais aussi m'être cassé un petit os, mais je n'ai voulu me faire ni examiner ni traiter médicalement. Une voiture à chenilles m'a ramenée à l'auberge, d'où j'ai appelé un praticien de la Science Chrétienne pour être aidée par la prière.
Je ressentais la chaleur de l'amour de Dieu. A la page 515 de Science et Santé se trouve une phrase qui m'a particulièrement aidée: « Tout ce que Dieu communique agit de concert avec Lui et reflète la bonté et la puissance. » L'idée que l'homme se déplace « de concert » avec Dieu a été très puissante.
Normalement, je devais jouer lors d'un concert à New York deux semaines plus tard. Or, je ne pouvais marcher sans douleur, ni porter de chaussures, ni utiliser facilement la pédale du piano. Lorsque nous sommes revenus à Winnipeg, une semaine plus tard, il ne restait plus qu'une semaine avant le concert et mon pied et ma cheville étaient encore enflés. Cependant, je marchais déjà un peu plus facilement et en souffrant moins.
J'ai continué à prier. Je savais que la guérison progressait et que la loi de Dieu qui guérit était à l'œuvre. Le jour du concert, j'ai pu porter des chaussures. Je n'ai eu aucun problème et tout s'est bien déroulé.
Mais un boitillement persistait. Lorsqu'une amie m'en a fait la remarque, j'ai soudain compris qu'une guérison complète va de pair avec l'idée complète du mouvement parfait. J'ai donc prié en reconnaissant que le travail de Dieu est complet. Au bout de très peu de temps, toute trace du problème a disparu et peu après, j'ai même pu faire de l'alpinisme sans la moindre gêne.
Ces guérisons ont été des repères dans ma vie et m'ont donné la preuve irréfutable que la Science Chrétienne guérit. Je suis chaque jour plus reconnaissante d'être membre de l'église, d'avoir suivi le cours de Science Chrétienne, et j'apprécie profondément le travail désintéressé des praticiens à la foi inébranlable. Tout cela me maintient sur la voie de la croissance spirituelle et dans la conscience joyeuse de l'amour de Dieu.
Winnipeg (Manitoba), Canada
