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Pourquoi l’œil n’a-t-il point vu ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1990


Dans mon enfance, j’entendais souvent citer cette phrase de Paul: « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » I Cor. 2:9.

Ma mère employait ces mots pour décrire sa foi profonde en un paradis qui était un lieu bien précis, réservé à ceux qui observaient les lois de Dieu. Cette promesse d'un endroit si beau et si parfait qu’on ne pouvait le décrire, l’imaginer ni le percevoir avec l’œil humain, mais que nous pourrions atteindre, comme le disait un vieux cantique que nous aimions, « dans l’au-delà des bienheureux », nous réconfortait l’une et l'autre.

Après toutes ces années, la promesse de Paul a pris plus d’importance encore pour moi, mais d’une façon différente, parce que j’y trouve un sens plus profond.

Plus tard, dans ma jeunesse, j’ai entrepris l’étude de la Science Chrétienne, et mon concept du paradis a changé. J’en suis venue à le percevoir non comme un endroit particulier, mais comme un état de perfection et d’harmonie, d’absence de douleur, de bien-être possible dans l’existence actuelle de tout le genre humain.

Cependant, de plus en plus souvent, je me posais cette question: « Si en Dieu “nous avons la vie, le mouvement, et l’être” Actes 17:28., pourquoi l’œil, l’oreille et le cœur humains ne perçoivent-ils pas plus nettement ici même les “choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment” ? Pourquoi ne se manifestent-elles pas plus fréquemment ? » Si le ciel, l’harmonie, a toujours été un fait et une réalité actuels, possibles, pensais-je, ces merveilleuses conditions doivent donc être déjà proches, elles ne doivent pas nous attendre dans un avenir indéfini que nous pourrons atteindre » un jour ».

Il y a quelques années, j’ai eu une réponse précieuse à cette question, lorsque j’ai été guérie instantanément à la suite d’un accident douloureux.

Un jour où je passais l’aspirateur, quelque chose s’est pris dans le mécanisme. Bêtement, j’ai essayé d’enlever l’objet sans arrêter le courant. Lorsque le rouleau batteur s’est trouvé dégagé, il est venu me frapper violemment la main. La douleur était intense. Alors même que je regardais ma main, en proie au choc et à la crainte, son état semblait empirer et j’étais terrifiée.

Quelques jours seulement auparavant, j’avais eu une guérison, et j’ai donc essayé de téléphoner à la praticienne de la Science Chrétienne qui m’avait alors aidée, mais il n’y avait pas de réponse.

Dans l’état de panique où je me trouvais, je me suis mise à prier, demandant simplement à Dieu de m’aider. J’ai compris pourquoi la situation s’était aggravée de façon si spectaculaire, lorsque j’avais regardé ma main avec une telle frayeur.

Je venais d’être guérie d’un grave problème interne que je n’avais pu voir de mes yeux, mais qui avait alarmé les docteurs qui m’avaient examinée. Le récit de cette guérison a paru en anglais dans le Christian Science Sentinel du 20 juillet 1987, p. 22–24. Ce problème, que je n’avais pu observer directement, avait été d’une nature plus effrayante que celui devant lequel je me trouvais maintenant. Et pourtant, les détails physiques de l’autre affection ne m’avaient pas effrayée autant que ce que je voyais maintenant.

Au lieu de m’alarmer devant les troubles internes, j’avais cherché à percevoir uniquement la pure et parfaite réalité de ma substance qui émanait de Dieu, l’Esprit, et j’avais été guérie. Maintenant, au contraire, je regardais l’apparence physique d’une blessure que je pouvais voir de mes yeux humains. J’étais terrifiée et ma situation semblait empirer.

J’ai compris à ce moment-là que, dans ce second problème, c’était le fait de contempler l’apparence physique et de ne pas m’attacher à la réalité spirituelle de mon être qui m’empêchait de percevoir ma perfection. Résolument, j’ai refusé d’accepter cette image physique de blessure pour ne percevoir que la réalité spirituelle indestructible.

Mais je n’ai pas fermé les yeux; si je l’avais fait, je n’aurais pu voir ce qui s’est passé alors: à mesure que je comprenais la réalité, la chair contusionnée de ma main revenait à son état normal et la douleur cessait. Un instant plus tard, je reprenais mon ménage. A la fin de la journée, il n’y avait même pas un bleu sur la main.

En priant, un peu plus tard, j’étais reconnaissante, non seulement pour la guérison, mais aussi pour la réponse qui m’avait été donnée à cette vieille question: Si Dieu est toujours là pour guérir, aimer, faire du bien, pourquoi est-ce que moi, et toute l’humanité, d’ailleurs, nous ne percevons pas davantage ces bénédictions célestes, dans notre existence ?

Voilà la réponse ! Si nous ne voyons ni ne ressentons l’harmonie spirituelle, dispensée de souffrance, c’est que les apparences physiques mortelles, la nature souvent effrayante de l’existence mortelle, retiennent, la plupart du temps, toute notre attention.

Nous ne « voyons » pas de la bonne manière. Les paroles de Paul sur les « choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » seraient incomplètes sans le verset qui suit: « Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. » I Cor. 2:10.

C’est cette seconde forme de vision, le « sondage » par l’Esprit, qui révèle « les choses profondes de Dieu », la réalité de notre être et de notre vie.

Mary Baker Eddy connaissait bien ce genre de vision; elle écrit dans Science et Santé: « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n’accepter que le sens extérieur des choses. » Science et Santé, p. 129.

C’est sur les guérisons et les enseignements de Christ Jésus qu’elle a fondé la Science Chrétienne, qui a apporté la guérison et l’harmonie à des multitudes de personnes. Elle explique ces guérisons de façon simple et profonde dans un autre passage: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » Ibid., p. 476.

Voir ce que « Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment », à notre époque, c’est donc voir, chez les autres et en nous-mêmes, l’enfant parfait, spirituel, d’une Père parfait, Dieu, quelle que soit la difficulté devant laquelle nous semblons nous trouver.

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