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Discerner l'invisible

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1990


Un Dieu invisible et une humanité visible, voilà qui constitue peut-être la dichotomie la plus mystérieuse de l'existence. Cette division insinue que l'homme est orphelin dans un monde qu'il n'a pas créé et qu'il ne comprend pas. C'est pourquoi l'humanité n'a jamais cessé de chercher la cause de toute existence.

Le désir ardent de voir des mondes encore invisibles à l'œil nu a conduit l'humanité à se propulser dans l'infini de l'espace, que seuls atteignaient les télescopes, et aussi à pénétrer le secret des atomes, dont la forme imprécise se révèle au microscope électronique. Cependant, alors que le perfectionnement des instruments permet de découvrir de nouveaux éléments, il reste toujours quelque chose d'autre qui échappe à la vue.

Le mathématicien, inventeur et essayiste, Jacob Bronowski, qualifie ce phénomène de « paradoxe fondamental de la connaissance ». Bronowski observe que le perfectionnement technique, de plus en plus sophistiqué, n'apporte aucune conclusion définitive. « Il semble que nous courrions après un but qui se dérobe brusquement chaque fois que nous nous en approchons. » Bronowski, The Ascent of Man [L'ascension de l'homme] (Boston: Little, Brown and Company, 1973), p. 356.

Se pourrait-il que l'impulsion qui a suscité une quête aussi mouvementée provienne de l'espoir qu'entretient l'humanité de voir enfin les choses du point de vue de Dieu, sans mystère ni limitation ?

A-t-on tort de nourrir le désir de connaître l'infini, de voir comme Dieu ? S'il est un paradoxe à propos de la connaissance des choses spirituelles, il vient du fait qu'il est tout à fait juste de comprendre la réalité divine, même si nous avons l'impression d'en savoir très peu actuellement. En fait, il est naturel pour l'homme, qui est spirituel, parfait et entièrement créé par Dieu, de comprendre Dieu. A mesure que nous parviendrons à discerner spirituellement la véritable identité de l'homme, qui est l'expression de Dieu, notre compréhension de la Vie et de l'Amour divins deviendra un fait démontrable par la guérison et la régénération spirituelle.

La Science Chrétienne révèle que c'est la volonté parfaite de Dieu d'être compris par Sa création. Ce n'est pas dans le mystère, mais dans la compréhension spirituelle que se vit pleinement le lien qui unit l'homme à Dieu. Vous et moi, notre famille, nos enfants, notre voisin de palier, nos collègues de travail et ceux que nous n'aurons jamais l'occasion de connaître, nous appartenons tous à cette création divine. La tentative de l'entendement charnel visant à séparer de la compréhension spirituelle la divinité est la seule chose qui prétende s'interposer entre notre foi en cette vision spirituelle et notre capacité de la voir réellement.

La séparation qui semble exister entre Dieu et l'homme et qui est renforcée de façon si horrible par l'inhumanité, le gaspillage et le sens de l'absurde que peut occasionner l'existence mortelle, est une tromperie. Cette terrible tromperie s'évanouit et perd son pouvoir de nous hypnotiser à mesure que nous nous approchons du Christ, la Vérité, et découvrons que la séparation supposée entre Dieu et l'homme n'existe pas réellement.

La réconciliation de chacun d'entre nous avec Dieu, que la Science Chrétienne démontre par la guérison, n'est pas la réunion d'éléments qui s'étaient détachés. Il s'agit plutôt d'une révélation métaphysique profonde de la véritable nature de l'homme, qui n'a jamais cessé d'être l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu.

Cette révélation vient à nous sous l'aspect de la bonté de Dieu, de Sa compassion, de Son réconfort, de Sa correction patiente et de Son pardon. Elle ne prend l'apparence du châtiment et de la destruction envoyés par Dieu que pour le sens matériel endurci qui n'appartient ni à Dieu ni à l'homme. Le fait spirituel est que le Dieu invisible, l'Esprit, ne connaît pas le mal. C'est en raison même de cette inconscience du mal que Dieu vient à nous sans un seul élément susceptible de nuire.

Nous n'avons pas besoin de changer ce que Dieu a déjà fait. Et il ne nous appartient pas de maintenir Sa création, comme si celle-ci pouvait se perdre ou se détruire. Tout ce qui peut se perdre ou se détruire, c'est la croyance erronée que nous sommes séparés de Dieu, la croyance que nous sommes mortels et matériels. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L'Ame est immortelle parce qu'elle est l'Esprit, lequel n'a aucun élément de propre destruction. L'homme est-il perdu spirituellement ? Non ! il ne peut perdre qu'un sens matériel... C'est un sens de péché, et non une âme pécheresse, qui est perdu. Le mal est détruit par le sens du bien. » Science et Santé, p. 311. Lorsque le mal est détruit, il ne reste aucun vide, car le mal n'est pas créé. Il n'a ni substance ni vie, et nous n'avons pas à l'honorer de notre crainte ni de notre soumission. Ayons plutôt les pensées que nous donne l'Amour divin et n'entretenons aucune croyance subtile à la réalité ou au pouvoir de quoi que ce soit de dissemblable à Dieu, le seul Créateur. C'est une chose merveilleuse de comprendre que le bien détruit le mal et que ce qui reste est entièrement bon. Ce qui reste est substance, et rien de réel n'est perdu — ni l'amour, ni l'amitié, ni notre existence, ni ceux qu'on aime.

La Science Chrétienne élargit notre vision comme ne peut le faire aucun instrument matériel. Elle confirme que l'homme — l'homme originel et éternel — est l'image et la ressemblance de Dieu. Et la Science nous montre qu'il nous est possible de trouver, dès maintenant, cette nature, ou cette identité, spirituelle et éternelle. Bien sûr, ce n'est pas ce qu'affirme la connaissance matérielle, mais c'est néanmoins vrai.

L'Amour divin ne nous enlève jamais l'espoir spirituel profond que nous avons de nous connaître comme Dieu nous connaît, c'est-à-dire droits et honorables. Cet espoir spirituel profond est la preuve que nous sommes les enfants de Dieu, et il existe en nous parce qu'il s'agit de la création de Dieu.

La Science Chrétienne nous réconcilie avec Dieu en nous montrant ce que nous sommes réellement. C'est ce que Christ Jésus démontrait constamment. Son message était un message de réconciliation et il revenait sans cesse dans des récits comme la parabole de l'enfant prodigue et celle du berger qui recherche l'unique brebis égarée pour la ramener dans le troupeau Voir Luc, chap. 15..

A mesure que nous nous ouvrons à la nature entièrement spirituelle de l'homme, reflétant Dieu, nous ressentons peu à peu la grâce de Dieu, laquelle contraint à la transformation spirituelle, la transformation nécessaire pour nous révéler ce qu'est réellement l'univers de Dieu. Nous pouvons joyeusement abandonner toute croyance matérielle qui tend à insinuer que nous sommes séparés de l'Esprit infini. Le mal et l'erreur perdent alors leur prétention à la réalité ou à la substance. Nous nous sentons à l'abri dans la création de Dieu.

Nous ressentons la paix lorsque nous comprenons la réalité de l'unité permanente de Dieu et de l'homme, et nul mystère ne vient nous troubler. A mesure que notre conscience se spiritualise, il nous devient possible de discerner à la fois Dieu et l'homme tels qu'ils apparaissent à la connaissance spirituelle. La supposition d'un monde dangereux et limité, et la fausse croyance que nous ne sommes pas les enfants bien-aimés de Dieu, se révéleront être un mythe.

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