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La réponse de l’Amour au désir de se suicider

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1990


Récemment‚ une jeune femme de ma connaissance est venue me voir‚ les larmes aux yeux‚ pour m’apprendre une merveilleuse nouvelle. Elle m’a raconté comment‚ grâce à la Science Chrétienne‚ elle avait été totalement guérie du désir de se suicider. Son extrême gratitude était manifeste.

Je connaissais les problèmes personnels auxquels elle avait eu à faire face. Mais ce qu’elle m’a dit ensuite était presque aussi émouvant que ses premiers propos. Même si elle n’était pas encore venue à bout de tous ses problèmes‚ elle savait‚ me dit-elle‚ qu’un suicide ne ferait qu’aggraver les choses. Elle était en train d’apprendre à affronter les événements par sa compréhension de Dieu.

Être capable d’affronter ses problèmes au lieu de les fuir est un signe de force spirituelle. Les problèmes ne s’évanouissent pas tout seuls. Mais nous devenons plus forts lorsque nous comprenons que nous pouvons effectivement nous en rendre maître grâce au pouvoir et à la grâce de Dieu, la Vie divine.

L’idée qu’on puisse se soustraire à des circonstances difficiles par la mort se présente aux hommes depuis des siècles. Lorsque je découvris qu’Élie Voir I Rois‚ chap. 19.‚ ce grand prophète de la Bible‚ demanda un jour à Dieu de lui permettre de mourir‚ j’en fus quelque peu réconforté. J’ai toujours éprouvé un sentiment de culpabilité‚ parce que l’idée du suicide m’avait traversé l’esprit‚ une fois ou deux‚ pendant mon adolescence. Le fait de savoir qu’Élie avait été tenté‚ mais qu’il avait surmonté son propre désespoir — un désespoir immense — me fit comprendre que l’emprise de tels sentiments n’est pas absolue en définitive. Je me rendis également compte que ce n’est pas parce qu’on se sent démoralisé et découragé qu’on doit en plus désirer se détruire sous prétexte que les choses ne s’arrangent pas.

Après avoir fait de son mieux pour servir Dieu‚ Élie ne pouvait s’empêcher de s’apitoyer sur son sort et de se livrer au désespoir. Il pensait peut-être qu’en dépit de tous ses nobles efforts‚ les résultats étaient d’une insignifiance lamentable. Il alla dans le désert et s’assit sous un arbrisseau‚ puis‚ comme le rapporte la Bible‚ il « demanda la mort‚ en disant: C’est assez ! Maintenant‚ Éternel‚ prends mon âme‚ car je ne suis pas meilleur que mes pères ». Profondément découragé‚ Élie était prêt à disparaître.

Mais le prophète allait avoir une surprise. Un ange vint lui donner les forces nécessaires pour se rendre à Horeb‚ la montagne sur laquelle Moïse avait reçu les Dix Commandements. Là‚ Dieu lui dit: « Je laisserai en Israël sept mille hommes‚ tous ceux qui n’ont point fléchi les genoux devant Baal‚ et dont la bouche ne l’a point baisé. » Relevant le défi‚ Élie accepta de guider ceux qui désiraient mieux connaître Dieu et il continua pendant longtemps encore à servir Dieu avec amour‚ remplissant jusqu’au bout sa mission sur terre.

Loin de résoudre les problèmes‚ le suicide ne fait qu’en ajouter un de plus‚ et il retarde l'apparition du bien dont on peut effectivement faire l’expérience ici et maintenant. Comprendre que la vie n'est pas réellement différente après la mort permet de voir que les problèmes doivent être affrontés dans le présent.

Animée d'une profonde compassion et d’un réalisme pratique‚ Mary Baker Eddy écrit: « Si le changement appelé la mort détruisait la croyance au péché, à la maladie et à la mort, c'est à ce moment même que l’on atteindrait au bonheur‚ et ce bonheur serait à jamais permanent; mais il n’en est pas ainsi. La perfection n’est acquise que par la perfection. Ceux qui sont injustes seront encore injustes, jusqu'à ce que‚ en Science divine‚ le Christ‚ la Vérité‚ fasse disparaître toute ignorance et tout péché. » Science et Santé‚ p. 290.

Christ Jésus ne prouva-t-il pas que la mort ne pouvait rien améliorer ? Après avoir été crucifié et mis dans le sépulcre‚ son corps était le même qu’avant le crucifiement. Jésus montra que la vie ne change pas avant que nous comprenions que la vie est spirituelle et que l’homme est réellement le bien-aimé de Dieu‚ Son enfant chéri, et avant que le Christ éternel‚ révélant la présence de Dieu‚ nous guérisse de toute crainte et de tout désespoir.

Cette compréhension‚ semblable à celle du Christ‚ est fondée sur le fait que Dieu‚ la Vie‚ existe en soi et est indestructible. Par conséquent‚ l’homme‚ l’émanation de Dieu‚ ne peut ni se soustraire à la vie ni détruire sa vie. Puisqu’il n’y a pas de mort dans la Vie divine‚ l'homme ne cesse pas d’exister. C'est la réalité éternelle de son être. L'homme demeure toujours dans l'étreinte puissante de la Vie éternelle. L’homme de Dieu ne peut se suicider ni renoncer à la Vie‚ même si les mortels pensent le contraire.

Christ Jésus prouva que les pensées que nous avons de nous-mêmes et de notre corps ne s’améliorent pas grâce à la mort. Lorsque‚ par exemple‚ nous passons d’une pièce dans l’autre‚ nous nous retrouvons avec les vêtements et les pensées que nous avions dans la première pièce. Un changement radical doit s’effectuer‚ changement qui se produit quand on reconnaît humblement que Dieu est le Créateur de l’homme. Ce changement peut s’effectuer dès ici-bas: il ne résulte certainement pas de la mort.

Aimer Dieu et s’aimer soi-même‚ en se considérant l’enfant chéri de Dieu‚ détruit l’envie de tenter de se détruire. L’Amour n’est jamais destructeur. Personne ne désirera détruire ce qu’il aime réellement.

Quel est cet amour qui ôte toute envie de se tuer ? Est-ce simplement l’amour humain ? Ou est-ce quelque chose de plus profond ?

S’aimer soi-même et aimer les autres est source d’élévation spirituelle et d’inspiration profonde. Lorsque l’affection humaine et l’estime se fondent sur l’amour parfait de Dieu pour l’homme et pour toute Sa création‚ elles ont une base spirituelle solide. L’amour que l’on porte à autrui et à soi-même est pur et éternel s’il se fonde sur le bien spirituel.

Comprendre et exprimer un amour de cette nature constitue un antidote contre le suicide‚ car cela permet de s’élever au-dessus d’un égocentrisme déprimant‚ particulièrement hypnotique et asservissant.

Lorsqu’on aime Dieu‚ on en vient naturellement à s’aimer soi-même parce qu’on se sait être l’expression de Dieu. Le fait de s’aimer soi-même et d’aimer les autres de cette façon donne envie de vivre heureux‚ sans égoïsme et confiants. Le cœur rempli de l’amour de Dieu pour l’homme et pour tout ce qu’Il crée est enclin à exprimer cet amour‚ à le vivre et à affronter les défis quotidiens avec espoir et succès.

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