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Une raison de se conformer à la morale

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1989


On a parfois l’impression que la société a rejeté les interdits énergiques de la loi mosaïque et les enseignements sans ambiguïté du Sermon sur la montagne de Christ Jésus, qui nous fournissent les bases précises d’une conduite juste et morale. Emportée par ce qu’elle considère comme une plus grande liberté, la société a beaucoup fermé les yeux sur le relâchement des mœurs sexuelles et l’a même bien souvent encouragé. La raison humaine voudrait nous persuader qu’il existe une force du nombre qui justifie en quelque sorte l’érosion du sens moral.

Qu’on se laisse tenter par l’argument qu’il n’y a pas de problème puisque « tout le monde » le fait, ou qu’on réponde à cette détérioration de la moralité par une critique « bien pensante », de telles réactions n’aboutiront pas à grand-chose. La tâche qui consiste à rétablir le sens moral devra être abordée impersonnellement, par la prière.

Les personnalités connues n’échappent pas à cette fausse logique de la loi du nombre. Et s’il est pénible d’assister à la souffrance d’une personne livrée au déshonneur, l’étalage public par les medias, qui suit toute révélation d’un comportement immoral, peut rappeler à la nécessité de réfléchir plus soigneusement aux motifs qui font obéir à la loi morale.

Se montre-t-on obéissant pour éviter d’encourir la souffrance du remords ou du châtiment ? Ou bien parce qu’on aspire à obéir à Dieu et à embrasser le bonheur véritable qui naît du bien ? N’est-ce pas ce dernier argument qui offre la base la plus solide d’un comportement moral ? Dans l’un de ses messages à l’Église qu’elle avait fondée, Mary Baker Eddy explique: « Jésus dit: “Si vous m’aimez, gardez mes commandements.” Il savait que l’obéissance est la preuve de l’amour, et que nous obéissons avec joie quand obéir nous apporte le bonheur. Par égoïsme, ou pour d’autres raisons, tous sont prêts à rechercher ce qu’ils aiment et à y obéir. Lorsque les mortels apprendront à aimer véritablement, lorsqu’ils apprendront que le bonheur le plus élevé de l’homme, celui qui porte en lui le plus de ciel, consiste à bénir son prochain et à immoler le moi, ils obéiront alors tant à l’ancien qu’au nouveau commandement et recevront la récompense de l’obéissance. » Message to The Mother Church for 1902, p. 17. Bien des siècles auparavant, le prophète Jérémie rapportait ainsi le commandement, si simple, de Dieu: « Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple; marchez dans toutes les voies que je vous prescris, afin que vous soyez heureux. » Jér. 7:23.

Ainsi donc, l’obéissance véritable doit naître du plaisir qu’on éprouve à faire ce qui est juste aux yeux de Dieu, et non simplement de la crainte des conséquences au cas où on serait pris sur le fait. C’est cet amour du bien qui nous donne la force de persévérer dans la moralité, non parce que nous avons peur de ce qui pourrait se produire autrement, mais parce que nous aimons Dieu suffisamment pour Lui obéir de tout notre cœur. Fondée sur notre amour pour Dieu et gouvernée par Lui, cette approche de la vie influence toutes nos décisions et tous nos actes.

Il est important de comprendre que les efforts que nous accomplissons pour atteindre un haut niveau de moralité ne dépendent pas seulement de l’humain. Comme il est écrit au début de la Bible, l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, par conséquent, sa nature doit être entièrement spirituelle. C’est l’existence de cette nature spirituelle qui rend l’obéissance si parfaitement naturelle. Aussi, au lieu de nous laisser emporter par une lutte humaine pour surmonter les tentations des sens, il nous faut comprendre notre identité réelle d’homme spirituel et déclarer que nous sommes enfants de Dieu. C’est sur cette base que nous pouvons commencer à nous libérer spirituellement des arguments de l’immoralité.

Si l’obéissance est bien l’état naturel de l’homme, comment expliquer ce qui apparaît comme une non-observation généralisée des règles de la morale ? La tentation se présente sous bien des masques, mais la désobéissance au code moral ne provient-elle pas en fait de la croyance que le corps est la source du plaisir ? Nous nous voyons à tort vivant dans un corps matériel, gouvernés par les émotions et par la physiologie. Cependant, si nous mesurons le bonheur à ce que nous dit le corps, ne nous exposons-nous pas à connaître le revers de la médaille, à savoir que nous souffrons lorsque le corps est atteint ? Mais quand nous comprenons notre véritable identité spirituelle, nous nous apercevons que nous n’avons besoin d’accepter ni l’un ni l’autre des deux aspects de ce mensonge concernant l’homme.

Nous avons donc autorité spirituelle pour surmonter les prétentions du sensualisme, si agressives aient-elles pu paraître dans le passé, et aussi pour progresser sur la base du fait que la matière n’a pas le pouvoir de s’opposer à l’avance de la spiritualité. Mary Baker Eddy nous donne cette assurance dans Science et Santé: « Si vous croyez au mal et si vous le pratiquez sciemment, vous pouvez immédiatement changer de direction et faire le bien. La matière ne peut en aucune façon s’opposer aux justes efforts faits contre le péché ou la maladie, car la matière est inerte, sans entendement. » Science et Santé, p. 253.

Si l’on raisonne à partir de la prémisse qu’en réalité l’homme est spirituel, toujours bon et pur, et si l’on fait également tous ses efforts pour démontrer ce fait dans la vie quotidienne, cela ouvre la voie de l’intégrité morale. Cela rend capable de prendre position, avec une conviction inébranlable, pour la loi de Dieu. Il n’est pas possible de s’aligner fidèlement sur Dieu et de succomber en même temps à la sensualité. Le spirituel ne trouve aucun plaisir dans le matériel; comprendre cette vérité et la vivre, c’est le prélude à la réforme et à la régénération.

Il n’est jamais trop tard pour connaître la régénération purificatrice du repentir sincère. Il n’est nul besoin de se laisser impressionner par l’immoralité, même si celle-ci nous a depuis longtemps pris au piège. Le prix du péché, c’est la punition qu’il entraîne aussi longtemps qu’on ne sera pas prêt à cesser de pécher. Mais, aussitôt que le mensonge est dénoncé et corrigé par notre reconnaissance de la vraie droiture de l’homme, la croyance au péché est détruite par la réforme. Dans Science et Santé, l’un des articles de foi de la Science Chrétienne concerne spécifiquement le péché ainsi que son pardon et son châtiment: « Nous reconnaissons que le pardon du péché par Dieu consiste dans la destruction du péché et la compréhension spirituelle qui chasse le mal comme irréel. Mais la croyance au péché est punie tant que dure la croyance. » Ibid., p. 497.

Lorsque se produit cette destruction du péché, nous voyons encore avec joie s’accomplir la promesse biblique qui décrit si parfaitement la raison pour laquelle nous nous efforçons d’obéir aux lois morales de Dieu: « A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi. » Ésaïe 26:3. Quel message rassurant !

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