J'étais allé chez un ophtalmologiste pour un changement de lunettes; après m’avoir examiné, il me dit que j’étais atteint de cataracte aux deux yeux. Il me suggéra quelques remèdes matériels afin de ralentir le développement de la maladie.
Comme je m’appuyais depuis plus de vingt-cinq ans sur la Science Chrétienne, non seulement pour les guérisons physiques, mais aussi pour trouver des solutions à mes problèmes de travail, de relations et d’affaires, ma façon de penser et de vivre ne me permettait pas d’accepter une telle approche. La Science Chrétienne m’avait démontré que la prière est le seul moyen sûr de résoudre les problèmes. Je savais qu’il me fallait avant tout mieux comprendre le lien qui m’unit à Dieu, saisir plus nettement le grand fait que l’homme est Son image spirituelle.
M’aidant des Concordances de la Bible et des ouvrages de Mary Baker Eddy, j’entrepris d’étudier des passages contenant les mots see, sight, vision et insight [voir, vue, vision et perspicacité]. Un passage de Science et Santé de Mary Baker Eddy retint mon attention (p. 486): « La vue, l’ouïe, tous les sens spirituels de l’homme, sont éternels. On ne peut les perdre. Leur réalité et leur immortalité sont dans l’Esprit et dans la compréhension, non dans la matière — d’où leur permanence. » Cette idée ne me quitta pas et me fut très utile pour refuser de me laisser convaincre ou impressionner par les publicités qui, à la radio ou dans les journaux, vantaient divers moyens de supprimer la cataracte.
Les passages de la Bible qui parlent de « voir » Dieu m’avaient souvent intrigué, car je pensais que, logiquement, on ne peut pas vraiment voir l’Esprit, que Dieu est. Mais mon étude m’apprit que le verbe voir veut également dire comprendre, comme lorsque nous répondons « je vois » après une explication. De ce point de vue plus large, je continuai à m’efforcer de mieux comprendre Dieu et ma véritable identité spirituelle. Je reconnus que, dans mon être réel, je n’étais pas prisonnier des théories, des conditions et des concepts matériels.
Je poursuivis ce raisonnement pendant quelques mois, tout en étudiant chaque jour la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Au cours de mon étude, je m’aperçus que beaucoup de passages correspondaient parfaitement à ma propre situation. Peu à peu, je ressentis moins le besoin d’une étude spécifique sur le sujet de la vision et, finalement, je ne pensai plus du tout à la cataracte.
Quatre ans plus tard, je m’aperçus que les lunettes que je mettais pour lire ne me convenaient plus. Je me rendis compte que je les portais moins et que je lisais de mieux en mieux. Je pris rendez-vous chez un oculiste. Après un examen complet et des tests variés qui durèrent quarante-cinq minutes, il me dit: « Pas étonnant que vous soyez venu: ces lunettes sont trop fortes. » Et il ajouta: « Vous avez des yeux très sains. » C’est alors seulement que je me rappelai ce que l’autre oculiste avait dit, quatre ans auparavant, au sujet de la cataracte, et je fus pénétré d’une profonde gratitude envers Dieu.
Je suis infiniment reconnaissant à Dieu de la toute présence du Christ, la Vérité, et de la tendre sollicitude dont Il fait preuve envers Ses enfants. Je suis reconnaissant, également, de la croissance spirituelle que m’a apportée le fait d’être membre d’une église filiale, et je suis heureux d’avoir l’occasion d’être utile de façons si variées.
Poway (Californie), U.S.A.
