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Qui pèche ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1989

The Christian Science Monitor


Nous étions allés ensemble de temps en temps au cinéma, pour souper ensuite, en discutant les mérites du film. Puis, ma meilleure amie de « fac » et le jeune et séduisant professeur d’université à qui elle était officieusement fiancée me ramenaient en voiture jusqu’à la ville où j’habitais. A l’insu de mon amie, il se mit à me téléphoner. Flattée et intriguée, je me laissai inviter, le rencontrant dans des endroits peu fréquentés. Après tout, me disais-je, ce genre de situation était assez courant dans les affaires de cœur.

Pendant cette période, j’eus l’occasion de lire, dans la Bible, l’histoire de Jacob. Celui-ci avait simplement pris ce qu’il voulait, brisant les liens familiaux et l’ordre social. A regret, mais sans m’y tromper, je vis que cette histoire s’adressait à moi. Ma trahison d’une amitié profonde me révélait le peu de cas que je faisais de toute affection humaine. J’avais le sentiment que cela me brouillait avec Dieu, l’Amour divin, la source de tout ce qui est bon dans les liens humains stables.

Cependant, la Bible relate également la lutte nocturne de Jacob contre un adversaire. Jacob sortit de cette lutte avec un nom nouveau et une nouvelle nature, capable de renouer des relations avec le frère qu’il avait abusé. Voir Gen., chap. 32 et 33. J’avais tendance à imaginer le pouvoir de Dieu déployé contre Jacob pendant qu’il luttait. (Ne voyons-nous pas parfois en Dieu le Créateur d’hommes et de femmes enclins à pécher, qui les punit ensuite pour les fautes qu’ils commettent ?)

Cependant, un passage du livre d’étude de la Science Chrétienne m’a arrêtée net. Mary Baker Eddy écrit: « Jacob était seul, combatant l’erreur — luttant contre un sens mortel de vie, de substance et d’intelligence comme existant dans la matière avec ses faux plaisirs et ses fausses douleurs — lorsqu’un ange, un message de la Vérité et de l’Amour, lui apparut et frappa le tendon, ou la force, de son erreur, jusqu’à ce qu’il en vît l’irréalité; et, étant ainsi comprise, la Vérité lui donna la force spirituelle dans ce Péniel de la Science divine. » Science and Health (Science et Santé), p. 308: “Jacob was alone, wrestling with error,—struggling with a mortal sense of life, substance, and intelligence as existent in matter with its false pleasures and pains,—when an angel, a message from Truth and Love, appeared to him and smote the sinew, or strength, of his error, till he saw its unreality; and Truth, being thereby understood, gave him spiritual strength in this Peniel of divine Science.”

Je compris que l’adversaire contre lequel luttait Jacob n’était pas Dieu, mais l’identité charnelle, cette nature censément faite de poussière et de désirs terrestres. Loin d’être un adversaire, punissant un pécheur pour des péchés qu’il était voué à commettre, Dieu sauva Jacob de l’affreuse illusion que le péché lui avait imposée. Le messager angélique ouvrit les yeux de Jacob sur sa véritable identité qui n’avait jamais été celle d’un homme terrestre résistant aux anges. Elle avait toujours été la pure ressemblance de Dieu.

Comme il en avait été pour Jacob, à qui il est dit, à la fin: « Tu as lutté avec Dieu et avec des hommes » Gen. 32:28., ma véritable identité était l’expression de Dieu. Je pouvais me débarrasser du péché parce que tout le pouvoir de Dieu, le bien, était de mon côté. Il était l’origine et le soutien de mon innocence. L’attraction qui m’avait enchaînée commença à se dissiper. Le péché était vaincu. Je discernais que l’enfant de Dieu n’était pas un pécheur, et je pus bientôt parler franchement avec la jeune fille qui était mon amie. Nos relations s’en sont affermies et notre amitié s’est poursuivie tout au long des années, après son mariage avec le professeur.

Que le péché se présente sous un aspect brutal et horrifiant, ou qu’il revête une forme attrayante, il ne provient pas de l’idée de Dieu, Sa ressemblance spirituelle. Percevoir cela, c’est la main de l’ange qui, en nous touchant, brise la force du péché.

A tout ce qui tente de se surimposer à la création parfaite de Dieu, Christ Jésus donnait le nom de « diable », et il disait qu’il était « menteur et le père du mensonge » Jean 8:44.. En sa présence, les gens découvraient une identité plus réelle, apparentée à Dieu. Dans leur essence, ils n’étaient pas plus formés d’impulsions pécheresses que de la poussière sur laquelle Jésus écrivait, tandis qu’une foule en colère discutait du châtiment dû à une femme adultère Voir Jean 8:2–11..

Comme cette femme, à qui Jésus donna cet ordre: « Va, et ne pèche plus », nous pouvons nous séparer du péché. Jésus a révélé la véritable nature de l’homme: il est le fils de Dieu. Si nous l’acceptons et le manifestons, nous pouvons suivre le chemin du salut tracé par Jésus. Comme l’ont prouvé son ministère de guérison et sa victoire sur la tombe, nous ne sommes finalement liés par aucune des lois de la terre. Nous ne sommes pas nés de la poussière, voués au péché. Nous sommes les enfants de Dieu, portant témoignage de Sa nature.

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