Nous étions allés ensemble de temps en temps au cinéma, pour souper ensuite, en discutant les mérites du film. Puis, ma meilleure amie de « fac » et le jeune et séduisant professeur d’université à qui elle était officieusement fiancée me ramenaient en voiture jusqu’à la ville où j’habitais. A l’insu de mon amie, il se mit à me téléphoner. Flattée et intriguée, je me laissai inviter, le rencontrant dans des endroits peu fréquentés. Après tout, me disais-je, ce genre de situation était assez courant dans les affaires de cœur.
Pendant cette période, j’eus l’occasion de lire, dans la Bible, l’histoire de Jacob. Celui-ci avait simplement pris ce qu’il voulait, brisant les liens familiaux et l’ordre social. A regret, mais sans m’y tromper, je vis que cette histoire s’adressait à moi. Ma trahison d’une amitié profonde me révélait le peu de cas que je faisais de toute affection humaine. J’avais le sentiment que cela me brouillait avec Dieu, l’Amour divin, la source de tout ce qui est bon dans les liens humains stables.
Cependant, la Bible relate également la lutte nocturne de Jacob contre un adversaire. Jacob sortit de cette lutte avec un nom nouveau et une nouvelle nature, capable de renouer des relations avec le frère qu’il avait abusé. Voir Gen., chap. 32 et 33. J’avais tendance à imaginer le pouvoir de Dieu déployé contre Jacob pendant qu’il luttait. (Ne voyons-nous pas parfois en Dieu le Créateur d’hommes et de femmes enclins à pécher, qui les punit ensuite pour les fautes qu’ils commettent ?)
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