Lorsque j’étais enfant, le conte de Hans Christian Andersen, « Le vilain petit canard », me touchait toujours profondément. Aujourd’hui encore, cette histoire m’émeut, parce qu’elle symbolise si bien une bonne part de l’existence humaine.
Ayant souffert tout l’hiver, sans amour et sans amitié, le « petit canard » avait bien peu d’estime pour lui-même. Il n’avait aucune idée de ses origines véritables ni de son héritage. La vue de cygnes migrateurs l’avait rempli d’une étrange émotion.
La venue du printemps produisit en lui une puissante aspiration. Les remarques désobligeantes des autres animaux, ainsi que leurs mauvais traitements, avaient conduit le petit canard à croire qu’il n’aurait jamais dû naître et ne méritait pas le bonheur. Profondément malheureux, il quitta les landes sauvages où il avait passé l’hiver dans la solitude et alla se poser dans l’étang d’un grand jardin.
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