Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Des paroles d’amour si nécessaires

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1989


Une prière humble et silencieuse possède un pouvoir de guérir et d’élever le cœur humain que rien ne saurait égaler. Pourtant, il est aussi des moments où tout le monde aimerait entendre une parole de réconfort. Les gens désirent ardemment se sentir compris, appréciés, aimés, entourés. C’est dans l’esprit du christianisme d’offrir naturellement cette manifestation extérieure de consolation et d’amour quand une personne en a besoin.

Mais les mots ne viennent pas toujours facilement. Ils peuvent parfois sembler d’une platitude achevée. De toute évidence, parler de l’amour est une chose, parler avec amour en est une autre.

On entend dire aussi que les paroles ne coûtent pas cher. Il est certain que des actes parlent souvent mieux que des mots. Mais si nos paroles ont la résonnance du pur métal de l’affection et de l’amour du Christ, elles sont en réalité inestimables. On ne peut vraiment pas dire alors qu’elles ne coûtent rien. De tels mots possèdent le même pouvoir guérisseur que nos actes et nos prières inspirés par Dieu. Il est possible d’affirmer que la valeur réelle des paroles a été trop souvent sous-estimée.

Tous les chrétiens ont pour vocation fondamentale d’aimer Dieu et l’humanité. Cette vocation, si simple paraisse-t-elle, exige souvent d’eux qu’ils se livrent à une véritable introspection. Notre amour pour Dieu se reflète-t-il vraiment dans un amour désintéressé pour nos semblables ? Nos voisins peuvent-ils reconnaître que nous les aimons à nos actes comme à nos paroles ? Nos paroles ont-elles un ton d’amour qui concorde avec la substance de la vérité que nous professons ?

Mary Baker Eddy, Fondatrice de l'Église du Christ, Scientiste, écrivait un jour à l’un des premiers conférenciers de la Science Chrétienne, pour lui parler de son travail. Elle disait ceci: « Cher ami, cultivez cette émotion tendre, ayez en vous une cellule de moins dans le cerveau et une fibre de plus dans le cœur; cela fera beaucoup pour vos conférences et pour la guérison des malades... » Elle continuait ainsi: « Lorsque vous donnez des conférences... laissez se manifester cette tendresse qui, comme la rosée, rafraîchira l’oreille assoiffée et le cœur solitaire. » Cité dans Irving C. Tomlinson, Twelve Years with Mary Baker Eddy [Douze ans avec Mary Baker Eddy] (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1966), p. 133.

La leçon qu’on peut tirer de ces lignes dépasse certes le cadre des conseils destinés à ceux qui sont appelés à donner des allocutions publiques sur la Science Chrétienne. Elle s’applique à toute personne, en toute situation, qui a l’occasion de partager la bonne nouvelle de la guérison par le pouvoir et la présence de Dieu: cette personne est aussi appelée à laisser se manifester le tendre amour du Christ. Tout étudiant de la Science Chrétienne doit apprendre cette leçon.

Tout au long de ses œuvres sur la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy parle de l’insuffisance de la lettre — les mots — sans l’esprit. L’un des exemples les plus éloquents se trouve dans Science et Santé, où nous lisons: « Aujourd’hui la lettre de la Science parvient abondamment à l’humanité, mais cette dernière n’en acquiert l’esprit que petit à petit. La partie vitale, le cœur et l’âme de la Science Chrétienne, c’est l’Amour. Sans l’Amour, la lettre n’est que le corps sans vie de la Science, inerte, froid, inanimé. » Science et Santé, p. 113.

Que nos paroles de réconfort possèdent un ton « inerte, froid, inanimé », c’est bien la dernière chose que nous souhaiterions, c’est sûr. Mais l’amour n’est pas un assaisonnement quelconque que nous conserverions dans un bocal sur l’étagère de la cuisine, afin d’en saupoudrer nos paroles, à l’occasion, pour les voir alors prendre vie comme par magie.

De bien des façons, l’amour que nous espérons exprimer doit être durement gagné par un travail de disciples fidèles de Christ Jésus. Nous prouvons notre amour en le vivant, à un certain degré, avant que nos paroles puissent donner une idée du pouvoir véritable de cet amour. Mais, d’autre part, nous pouvons reconnaître que l’amour réel est plus qu’un idéal moral à s’efforcer d'atteindre; c’est une qualité spirituelle naturelle qui nous est inhérente, puisque nous sommes l’homme créé par Dieu. L’expression de l’Amour divin, voilà en fait ce que nous sommes. Nous ne sommes pas vraiment des mortels limités, incapables, ni des personnalités indépendantes, égocentriques ou doutant d’elles-mêmes. L’homme est le pur reflet de Dieu, la ressemblance spirituelle de l’Amour toujours présent et de l’Entendement toujours intelligent.

A mesure que nous comprenons et vivons ce fait spirituel de l’être, nous abandonnons ces éléments de la pensée qui tendent à priver nos paroles de leur élan d’honnêteté et de la chaleur d’un amour réel, par exemple, si l’on éprouvait jusque-là un sentiment d’infériorité pour parler de la vérité, ce sentiment s’estompe. Nous cessons aussi de nous cacher derrière l’idée que la vérité spirituelle serait plus efficace quand on l’affirme mentalement du haut d’une tour d’ivoire que lorsqu’on la partage à cœur ouvert.

Il va sans dire qu’une prière silencieuse honnête demeure toujours primordiale pour aider et guérir. Mais, avec cette prière du discernement spirituel en Science Chrétienne — la prière qui perçoit la vraie nature spirituelle de l’homme — nous pouvons aussi cultiver une humilité plus profonde, plus spontanée. Elle se manifeste lorsque nous sommes prêts à parler à notre prochain d’une manière qui réponde à son besoin. Posons-nous cette question: « Qu’est-ce que celui qui souffre ou celui qui cherche la vérité a besoin d’entendre ? » et non: « Qu’est-ce que moi, je veux leur dire ? » C’est alors que nous considérons notre interlocuteur comme une personne et non comme une abstraction. Nous ne devons pas laisser nos paroles nous échapper, devenir trop théoriques, trop imbues d’elles-mêmes. Dans Rétrospection et Introspection. Mary Baker Eddy écrit: « Je suis persuadée que c’est seulement par la modestie et par l’affection distinctive, démontrées dans la carrière de Jésus, que les Scientistes Chrétiens peuvent aider à l’établissement du royaume du Christ sur la terre. » Rétr., p. 94.

Certaines des paroles les plus belles de la Bible se trouvent dans les psaumes. On y rencontre louange à Dieu et gratitude, allégresse, affirmations de l’amour de Dieu, espoir fervent, attente sincère de la bénédiction divine. On y trouve aussi cette simple prière: « Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, ô Éternel, mon rocher et mon libérateur ! » Ps. 19:15.

Lorsque des paroles sont nécessaires, ce genre de prière est sûr de convenir. Notre amour sera entendu et ressenti, et il aura un impact. Il ouvrira la voie de la guérison.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mars 1989

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.