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Un étudiant parle des rapports sexuels

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1989


Personne ne peut prétendre que les choses soient faciles de nos jours pour les jeunes qui doivent distinguer ce qui est juste de ce qui ne l'est pas en matière de conduite sexuelle. La société semble attacher beaucoup moins d'importance à la retenue et à la fidélité dans les relations. L'incitation continuelle à une vie sexuelle active trouve son expression à la télévision et au cinéma, ainsi que dans une grande partie de la musique contemporaine, où ces thèmes sont exploités ouvertement. De plus, de nombreuses campagnes de publicité établissent des rapports, soit de façon explicite, soit à un niveau subliminal, entre leurs produits et la sexualité. Il faut encore ajouter à tout cela l'influence du groupe et le sentiment que « puisque tout le monde le fait, pourquoi pas moi ? »

Devant tant de facteurs qui incitent à légitimer un style de vie immoral ou « sexuellement libéré », résister à la pression constante de ces suggestions peut devenir une véritable lutte, surtout quand on essaie de voir clair dans la nature de ses sentiments. Mais quand on considère les effets destructeurs de cette sexualité débridée, tant sur l'individu que sur la société, il vaut la peine de mettre un frein pour réfléchir au genre de vie qu'on désire mener. Les maladies sexuellement transmissibles, les grossesses hors mariage, les divorces et les mariages branlants dénoncent tous la nocivité des attitudes permissives. Mais la crainte de conséquences néfastes est-elle le seul argument en faveur d'une retenue dans le domaine de la sexualité ?

La détresse physique et mentale peut certes aider à rompre le sortilège du sensualisme, mais elle ne peut montrer le moyen d'en sortir. L'expérience nous apprend que, si dévastatrices les conséquences de l'adultère et de la promiscuité sexuelle soient-elles, le seul fait d'en avoir conscience est insuffisant pour surmonter ce qui continuera à se présenter comme une tentation séduisante. En voir simplement les conséquences ne résoudra pas le problème, parce qu'il restera à découvrir qu'il existe un sens plus profond à la vie.

Personnellement, j'ai vu la nécessité de fonder ma décision de me maîtriser sur des sentiments supérieurs à la crainte ou à la culpabilité. Appuyant mon raisonnement et mes prières sur ce que la Science Chrétienne révèle au sujet de la véritable nature de l'homme, image de Dieu, j'ai été guidé vers certaines réponses vraiment utiles. Cela m'a donné une estime de moi-même et un épanouissement qui sont sûrs et satisfaisants, parce que fondés sur Dieu plutôt que sur la personnalité et l'apparence physique. La Science Chrétienne m'a aussi permis de comprendre qu'un manque de maîtrise de soi sur le plan sexuel a toujours des conséquences négatives, car vivre ainsi, c'est faire comme si Dieu n'existait pas ou n'avait pas d'importance, alors qu'en fait, Dieu est notre Vie et l'origine de tout ce qui est bon et bien. Accepter de croire qu'on est séparé de Dieu conduit inévitablement à la douleur, aux déceptions, à la perte du respect de soi, autrement dit, à l'impression de vide et d'inutilité que seul peut chasser le sentiment d'être près de Dieu, l'Amour divin.

Aller d'une aventure à l'autre, c'est comme être prisonnier d'un désert, tenaillé par la soif, et essayer de trouver de l'eau dans des mirages successifs. Même quand on pense être enfin arrivé et pouvoir boire, on se retrouve plus assoiffé, plus vide, plus frustré que jamais. Le mirage semble offrir une solution pour étancher la soif, mais une fois le mirage passé, celle-ci est en fait beaucoup plus profonde encore.

Prenons l'exemple de la femme de Samarie dont nous parle l'Évangile selon saint Jean. Voir Jean 4:5–26. Lorsque cette femme s'approcha du puits au bord duquel était assis Christ Jésus, seul, se reposant de ses heures de marche, elle venait simplement chercher de l'eau. Mais percevant que sa soif de vie et d'amour était intense, comparée au besoin que les profondeurs de ce puits pouvaient satisfaire, Jésus invita cette femme à penser en termes plus spirituels. Il lui parla du don de Dieu et expliqua que c'était « de l'eau vive ». Comme elle ne comprenait pas et croyait qu'il faisait allusion au puits, Jésus reprit: « Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

A mesure que la scène du puits se déroule, il devient bientôt évident que la soif de cette femme ne peut se satisfaire d'eau. Il s'avère qu'elle a déjà vécu avec cinq hommes et qu'elle vit maintenant avec un sixième, qui n'est pas son mari. C'est par son sens spirituel que Jésus découvre ce fait, à la grande surprise de la femme. Apparemment, son but n'est pas seulement de dévoiler le péché ou encore de condamner la femme, mais c'est de lui donner quelque chose, un cadeau, une source de vie intérieure, afin qu'elle puisse cesser de pécher.

Quel cadeau Jésus offrit-il à cette femme... et à nous tous ? C'est une perception plus exacte de la nature de Dieu, c'est-à-dire de l'Esprit toujours présent, de l'Amour divin remplissant tout l'espace, de la source parfaite d'une création qui doit aussi être spirituelle et éternelle. La Samaritaine avait peut-être eu l'impression très vive d'être une mortelle pécheresse, vide et solitaire, mais on lui montrait maintenant que l'homme, qu'elle le sache ou pas, était en fait l'enfant de l'Esprit, et donc spirituel.

Saisissant davantage la vraie nature de Dieu et percevant mieux notre identité véritable, la création spirituelle de Dieu, nous n'avons plus besoin de poursuivre notre déprimante quête d'affection, d'appréciation et de sécurité auprès de personnes successives. Nous pouvons, au contraire, commencer à éprouver la satisfaction, la paix et le sentiment de notre propre valeur, qui apparaissent lorsque nous comprenons que nous sommes, maintenant et toujours, l'expression même de l'Amour éternel, que nous sommes profondément aimés et tendrement entourés. Cette découverte détruit peu à peu la croyance que nous sommes des humains pécheurs aspirant à l'amour, mais n'en obtenant jamais. Elle établit en nous la source d' « eau vive » qui mène à la vie éternelle.

Observatrice compatissante de l'humanité, Mary Baker Eddy savait combien essentielles sont les valeurs spirituelles. Elle éprouva personnellement les tristes effets de l'infidélité de son second mari. Elle avait peut-être ces tristes effets à l'esprit, si tragiques pour l'individu et si destructeurs pour la communauté, lorsqu'elle appela la chasteté « le ciment de la civilisation et du progrès ». Elle poursuit aussitôt: « Sans elle il n'y a pas de stabilité dans la société, et sans elle on ne peut atteindre à la Science de la Vie. » Science et Santé, p. 57. Elle comprenait que la chasteté est plus qu'un idéal lointain. La chasteté est absolument nécessaire, tant pour la survie de la communauté que pour le progrès spirituel individuel.

Chasteté ne signifie pas que nos relations doivent être privées d'affection humaine chaleureuse ni de l'expression tendre de cette affection. S'abstenir de rapports sexuels en dehors de la protection et de l'engagement du mariage, c'est en fait un moyen d'entretenir les relations qui nous tiennent à cœur. Nous ressentons tous le besoin d'être aimés, appréciés et tendrement entourés. Mais s'efforcer de satisfaire ce plus profond des besoins par les seules relations humaines sera toujours décevant, car jamais personne, ni une succession de personnes, ne pourra remplacer le lien qui unit chacun à Dieu et qu'il doit découvrir. Qui plus est, à mesure que nous ressentons véritablement l'amour de Dieu, nous sommes mieux à même d'exprimer envers autrui un amour profond et durable, un amour sans tromperie, sans manipulation et sans égoïsme.

La compréhension du lien qui nous unit à Dieu peut débuter humblement. Cela peut commencer par une simple foi que Dieu est réel, qu'Il existe et qu'Il aime chacun de nous. A mesure que la réalité et l'ampleur de l'amour de Dieu pour nous grandissent dans notre cœur, cette perception peut se développer et devenir compréhension que nous sommes Sa création sur un plan spirituel, en fait, que nous sommes l'image même de Dieu. Nous ne sommes pas simplement des êtres humains matériels, et donc forcément séparés de l'Esprit. La Science Chrétienne nous permet de voir que nous sommes, maintenant et toujours, l'expression même de l'Esprit, de l'Amour éternel lui-même. Puisque nous sommes l'image, ou reflet, de Dieu, le lien qui nous unit à Lui est aussi éternel et permanent que son origine.

Pour l'instant, ces affirmations peuvent sembler assez abstraites ou difficiles à croire. Nous sommes peut-être convaincus que nous sommes de vulnérables mortels, isolés et solitaires. Mais ouvrir notre cœur à Dieu est un début. A mesure que nous cédons à la réalité du rapport immuable qui nous unit à Dieu, que nous commençons à nous voir comme l'expression spirituelle de l'Amour, l'objet de Sa sollicitude, et nous efforçons de vivre d'une façon pure et morale, nous voyons se rompre le sortilège qui nous entraînait à croire que nous étions matériels et sensuels, ou séparés de Dieu, d'une façon quelconque. Personne ne peut prétendre que ce changement de pensée et d'attitude soit facile; en fait, il peut représenter, par moments, une véritable lutte. Mais, lorsque nous faisons cet effort, nous sentons Dieu nous soutenir tendrement. Notre désir d'éprouver Son amour en nous-mêmes et dans nos relations avec les autres se voit récompensé par une vie plus heureuse et des relations plus satisfaisantes.

Se rappelant le pouvoir de la présence de Dieu dans sa vie, le Psalmiste chantait: « Mon âme, bénis l'Éternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !... C'est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde; c'est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l'aigle. » Ps. 103:1, 4, 5.

Quelle belle description de la relation qui nous unit à Dieu ! Percevant plus clairement que Dieu est l'Amour éternel tout-puissant, l'unique origine et le seul Créateur, et cédant à cette perception, nous reconnaissons que l'homme est semblable à Dieu et qu'il est à l'abri de toute atteinte du mal ou du péché. Une chose nous réjouit: étant l'image et la ressemblance de Dieu, nous sommes entourés d'un amour constant. Nous sommes satisfaits par ce qui est bon et bien. Quand nous comprendrons tout cela et nous efforcerons de vivre en enfants de Dieu, notre vie reflétera cette nouvelle compréhension de notre être et exprimera naturellement la fidélité, la pureté et la chasteté qui apportent à notre existence et à nos relations avec autrui un bonheur durable.

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