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Des épreuves « éléphantesques »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1989


Nous venions d'arriver au camp, un camp isolé dans la brousse du Kenya. Nous allions séjourner dans des tentes fermées sur les côtés par des moustiquaires et surmontées d'une toile formant auvent au-dessus d'une terrasse en pierre.

Peu après notre arrivée, tous les autres participants du voyage s'étaient précipités pour effectuer une randonnée pédestre, dans l'espoir d'apercevoir, en cette fin d'après-midi, certains animaux sauvages. Par mesure de protection, les marcheurs étaient encadrés par des guides indigènes armés.

Je décidai de rester sous la tente pour me mettre à jour dans mon étude de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne. Les bruits de la nature résonnaient au loin. Une petite mangouste se glissa furtivement sous le rabat de la moustiquaire de l'entrée et se mit à jouer en se roulant dans un vêtement qui pendait au bord de mon lit de camp. Lorsqu'elle s'enfuit en détalant, je souris. Dans ce cadre splendide, il n'était pas difficile d'entrevoir la réalité spirituelle que recouvrait le spectacle qui s'offrait à mes yeux. Je fus pénétrée de joie en pensant à la façon dont Dieu gouverne tout l'univers et en prend soin.

A travers le mince treillis métallique qui formait les moustiquaires de la tente, j'aperçus soudain une forme massive qui sortait de la brousse, à quelque deux cents mètres de moi. Comme la forme approchait d'un pas pesant, je pus distinguer un énorme éléphant mâle qui se dirigeait droit sur ma tente. L'espace d'un instant, je fus prise de panique. Je n'ignorais pas que l'éléphant a un odorat très développé et qu'il peut détecter un être humain de très loin.

Jamais auparavant ces paroles de la Bible, « arrêtez, et sachez que je suis Dieu » Ps. 46:11., n'avaient eu pour moi autant de sens. Des bribes du Psaume quatre-vingt-onze me revinrent à l'esprit. Dieu est « ma forteresse », « tu ne craindras [pas] », « mon Dieu, en qui je me confie », « tu es mon refuge, ô Éternel !... Aucun malheur ne t'arrivera, aucun fléau n'approchera de ta tente ».

L'éléphant n'avait pas modifié sa trajectoire. En fait, il se trouvait maintenant sur ma terrasse, à guère plus de deux mètres de moi, ses énormes pattes de devant se posant lourdement sur le seuil de pierre de mon abri, ses oreilles triangulaires claquant contre l'auvent, sa trompe toute ridée se balançant le long des moustiquaires. Sa forme gigantesque était très impressionnante.

Cependant, assise en silence dans « ma forteresse », reconnaissant la présence, le pouvoir et la bonté de Dieu, j'avais retrouvé mon calme et chassé mes craintes. Les Scientistes Chrétiens apprennent à se fier totalement au portrait que les Écritures donnent de l'homme, au premier chapitre de la Genèse: un homme entièrement spirituel, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. En outre, cet homme a la domination sur toute la terre et sur toute créature qui s'y trouve. Comprenant cela, je vis qu'en réalité, il existait quelque chose de bien plus impressionnant que l'image d'un petit corps matériel effroyablement menacé par un autre corps matériel beaucoup plus grand. La substance de mon être réel, c'était Dieu, l'Esprit infini. J'avais entièrement confiance dans la protection de Dieu. Je m'émerveillai alors de cette occasion qui m'était donnée d'observer cette splendide créature de si près.

Les éléphants sont réputés pour leur intelligence. Je m'attachai au fait que l'unique intelligence, l'Entendement divin, gouvernait chaque instant de cette situation. Je me rendis compte que même si l'éléphant paraissait fort et puissant, Dieu avait l'empire suprême. « Il n'y a pas de pouvoir en dehors de Dieu », explique Science et Santé. « L'omnipotence a tout pouvoir, et reconnaître quelque autre pouvoir c'est déshonorer Dieu.» Science et Santé, p. 228.

Jetant les yeux sur le livre Science et Santé qui se trouvait ouvert sur mes genoux, je vis ces mots: « Tout ce que Dieu communique agit de concert avec Lui et reflète la bonté et la puissance.» Ibid., p. 515. La puissance ne peut s'exprimer sans la bonté. En réalité, nous coexistions, l'éléphant et moi-même, avec Dieu et nous reflétions l'un et l'autre la bonté divine. L'une des créatures de Dieu ne pourrait jamais faire de mal à une autre. Je savais que la création de Dieu, le bien infini, ne pouvait comporter de créatures effrayantes. Je vis alors l'animal massif, avec ses redoutables défenses d'ivoire, se détourner en reculant, puis s'éloigner dans son habitat naturel.

La peur avait été chassée par Dieu, l'Amour divin. J'avais senti le bras protecteur de Dieu tout au long de l'incident. Je savais que l'Amour ne m'aurait pas amenée jusqu'en Afrique pour me laisser piétiner par un éléphant.

Au cours de notre vie humaine, nous sommes souvent placés devant des épreuves « éléphantesques », des difficultés qui semblent massives, agressives, inattendues et inquiétantes. Étudiants de la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce), nous avons l'occasion, chaque jour, d'approfondir la Bible, ainsi que Science et Santé et les autres ouvrages de Mary Baker Eddy, ce qui nous aide et nous guérit. En assistant aux services du dimanche et aux réunions de témoignage du mercredi soir dans une église de la Science Chrétienne, en lisant également les périodiques religieux mensuels et hebdomadaires, nous apprenons à écouter le Christ, qui nous communique les messages de Dieu dont nous avons besoin. Il nous vient alors une nouvelle inspiration et une nouvelle compréhension de la vérité, une idée plus précise de la manière de sortir des problèmes.

Peu après mon retour d'Afrique, une réunion du mercredi soir m'avait particulièrement inspirée. J'avais quitté l'église en me réjouissant des vérités que j'avais entendues. Ce soir-là, j'étais arrivée chez moi plus tard que d'habitude et je me trouvais depuis peu dans la maison lorsque le téléphone sonna. Lorsque je décrochai, personne ne répondit, alors qu'il y avait de toute évidence quelqu'un au bout du fil. Après ce qui me parut un assez long moment, il y eut un déclic m'indiquant que l'autre personne avait raccroché.

Jamais auparavant je n'avais été inquiétée par ce genre d'appel, mais lorsque je reposai le récepteur ce soir-là, j'étais toute tremblante. Une peur étrange m'avait envahie. Ma joie s'était trouvée interrompue instantanément. Je m'interrogeais sur les mobiles de mon correspondant. J'étais soudain effrayée et je me sentais très seule. Pendant un instant, je ne pus trouver aucune pensée réconfortante. C'est alors que l'histoire de mon éléphant me revint en mémoire. Reconnaître la présence, la puissance et la bonté de Dieu jusqu'à ce qu'on trouve le calme et que la crainte disparaisse, cela fait entrer l'harmonie dans toute situation. Un sentiment de paix nous attend toujours sur le seuil de notre conscience.

Je pris mon Hymnaire de la Science Chrétienne, qui se trouvait sur une table à côté du téléphone, et je recherchai le dernier cantique que nous avions chanté à l'église ce soir-là, le cantique 58. Mes yeux tombèrent immédiatement sur les deux vers du milieu de la deuxième strophe: « Nous ne voulons plus entendre / D'autres appels que les Tiens » et sur le premier vers de la troisième strophe: « Père, en Ta haute retraite, / A l'abri de toute erreur ».

Je m'accrochai à ces vers et les répétai plusieurs fois, jusqu'à ce que je ressente une paix plus profonde. J'affirmai alors, comme nous l'apprend la Science Chrétienne, qu'il n'y a qu'un seul Entendement; donc, tout enfant de Dieu exprime Son intelligence et Son amour. Je priai jusqu'à ce que j'éprouve la conviction inébranlable de la présence et du gouvernement de Dieu. Je retrouvai mes esprits et ma joie et je pus passer une très bonne nuit, sachant que j'étais en sécurité dans les bras protecteurs de l'Amour.

Ce simple incident, à l'occasion duquel la crainte avait été vaincue, me permit de comprendre à quel point nous devons être vigilants pour bien saisir la vérité concernant Dieu et le lien qui nous unit à Lui. Je croyais savoir que je ne pouvais être séparée du bien ni de la joie (qui nous appartiennent naturellement et légitimement), mais comme il est facile de laisser une simple suggestion (quel que soit le moyen par lequel elle essaie d'entrer) nous prendre par surprise !

Suivant le sage conseil de Mary Baker Eddy, « gardez la porte de la pensée »Ibid., p. 392., nous comprenons petit à petit qu'aucun prétendu pouvoir animal, aucune suggestion mauvaise ne peut entrer ni renverser la puissance et la sagesse de Dieu. Cette vérité est démontrable, que la suggestion se présente sous forme de crainte, de péché ou de maladie. Nous demeurons assurément « sous l'abri du Très-Haut », reposant toujours « à l'ombre du Tout-Puissant » Ps. 91:1..

Comme l'indiquent clairement les derniers mots du cantique 58:

Partageant Ton allégresse,
Fidèles et confiants,
Nos cœurs loyaux Te connaissent,
Vie, Amour, toujours présent.

Nous pouvons être humblement reconnaissants pour les occasions continuelles qui nous sont données de grandir dans notre compréhension de la totalité de Dieu. Grâce à ces preuves, comme le dit aussi le cantique, nos cœurs « chantent leur joie aujourd'hui, / Sachant bien que c'est Toi-même / Qui nous gardes, nous conduis ».

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