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Voulez-vous la liberté ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1988


Assis au sommet d’une petite falaise, je contemplais le bleu éclatant de la mer et du ciel. La tempête avait fait rage la nuit précédente, mais le matin était étincelant et l’air limpide. Les mouettes planaient sans effort, portées par un vent frais et puissant. Soudain, j’entendis un bruissement au-dessus de ma tête. Levant les yeux, je vis un cerfvolant: cinq losanges de couleurs vives déployant de longues queues et reliés par deux fils qui les maintenaient horizontalement. Il s’élançait vers le ciel, puis piquait avec une vitesse et une grâce incroyables, le tout dans un champ bien délimité. Debout sur un rocher, près de l’océan, un jeune homme le manœuvrait avec une grande adresse. Bien qu’immobile, il contrôlait l’appareil sans effort, lâchant du fil puis le ramenant, levant un bras, l’autre, plaçant le cerf-volant dans les courants aériens. Le bel oiseau parcourait le ciel en glissant sur le vent. Sans les mains qui le guidaient, le cerf-volant aurait été emporté irrémédiablement au-dessus de l’océan, jusqu’au moment inévitable où il serait descendu pour se perdre.

Cela me fit penser à une phrase de Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce); elle écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Le monde s’écroulerait sans l’Entendement, sans l’intelligence qui rassemble les vents dans ses mains. » Science et Santé, p. 209. Il est aussi intéressant à cet égard de noter la référence au vent dans le Glossaire du même livre, qui donne les significations spirituelle et matérielle du terme: « Ce qui indique la puissance de l’omnipotence et les mouvements du gouvernement spirituel de Dieu, embrassant toutes choses. Destruction; colère: passions mortelles. » Ibid., p. 597.

Quand nous semblons pris dans le tourbillon d’émotions et de passions destructrices, il est certain que nous nous croyons séparés de la main conductrice de l’Amour; il nous faut alors retrouver les courants spirituels, reconnaître la puissance du gouvernement omnipotent de Dieu et son autorité qui nous contient tout en nous libérant. Cela implique-t-il que l’homme ne soit qu’un cerf-volant ou un pantin, dont Dieu tire toutes les ficelles ? Certainement pas. L’homme est l’expression de Dieu et reflète la liberté divine. Qui voudrait nier la liberté qu’on peut ressentir quand les pensées sont calmes, aimantes et bonnes ? Ces qualités nous libèrent et nous donnent un sentiment de notre valeur, parce qu’elles jaillissent de cet Amour divin qui est la seule source de notre être. Si nous écoutons le message de Dieu, il nous faut savoir, avec fermeté et clarté, que nous ne pouvons nous abandonner au tourbillon des sentiments mortels et en même temps être libres.

Sommes-nous donc seulement censés avoir des pensées positives, compter jusqu’à dix peut-être avant de parler ? La Science Chrétienne va bien plus loin que cela; la pratiquer implique une spiritualisation radicale de la pensée. Cette Science insiste bien sur l’importance d’entretenir des pensées constructives, mais cela ne peut s’effectuer à partir d’un entendement humain non régénéré. Le but de la Science Chrétienne est ni plus ni moins de remplacer les pensées qui se fondent sur la matière par la conscience spirituelle, qui est la seule conscience de l’homme créé à la ressemblance de Dieu. Comme l’explique Science et Santé: « Il faut que l’action du prétendu entendement mortel soit détruite par l’Entendement divin pour que l’harmonie de l’être se révèle. Hors du gouvernement divin il y a discordance, manifestée sous forme de péché, de maladie et de mort. » Ibid., p. 400.

Sous ce gouvernement, nous trouvons la liberté dans la joie, l’amour, la confiance, la sérénité — oui, dans tous les éléments harmonieux qui dérivent d’un Dieu entièrement bon. Ce n’est pas la perception humaine, intellectuelle de ces qualités qui nous libère, c’est notre réflexion de l’Amour même qui les manifeste en nous. Voilà ce qui nous maintient dans la liberté. Dieu et Sa manifestation ne peuvent jamais être séparés, ils coexistent, étant cause et effet.

Le Psalmiste avait une idée du lien éternel unissant l’homme à Dieu, lorsqu’il a dit: « Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. » Ps. 139:9, 10. Vivant consciemment dans l’Esprit, c’est-à-dire reconnaissant que notre identité se trouve dans les qualités dérivées de Dieu que nous exprimons, nous avons ainsi la liberté de saisir le bien que Dieu nous dispense à l’infini. La démonstration du lien qui nous unit éternellement à Dieu ne nous accorde pas seulement ce qu’il faut pour survivre. En Dieu, nous trouvons la santé et l’énergie qui ne peuvent s’affaiblir avec le passage des années; nous sommes doués d’un potentiel de progrès illimité.

Essayer de s’en sortir tout seul, sans Dieu engendre de graves tensions dans la vie humaine. Convaincus de la nature plus ou moins matérielle de tout notre être et nous croyant personnellement responsables de son bien-être, nous cherchons aide et remèdes dans la matière. Cela peut se comprendre si nous ne pensons qu’en termes de matière, mais l’emploi de remèdes matériels pour guérir la maladie nous entraîne implacablement à considérer que le physique est la base de l’existence. Pareille base est périlleuse et imprévisible. Telle n’est cependant pas la volonté de Dieu pour l’homme. Recourir à Dieu, pas à pas, avec compréhension, ouvrir sa pensée à la source de toute intelligence réelle, libère toujours plus, et sans retour en arrière, de la crainte, du sentiment d’incompétence et de la stagnation; oui, compter de plus en plus sur Dieu augmente notre bonheur et notre efficacité.

Cependant, même à l’heure du succès, nous devons nous garder des envolées d’enthousiasme et de zèle excessifs, qui, parfois motivées par la volonté humaine, nous incitent à une activité qu’il n’est peutêtre pas sage d’entreprendre et qui pourrait nous conduire à la chute. Il nous faut avoir assez de confiance pour être disposés à renoncer à des plans uniquement humains et à écouter les directives de l’Entendement. Christ Jésus savait cela. Sinon, comment le Maître aurait-il pu résister aux tentations du diable qui lui suggérait de changer des pierres en pains, de se jeter du sommet du temple ou de se prosterner devant lui pour l’adorer ? La façon décisive dont Jésus répondit la troisième fois annula la prétention que l’homme puisse accomplir quoi que ce soit en dehors de Dieu. Le Maître dit: « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » Matth. 4:10. En une autre occasion, alors que les habitants d’un certain village refusaient de recevoir Jésus et ses disciples, il réprimanda Jacques et Jean qui voulaient demander à Dieu de faire descendre le feu du ciel pour consumer les villageois. Il dissipa l’indignation pharisaïque des disciples par sa sagesse divine, leur donnant une importante leçon sur la nature de Dieu, l’Amour (voir Luc 9:51–56). Dans un cas comme dans l’autre, céder à de telles inclinations charnelles aurait été à l’encontre de l’un des buts mêmes de la vie de Jésus, qui consistait à montrer au genre humain le pouvoir libérateur d’une existence guidée par l’Amour divin.

A l’instar de Jésus, qui l’a fait en toutes occasions et d’une manière unique, efforçons-nous de reconnaître que Dieu agit en nous. Contempler avec vanité personnelle un travail accompli nous priverait du bonheur merveilleux de savoir que nous avons eu, une fois de plus, la preuve de « Dieu avec nous ». Nous reposant sur Dieu, nous sommes assurés que les progrès à venir ne se limitent pas au cadre des possibilités physiques. Guidés par la main de l’Amour, nous ne rencontrons pas de limites; nous sommes libres d’exprimer tout ce que Dieu nous donne.

Nous avons tous un choix. Nous pouvons laisser libre cours à ce que Paul appelle « l’affection de la chair », qui prétend que nous vivons dans un monde matériel. Nous pouvons nous laisser emporter par les courants de la sensualité et tout ce qu’elle implique, dorlotant les sens et nous proclamant libérés. Ou bien nous pouvons nous placer consciemment et joyeusement sous la loi spirituelle de l’unique Entendement réel, Dieu, qui nous dit que nous avons le droit divin de posséder tout bien, et c’est notre responsabilité de le revendiquer. Pour revendiquer notre droit de naissance spirituel, nous devons Lui obéir. Un chemin mène à l’esclavage, l’autre à la liberté véritable. Avons-nous vraiment le choix ?

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