Si l’on vous demandait de dresser une liste des éléments indispensables à la vie, vous commenceriez sans doute par la nourriture et l’eau. On pourrait ajouter aussi peut-être le vêtement et un habitat approprié; et en conclure que, ces besoins primordiaux satisfaits, la vie humaine peut se perpétuer comme elle le fait depuis des milliers d’années.
Il est cependant une chose qui ne figurerait peut-être pas sur bien des listes, une chose dont l’importance est capitale dans une mesure parfois insoupçonnée. C’est la bonté. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mary Baker Eddy fait cette déclaration frappante: « Les mortels s’imaginent pouvoir vivre sans être bons, alors que Dieu est bon et qu’Il est la seule Vie réelle. » Science et Santé, p. 328.
La bonté n’est pas un luxe. En fait, elle n’est pas quelque chose dont nous puissions faire choix de nous passer, dont une petite quantité puisse suffire, ou dont nous puissions l’utilisation à plus tard. La bonté est absolument essentielle à notre existence, maintenant et toujours. Elle est inhérente à l’homme de la création divine, c’est un élément fondamental de notre être réel.
Pourquoi cela ? Comme le confirme la déclaration de Science et Santé, « ... Dieu est bon ». Il est l’Esprit infini, l’Amour qui embrasse tout, l’Entendement divin. Et Dieu est notre Créateur. Il nous a créés pour L’exprimer, pour être Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme de la création de Dieu, ce que nous sommes en réalité, est nécessairement spirituel et entièrement bon.
Sans bonté, l’homme n’a ni identité ni individualité réelles et ne possède par conséquent aucune raison d’exister. Et sans l’homme, la manifestation constante du bien, Dieu Lui-même ne serait pas exprimé. Sans bonté, la création serait un véritable chaos.
Nous ne sommes pas en réalité des mortels susceptibles de paraître parfois bons et parfois moins bons. Nous sommes en vérité le pur reflet de Dieu. La bonté permanente qui manifeste le bien divin caractérise ce que nous sommes réellement. Si la bonté n’existe pas, il n’y a pas d’idée du bien, donc ni vous ni moi n’existons.
La création de Dieu, exprimant le bien universel et la parfaite harmonie, est, naturellement, l’idéal spirituel. Cependant, tout cela peut ne sembler être que des paroles ou abstractions bien prétentieuses pour la pensée humaine éduquée dans le matérialisme et convaincue que le mal, la souffrance et les limitations de l’existence humaine sont les réalités fondamentales de la vie. Cependant, lorsque nous désirons ardemment quelque chose de meilleur et que nous nous tournons humblement vers Dieu dans notre quête pour trouver des réponses aux sérieuses difficultés qui se présentent à l’humanité, une intuition nous vient du Christ et fait naître en notre cœur la certitude qu’il existe bien quelque chose de meilleur.
Ce quelque chose ne peut être que l’idéal spirituel. Et la Science du Christ est ici aujourd’hui pour révéler à l’humanité que cet idéal spirituel est en fait une réalité tangible, la seule réalité. La perception mortelle du bien limité, ou de la bonté partageant son existence avec le mal, est dénoncée: c’est une idée fausse.
La Science Chrétienne enseigne à l’homme à prier pour voir davantage le bien divin qui existe déjà et que l’homme reflète naturellement. Et elle nous enseigne à le démontrer de façon croissante dès maintenant, par la guérison métaphysique et la régénération spirituelle. La Bible, de concert avec Science et Santé, qui illumine la signification spirituelle des Écritures, offre instruction et directives pour comprendre scientifiquement ce genre de prière et de démonstration. Accepter d’être ainsi guidés nous met sur le chemin qui mène à la bonté divine, le chemin de la vie dans l’Esprit. C’est la voie que le Sauveur, Christ Jésus, a jalonnée par sa vie et son ministère. En parlant de ses disciples, Jésus dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. » Jean 10:27, 28.
Nombreux sont ceux qui reconnaissent qu’après avoir entrepris d’étudier la Science Chrétienne, ils ont appris à mieux apprécier Jésus et ont pris soudain merveilleusement conscience de leur véritable valeur et de leur bonté innée d’enfant de Dieu. Connaître et démontrer davantage la bonté réelle de l’homme donne à la vie un but que rien d’autre ne peut donner. Cela a conduit un grand nombre de gens à adopter un mode de vie par lequel ils s’efforcent de glorifier Dieu en tout ce qu’ils font, un mode de vie qui bénit l’humanité de façon désintéressée. Et ne conviendrons-nous pas tous que seule une vie qui a un but est réellement vivante ? Une existence purement biologique ou qui ne poursuit que la satisfaction personnelle n’est pas suffisante. Elle ne peut l’être.
Après sa déclaration dans Science et Santé sur l’hypothèse erronée que nous pourrions vivre sans être bons, Mary Baker Eddy en vient à indiquer à quoi aboutit cette erreur. Elle écrit: « Comprenant peu le Principe divin qui sauve et guérit, ce n’est qu’en croyance que les mortels se débarrassent du péché, de la maladie et de la mort. Ces erreurs ne sont pas réellement détruites ainsi et se riveront par conséquent aux mortels, jusqu’à ce qu’ils acquièrent, soit ici-bas, soit dans l’au-delà, la vraie compréhension de Dieu dans la Science qui détruit les erreurs humaines au sujet de Dieu et révèle les réalités grandioses de Sa totalité. » Science et Santé, p. 328.
Il semble donc clair que nous ne pouvons absolument pas vivre sans la bonté. Notre santé, notre sainteté, notre joie, notre but, notre être même en dépendent. La bonté qui a sa source en Dieu est une nécessité première et constante de la vie. Placez-la tout au début de votre liste.