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« Veux-tu être guéri ? » — le sens profond de la guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1988


Existe-t-il un problème d’ordre mental, physique, financier ou affectif que vous supportiez depuis trente-huit ans ? Ou depuis trente-huit minutes ? Quelle serait votre réponse à la question: Voulez-vous être guéri ? Sans doute diriez-vous: « Naturellement, je veux être guéri. Je désire que mon esprit et mon corps soient en parfaite santé. » Pourtant, ce n’est pas la réponse que donna l’homme, malade depuis trente-huit ans, qui gisait sans espoir sur son lit, près de la piscine de Béthesda. Voir Jean 5:2–9. Lorsque Christ Jésus s’approcha pour lui demander: « Veux-tu être guéri ? », sa réponse fut-elle affirmative ? Absolument pas. Il lui exposa les raisons pour lesquelles sa guérison était impossible. De toute évidence, il avait pratiquement accepté l’incurabilité de sa maladie.

En dépit de cela, le Maître dut discerner une certaine réceptivité, puisqu’il commanda à l’homme: « Lève-toi... prends ton lit, et marche. » Jésus ne se contenta pas de penser que l’homme était suffisamment réceptif pour pouvoir se remettre et retrouver peu à peu la force de marcher. Il ne lui offrit même pas de l’aider à porter son lit. Au contraire, Jésus lui dit de le ramasser et de s’en aller, et l’homme s’exécuta.

Pour nous guérir nous-mêmes et pour guérir les autres comme Jésus, il nous faut saisir le sens profond de la guérison. Il faut que nous soyons disposés à comprendre et à accepter la pureté et l’intégralité qui appartiennent originellement à l’enfant spirituel de Dieu que nous sommes. Nous devons être disposés à nous reconnaître intacts et complets, même si des preuves matérielles accablantes témoignent du contraire. Sans s’en rendre compte, l’entendement humain oppose souvent une résistance à la guérison, parce qu’il semble peu disposé à accepter la réalité de la santé et de la perfection permanentes de l’homme, enfant de Dieu. Nous ferions bien de nous demander souvent: « Veux-tu être guéri ? » Suis-je disposé à donner à tous les aspects de ma vie une base spirituelle ? Suis-je disposé à laisser un concept entièrement spirituel corriger les idées que j’entretiens actuellement sur la santé et le corps, le foyer et les relations humaines, les moyens de subsistance et ma carrière, l’église, le gouvernement et le monde ?

Notre perfection dépend du fait que Dieu est parfait et que nous reflétons la perfection divine. Mary Baker Eddy écrit: « Nous devons apprendre que Dieu est infiniment plus que ce qu’une personne, ou une forme finie, peut contenir; que Dieu est une divine Totalité, qu’il est Tout, une intelligence et un Amour qui pénètrent tout, un Principe divin, infini, et que le christianisme est une Science divine. » Écrits divers, p. 16. En découvrant le sens profond de la guérison, nous ancrons notre pensée sur les faits de l’être spirituel, sur la totalité du bien et l’irréalité du mal. Notre prémisse est que Dieu est le Principe créateur, qui gouverne l’homme et l’univers. Toute la création est donc complète et parfaite, maintenant et à jamais.

La guérison-Christ exige que nous soyons profondément convaincus de notre perfection spirituelle actuelle et disposés à rejeter le témoignage des sens matériels comme étant une illusion hypnotique. La régénération de la pensée ainsi accomplie constitue le sens le plus profond de la guérison. Nous avons tous un sens spirituel conféré par Dieu qui nous permet de comprendre et de démontrer la présence de la santé, de l’harmonie et du bien abondant, rendant ainsi notre existence humaine conforme au fait spirituel.

Dans un court paragraphe de Science et Santé, Mary Baker Eddy nous donne des instructions qui peuvent se percevoir comme quatre règles servant à démontrer la santé. Elle dit: « Lorsque l’illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. Que ni la crainte ni le doute n’obscurcissent votre sens lumineux et votre calme confiance que la récognition de la vie harmonieuse — comme l’est éternellement la Vie — peut détruire tout sens douloureux de ce qui n’est pas la Vie ou toute croyance en ce qu’elle n’est pas. Que la Science Chrétienne, au lieu du sens corporel, soutienne votre compréhension de l’être, et cette compréhension substituera la Vérité à l’erreur, remplacera la mortalité par l’immortalité, et réduira au silence la discordance par l’harmonie. » Science et Santé, p. 495.

Ces règles sont indispensables à la guérison, à la régénération spirituelle. Chaque fois que nous mettons ces régles en application, il devient plus naturel et plus facile pour nous de nous attacher « fermement à Dieu et à Son idée », en substituant la réalité de l’être au faux tableau présenté dans notre existence. Nous devons garder constamment à l’esprit l’idée de Dieu et comprendre ce qui maintient réellement l’harmonie de notre santé, de nos relations, de notre église, de nos affaires et de notre monde. Il nous faut rester fidèles sans réserve à la réalité spirituelle de la création de Dieu jusqu’à ce que nous ressentions réellement l’amour qui dispense sans cesse ses bienfaits en abondance. Cette élévation de pensée nous permet de rejeter plus spontanément de notre conscience tout ce qui est dissemblable à Dieu.

Tout ce qui tente de faire obstacle à la compréhension et à la démonstration de notre véritable identité peut être désigné sous le nom de magnétisme animal. Celui-ci doit être désarmé par le refus de laisser la crainte ou le doute obscurcir les faits de l’être harmonieux. De même, il ne peut y avoir de retour en arrière dans nos guérisons quand nous les soutenons fidèlement en entretenant sans cesse dans la conscience les vérités scientifiques, la Science Chrétienne, et en leur obéissant au lieu d’entretenir le sens corporel.

En bien des occasions, au fil des années, j’ai été incitée à accepter la guérison quand j’ai été disposée à répondre « oui » sans réserve à la question: « Veux-tu être guérie ? » Alors que je repense à tout cela, je me souviens plus particulièrement de deux guérisons qui ont beaucoup contribué à me faire mieux comprendre la signification profonde de la guérison et à augmenter ma capacité de mieux démontrer la Science Chrétienne. Il fallut à l’une presque trente-huit ans et à l’autre environ trente-huit minutes. Dans le premier cas, il s’agissait de la guérison d’une très grave maladie de peau qui, affectant mon visage et mes bras, m’empêchait souvent d’être libre et naturelle dans mes rapports avec autrui. La guérison s’opéra finalement quand je me mis à déceler et à corriger diverses tendances comme l’hypersensibilité face à la discordance, un faux sens de responsabilité et le désir d’être humainement parfaite.

Je me rendis compte à ce moment-là que le récit de la piscine de Béthesda décrivait deux états de pensée opposés: l’impuissance et la puissance. L’homme invalide exprimait des états mentaux négatifs: l’apitoiement sur soi, l’impuissance, la superstition et la limitation. La puissance de Christ Jésus était issue de la conscience ferme qu’il avait de Dieu et de Son idée. Jésus expliqua la source de son pouvoir quand les pharisiens lui reprochèrent d’effectuer des guérisons le jour du sabbat. Il déclara: « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père. » Jean 5:19.

Je commençai à me demander si c’était à l’impuissance d’une mortelle ou à la puissance du Christ que je m’associais dans la vie quotidienne. Cela provoqua en moi un changement d’attitude. Je cessai de laisser le désir de bien faire peser lourdement sur mes épaules pour céder à la présence, à la puissance et à la totalité de Dieu. Je compris que ce n’était pas une question de succès ou d’échec de ma part; l’homme créé par Dieu reflète les capacités divines illimitées et infaillibles. Je m’efforçai avec plus de constance de percevoir en moi-même et chez les autres la manifestation de toutes les qualités de Dieu, ici même et maintenant.

Bientôt la guérison s’opéra. Elle s’avéra permanente dans la mesure où je m’efforçai d’obéir à l’avertissement donné par Jésus à l’invalide: « Ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » Jean 5:14. Cette mise en garde de Jésus me fit veiller à ne pas accepter la possibilité d’un retour en arrière. Cela signifiait pour moi que je devais accepter mon intégralité et ma santé, ma pureté absolue et ma perfection d’enfant de Dieu, et m’engager quotidiennement à cesser de me concevoir comme un être mortel existant dans un monde matériel.

L’autre guérison se produisit il y a bien des années, quand ma mère, Scientiste Chrétienne active, fut soudain saisie d’une indigestion si douloureuse que sa capacité de penser clairement s’en trouva menacée. Nous étions toutes les deux seules dans la maison, et elle me demanda de prier pour elle. Je commençai par prendre conscience du fait qu’elle était en vérité l’idée de Dieu, spirituelle et parfaite, ici même et en ce moment même. Je niai l’image de la souffrance en déclarant qu’elle était la projection d’une fausse pensée n’appartenant pas à l’homme et n’émanant pas de lui. Je ressentis un grand soulagement en comprenant que la matière n’avait en réalité aucun rôle à jouer dans la vie de l’homme et que, par conséquent, il n’était pas nécessaire de s’occuper du tout de la matière.

A mesure que m’apparut la réalité de son intégrité et de sa pureté spirituelles, je compris plus clairement comment cette vérité résoud le problème en détachant de la pensée les craintes, les doutes, le matérialisme et les souvenirs de souffrances passées, ramenant ainsi le corps à son état normal de santé. Ce merveilleux concept de la guérison métaphysique m’absorba tellement que j’en vins à oublier toute la scène humaine, et je sursautai en entendant ma mère déclarer qu’elle se sentait tout à fait bien. Sa douleur avait disparu et ce fut la fin de ce problème.

Chacune de ces occasions fit ressortir à mes yeux un aspect important de la profonde signification de la guérison. La première m’apprit que le caractère humain doit être régénéré afin de refléter la nature divine et qu’une persévérance spirituelle nous fait aboutir pleinement. La deuxième souligna clairement le fait que la guérison métaphysique ne traite pas les conditions matérielles comme une réalité. Elle nous permet de découvrir notre perfection en corrigeant la pensée mortelle.

Le beau côté de la guérison chrétienne scientifique, c’est qu’avec chaque démonstration, nous nous rapprochons davantage du caractère divin, nous acquérons une maîtrise plus spirituelle et nous ressentons une paix plus profonde. Grâce à la transparence d’une conscience spiritualisée, la puissance du Christ apporte à l’impuissance des circonstances humaines une meilleure manifestation de l’harmonie universelle. Plus notre spiritualité est profonde, plus se développe notre capacité de guérir les autres. Toute personne s’efforçant de démontrer la perfection spirituelle de l’être prouve au monde, dans une certaine mesure, que la guérison chrétienne des premiers temps existe toujours et qu’elle est à l’œuvre pour bénir l’humanité.

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