Ote tes chaussures...
Moi ? sur une terre sainte ?
Je suis sur ce trottoir, en ville,
Criblé de maux, de soucis, de peur
De la solitude, du manque, du désespoir.
Ote donc ces chaussures...
De vieilles chaussures de crainte, de confiance trompeuse
Dans les assertions de la matière,
Des chaussures faites pour tirer vers la boue,
Des chaussures destinées à la terre.
Ote donc ces chaussures...
Obéis au commandement de l’Éternel
Et Il te donnera
Les sandales neuves du salut,
Renforcées par les semelles de la foi, lacées avec amour.
Les croyances asservissantes disparaîtront.
Ces pharaons de la pensée ne domineront plus.
Tu verras de plus en plus clairement
Le buisson ardent, non consumé.
Alors,
Tu courras par les vallées,
Tu graviras les sommets des montagnes,
Tu marcheras au-dessus des vagues,
Tu sortiras sur les eaux,
Ici même,
Sur ce trottoir de la ville.
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