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Qu'y a-t-il de mal à l'hypnotisme ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1986


Quand j’étais au lycée, avant de connaître la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), un programme sur l’hypnotisme a été présenté un jour dans l’amphithéâtre du lycée. J’ai été fasciné par le pouvoir apparent et les caractéristiques inhabituelles que cet état de conscience semblait démontrer. Le père d’un de mes camarades était psychiatre, et dans sa bibliothèque, nous avons déniché un livre sur l’hypnotisme. Il ne nous a pas fallu longtemps pour commencer à essayer certaines des techniques décrites, et je me suis aperçu que je pouvais hypnotiser mon camarade. (Il est à noter que je n’ai jamais pu moi-même être hypnotisé: je refusais tout simplement de céder le contrôle de ma pensée à quelqu’un d’autre — un fait qui aurait dû me faire prendre conscience de l’un des problèmes inhérents à l’hypnotisme.)

Au bout de quelques semaines, nous nous sommes peu à peu désintéressés de l’hypnotisme. Plus tard, à l’université, je me suis remis à faire quelques expériences. Je divertissais mes camarades de club en donnant de temps en temps des « sessions », avec la participation de volontaires, dans la salle de notre club d’étudiants.

Une autre fois, j’ai hypnotysé, sur sa demande, un garçon que je connaissais, pour qu’il réussisse à un examen. Non seulement il fut reçu à l’examen, mais encore avec mention. J’étais très content de moi.

Seulement, un mois plus tard, mon ami était de retour. Il voulait que je l’hypnotise à nouveau, pour le préparer à un autre examen. Une fois de plus, il n’avait pas étudié comme il le fallait, se croyant toujours inapte; il était plus convaincu que jamais que je détenais la clef de son succès.

J’étais très ennuyé de ce que quelqu’un se mette à dépendre de moi pour son intelligence. Il était bien clair que mon ami se trouvait maintenant dans une situation pire que si je ne l’avais jamais aidé à l’origine. Il avait obtenu les résultats qu’il recherchait à ce premier examen, mais il les avait payés fort cher: non seulement il se croyait toujours paresseux et inintelligent, mais il avait maintenant ajouté à cela la ferme conviction que la solution de son problème résidait en dehors de son contrôle, et qu’il pouvait et devait être contrôlé par quelqu’un d’autre.

Il devint évident à mes yeux que l’hypnotisme était une impasse dont il devrait sortir en revenant sur ses pas, avant de pouvoir effectuer le moindre progrès réel. J’engageai mon ami à rechercher en lui-même les motivations et l’intelligence qu’il me demandait de lui donner. A partir de ce moment-là, je perdis tout mon intérêt pour l’hypnotisme.

Quelques années plus tard, on me présenta les enseignements de la Science Chrétienne. C’est seulement au bout de deux ans de lutte pour rendre mon style de vie et mes mobiles conformes à ces enseignements que je commençai à comprendre suffisamment cette Science pour pouvoir démontrer son pouvoir guérisseur dans ma vie de façon régulière. Le recours aux médicaments et à l’alcool fut surmonté, j’eus enfin le sentiment d’avoir un but et une direction dans la vie, et j’atteignis un haut niveau dans les études que j’entrepris ensuite.

Grâce à l’étude de la Science Chrétienne, j’acquis aussi une perspective plus claire sur le mal que représente l’hypnotisme. En particulier, une déclaration de Mary Baker Eddy, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, semble résumer ce que j’avais appris lors de ce dernier épisode avec l’hypnotisme: « L’hypnotiseur se sert d’une erreur pour en détruire une autre. » Et elle poursuit: « Cette plus grande erreur occupe désormais le terrain, laissant le cas pire qu’il ne l’était avant que cette plus forte erreur ne s’en soit emparée. » Science et Santé, p. 104.

Une demande d’aide par la Science Chrétienne, que je reçus par la suite de la part d’un autre ami, offre un contraste intéressant par rapport à l’expérience précédente avec l’hypnotisme. J’habitais chez une famille qui résidait non loin de la faculté que je fréquentais. Le fils de la famille, un adolescent, se droguait fortement et avait laissé tomber l’école. Il connaissait bien mon intérêt pour la Science Chrétienne.

Une nuit, il me confia que l’un de ses amis venait d’être hospitalisé pour une hépatite. Ils s’étaient tous les deux servis de la même seringue hypodermique pour se droguer, et mon ami manifestait à son tour tous les symptômes de l’hépatite. Il avait très peur et voulait que je l’aide par un traitement en Science Chrétienne.

J’avais bénéficié personnellement de plusieurs guérisons par la prière, mais je n’avais jamais eu à aider quelqu’un d’autre. J’hésitais à accepter le cas. Mais après en avoir discuté avec un praticien de la Science Chrétienne, je me suis senti encouragé à prier pour mon ami.

Cette nuit-là, j’alternai entre la lecture de passages choisis dans le chapitre intitulé « Pratique de la Science Chrétienne », de notre livre d’étude, Science et Santé, et l’affirmation en prière de la perfection complète de mon ami, en sa qualité d’enfant de Dieu sans défaut. Lorsqu’une suggestion de crainte venait à ma pensée, je remplaçais consciemment cette suggestion par des vérités spécifiques tirées du livre d’étude. Au matin, je me sentais tout à fait en paix concernant cette situation. Cependant, je fus tout de même quelque peu surpris lorsque mon ami bondit dans ma chambre en déclarant que tous les symptômes avaient disparu et qu’il se sentait fort bien !

A la suite de cette guérison complète, cet ami devint un étudiant sincère de la Science Chrétienne et sa vie s’en trouva progressivement régénérée. Par la suite, il apprit à se guérir lui-même et à guérir les autres. Quel contraste avec mon effort mal dirigé pour aider autrefois mon camarade de club à se préparer à son examen !

Quand on comprend que Dieu est l’Entendement unique et infini — purement bon, la source même de toutes les idées — et que l’homme parfait reflète seulement cet Entendement unique, cela détruit la croyance à de multiples créatures séparées, se fondant sur leur cerveau, luttant pour trouver des solutions mentales à leurs problèmes. Cette compréhension de l’Entendement unique élève la conscience, afin qu’elle voie la réalité du reflet direct de la perfection de Dieu que présente l’homme, et cette compréhension guérit sans influence extérieure d’aucune sorte. Science et Santé déclare: « Il ne peut s’effectuer de guérison que par cet Entendement, quelle que soit la confiance que nous mettions en un médicament ou en tout autre moyen vers lequel la foi ou les efforts humains sont dirigés. » Ibid., p. 169.

L’hypnotisme, ou magnétisme animal, est l’action de l’erreur ou d’une suggestion à base matérielle sur la conscience humaine. Puisque l’hypnotisme tente d’œuvrer avec la croyance mortelle — qui est en fait la source de toute pensée basée sur la matière — il ne peut jamais véritablement élever l’âme ni guérir. Il est voué, dans le meilleur des cas, à remplacer une fausse croyance par une autre, la nouvelle s’en trouvant encore renforcée.

L’entendement humain semble être constamment à la recherche d’une manière de résoudre ses problèmes par quelque moyen situé au-delà des méthodes physiques ou matérielles — dont nous finissons par comprendre les limitations et l’inefficacité. Lorsque nous voyons, au départ, le lien entre la pensée humaine et l’expérience externe, lien que paraît démontrer l’hypnotisme, il peut sembler que l’hypnotisme soit un pas dans la bonne direction: un pas hors de la matière. Par rapport à la croyance largement répandue selon laquelle notre existence résulterait seulement des interactions et des collisions de la matière, l’hypnotisme peut sembler être un progrès dans un certain sens. Mais c’est trompeur. Tout bienfait apparent résultant de l’hypnotisme est éphémère et se fait payer à un prix trop élevé, puisque la solution ou « le remède » temporaire laissent en fait le sujet dans un état encore pire.

Le contrôle d’un entendement humain par un autre est mauvais, tout autant restrictif et limitatif que le fait de se soumettre à la domination de la matière. Ces deux attitudes relèvent en fait de la même fausse croyance, à savoir que l’homme est matériel et séparé de son origine et de sa source purement spirituelles. Lorsque Christ Jésus avertit les gens au sujet de faux sauveurs, de faux Christs, il dit: « Prenez garde que vous ne soyez séduits. » Luc 21:8. Mary Baker Eddy met clairement en garde les Scientistes Chrétiens contre les dangers de l’hypnotisme, exigeant même dans le Manuel de L’Église Mère que les étudiants de la Science Chrétienne n’apprennent pas l’hypnotisme. Voir Man., Art. XI, Sect. 9.

Le traitement par la Science Chrétienne, fondé sur l’amour de Dieu et la compréhension des faits spirituels absolus de l’être, perce la nature suggestive des conceptions matérielles et détruit la source de l’apparente discordance. Les éléments suivants, qui caractérisent le traitement par la Science Chrétienne, illustrent combien sa nature est diamétralement opposée à celle de l’hypnotisme:

• Parce qu’il est fondé sur la Vérité éternelle, ou Principe divin, le traitement par la Science Chrétienne n’est pas sujet à la spéculation humaine concernant ce qu’il faut dire ou comment donner un bon traitement.

• Aucune tentative n’est jamais faite en Science Chrétienne pour contrôler la pensée ni l’action d’autrui. Il ne se développe aucune dépendance entre patient et praticien, puisque toute guérison métaphysique est basée sur la relation directe qui existe déjà entre Dieu et l’homme individuel, et que les prières du praticien contribuent à mettre en lumière.

• La guérison par la Science Chrétienne est permanente. Elle ne s’use pas, puisque le patient est guéri par la compréhension de la Vérité éternelle, et non par la suggestion ni par la volonté humaine, et qu’il est donc en proportion de cela, une nouvelle personne.

• Le traitement par la Science Chrétienne est toujours sain et bon. Pour pouvoir guérir efficacement, on doit avoir des mobiles purs, être fidèle à la Vérité et aimer Dieu et l’homme d’un amour sincère.

On ne peut atteindre la liberté et la domination qu’en connaissant et en faisant la volonté de Dieu. Alors, l’utilisation consciente que nous ferons de notre capacité de déterminer, pour nous-mêmes, nos pensées, nos attitudes et nos mobiles, sera conforme à la loi de Dieu, et la Vérité et l’Amour gouverneront notre vie. Comme l’écrit Mary Baker Eddy: « Dieu a doué l’homme de droits inaliénables, parmi lesquels on compte le gouvernement de soi-même, la raison et la conscience. L’homme n’est bien gouverné par lui-même que lorsqu’il est bien guidé et gouverné par son Créateur, la Vérité et l’Amour divins. »Science et Santé, p. 106.

Lorsque nous nous trouvons en butte à des problèmes, quels qu’ils soient, les solutions spirituellement mentales sont toujours disponibles directement auprès de Dieu. La Science Chrétienne nous éveille à cette relation directe toujours présente et nous montre comment nous guérir nous-mêmes et comment aider les autres à faire de même, glorifiant ainsi le seul Entendement, Dieu.

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