Le catalogue des cours du soir de la ville, que j’ai trouvé dans ma boîte à lettres l’autre jour, offrait un surprenant éventail de cours: depuis la navigation des petits bateaux de plaisance jusqu’à la manière de placer son argent dans l’immobilier, vous pouviez tout apprendre. Une annonce publicitaire sur les possibilités de formation continue dans une université locale proposait une centaine de cours, dont l’étude des sciences politiques, des cours sur l’art de l’édition, le cinéma et l’histoire du Moyen-Orient. Mais longtemps avant que l’on trouve normales ces possibilités de s’instruire, la Fondatrice de la Science Chrétienne
Christian Science (’kristienn ’saïennce), Mary Baker Eddy, donna une place significative à l’éducation spirituelle dans cette religion.
Elle associa à l’église un système éducatif qui allait devenir une source inépuisable d’énergie spirituelle nouvelle et permettrait à ses membres, tous laïcs, de connaître plus universellement leur propre théologie que ce n’est le cas dans la plupart des autres églises.
Dès le début ou presque, Mary Baker Eddy appela les Scientistes Chrétiens étudiants, et le livre exposant la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, fut le livre d’étude de cette confession. Elle ne croyait pas pour autant que les Scientistes Chrétiens étaient nécessairement des érudits ou des universitaires, loin de là ! Elle écrit: « Il n’est pas nécessaire que l’élève soit intellectuellement développé, mais il est très souhaitable qu’il soit moralement sain. »Science et Santé, p. x.
Elle voyait les Scientistes Chrétiens comme des chrétiens pragmatiques s’efforçant toujours de mettre en pratique ce qu’ils apprennent plutôt que de s’attendre à arriver un jour à quelque sommet scolastique. Elle savait qu’une fois qu'on a commencé à suivre le Christ et à apprendre les faits spirituels, on ne cesse en réalité jamais.
Le cours de Science Chrétienne est ouvert à quiconque possède les qualifications requises. En général, être membre de l’église est un utile préalable. Et les associations d’élèves — de ceux qui ont suivi le cours — se rassemblent annuellement afin de trouver une inspiration nouvelle au sujet des leçons de base du cours.
Il y a aujourd’hui quelque deux cent quatorze professeurs de Science Chrétienne qui dispensent leur cours chaque année dans dix-huit pays. Trente élèves au maximum peuvent être admis à chacun de ces cours, qui ne durent que deux semaines, mais à raison de plusieurs heures chaque jour. Et la plupart de ceux qui tirent un ample parti de ce cours constatent qu’il leur apporte une inspiration et une édification spirituelles qui durent toute la vie.
Le cours fournit une explication du traitement et de la guérison par la Science Chrétienne. Mais, plus important encore, il éduque la pensée au sujet de Dieu et de l’homme, et développe ainsi l’obéissance scientifique et exacte requise dans la guérison par l’Entendement au lieu de simplement « en parler ».
Toute description simplement extérieure du cours passerait bien sûr à côté de l’essentiel. La plupart des élèves n’avaient pas jusque-là consacré une attention aussi soutenue aux choses spirituelles. Parce que c’est une expérience en commun qui est tout à fait inusitée, la plupart des élèves, à la fin, éprouvent un sentiment très fort d’unité et d’amour pour leurs condisciples. Ils ont accompli ensemble quelque chose, quelque chose de difficile, qui les a stimulés.
Lorsqu’on est parvenu à un réel progrès spirituel et que l’on a atteint pendant le cours un amour plus profond pour Dieu et une fidélité accrue envers le message divin ou Christ, lorsque, pour la première fois peut-être, on s’est trouvé face aux grands problèmes spirituels de l’être et que l’on a réalisé quelques victoires grâce à une discipline scientifique, métaphysique, sur le moi, il n’est pas surprenant que le cours soit un moment mémorable, cher à notre cœur.
L’humour, la régénération, l’instruction, la camaraderie, l’amour jouent chacun un rôle dans cette expérience des plus riches. Le professeur s’attache essentiellement au chapitre de Science et Santé destiné au cours par Mary Baker Eddy, le chapitre intitulé « Récapitulation ». Mais le professeur ne fait pas un discours froid ni non plus un « compte-rendu » du sujet prescrit. Il communique un peu de cette lumière spirituelle qu’il chérit et a chèrement acquise — en fait, il communique la vie, une vie spiritualisée au feu purificateur de la régénération chrétienne.
Si importante que soit la lettre de la Science Chrétienne, elle n’est en aucune façon suffisante. Les perceptions spirituelles accumulées au cours des ans ne suffisent pas. « L’enseignement correct » doit apparaître à l’instant même, issu de l’inspiration divine qui répond au besoin de tous à ce moment particulier. Les élèves travaillent aussi afin d’écounter l’Esprit diligemment et sans égoïsme, au cours de cette expérience qui ne se présente qu’une fois dans la vie. L’esprit de compétition n’y a pas sa place et il n’aurait aucun sens, car il ne s’agit pas d’atteindre à un sens personnel de reconnaissance.
Il s’agit là par conséquent d’un genre différent de cours et d’instruction. C’est une instruction spirituelle, et cela signifie nécessairement une mise à découvert par l’action du Christ, la Vérité, de ce qui est déjà là, une dispersion de la brume, ou erreur, de l’entendement humain, qui voudrait obscurcir les réalités de Dieu et de l’homme et leur effet guérisseur sur chacune des personnes présentes. L’expérience du cours « éclaire » pour le professeur aussi bien que pour les élèves ce qui est déjà exprimé par Dieu et est connu de l’homme à Son image.
La vérité, c’est que tout ce qui concerne les choses spirituelles nous est familier. D’elles seules dépendent notre épanouissement et la richesse de notre existence. Il se peut que l’entendement mortel allègue qu’il manque d’assurance à leur sujet, qu’il n’est pas intéréssé, ou même peut-être qu’il est troublé, parce qu’il suppose que ces choses spirituelles sont hors de la compréhension des gens ordinaires. Mais les Écritures nous réconfortent en nous indiquant que nous pouvons nous attendre à ce que notre prière soit exaucée, à ce que Dieu nous accorde « selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur ». L’auteur de ce passage de l’épître aux Éphésiens savait clairement ce qui pouvait résulter de la prière. Il poursuit ainsi: « en sorte que Christ habite vos cœurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. » Éph. 3:16–19. Le cours de Science Chrétienne nous emmène exactement dans cette direction: au-delà de la connaissance mortelle, jusqu’à la richesse de Sa gloire et la compagnie des « saints ».
Les choses spirituelles deviennent suprêmement naturelles pour tous ceux qui sont disposés à déposer leurs opinions humaines devant leur Dieu. Apprendre les choses spirituelles n’est pas fatigant. Lorsque nous voyons les choses de l’Esprit, nous avons l’impression de les avoir toujours connues — ce qui, en vérité, a toujours été le cas. Nombreux sont ceux qui trouvent que suivre le cours de Science Chrétienne donne l’impression de rentrer enfin chez soi.