Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Éliminer l'impérialisme... chez soi ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1986


A la veille du xxe siècle, dans une allocution adressée à des Scientistes Chrétiens, Mary Baker Eddy formula une mise en garde contre le danger très grave que représente l’impérialisme. Voir The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany 129:3–5. Bien entendu, c’est de l'impérialisme à l’échelon national qu’elle parlait. Pourtant, en réfléchissant et en rapportant toute cette question à notre époque actuelle, je me suis demandé s’il n’y aurait pas peut-être aussi un autre aspect à considérer: un aspect qui pourrait nous toucher d’un peu plus près que celui sous lequel l’impérialisme, dans son sens le plus large, est habituellement perçu.

Des commentateurs ont remarqué, par exemple, que dans la société contemporaine, on note, à maints égards, un accroissement de l’égocentrisme. Rechercher exclusivement son propre intérêt semble être une façon de faire très largement acceptée dans la vie quotidienne. Et nombreux sont ceux qui suivent ce modèle de penser à la vue courte. Ils estiment nécessaire pour leur propre sauvegarde d’exploiter chaque occasion qui s’offre à eux de profiter d’autrui: au travail, dans le commerce, dans leurs rapports quotidiens avec autrui, et même, d’une manière déguisée, dans leur propre vie familiale. Cette tendance ne pourrait-elle être considérée comme une sorte d’« impérialisme » personnel ?

En général, l’impérialisme est perçu comme une tentative faite par un pays souverain d’étendre son autorité à un autre pays, soit par l’expansion territoriale soit par une domination ou un contrôle économique ou politique. Quand une personne emploie son influence, son pouvoir personnel ou ses ressources à dominer une autre personne, elle exerce en fait une forme d’impérialisme qui peut être en définitive aussi dangereuse pour les droits et les progrès de l’humanité que la politique d’un pays qui cherche à établir son hégémonie sur un autre pays, pour son propre bénéfice.

Dans les deux cas — niveau national ou niveau individuel — les erreurs à la base qui engendrent l’impérialisme comprennent l’égoïsme, une crainte de perdre quelque chose de bon et un sens de limitation. Ces erreurs n’ont de place légitime ni dans la façon de penser des chrétiens ni dans leur éthique de vie. Et la Science Chrétienne souligne la nécessité d’éliminer ces erreurs, de mettre un terme à toute forme d’impérialisme que nous aurions pu pratiquer dans notre propre vie.

La solution scientifique et chrétienne est de comprendre spirituellement et de suivre avec plus d’application les deux grands commandements spécifiés par Christ Jésus. Il a dit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Matth. 22:37–39.

Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mary Baker Eddy réitère ces commandements en les décrivant comme « les exigences de la Science de l’Ame ». Elle écrit: « La première exigence de cette Science est: “Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi.” Ce moi est Esprit. Par conséquent ce commandement signifie ceci: Tu n’auras pas d’intelligence, de vie, de substance, de vérité, d’amour, qui ne soient spirituels. La seconde exigence lui est semblable: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” Il faudrait comprendre parfaitement que tous les hommes ont un seul Entendement, un seul Dieu et Père, une seule Vie, une seule Vérité et un seul Amour. L’humanité deviendra parfaite dans la mesure où ce fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » Science et Santé, p. 467.

La Science Chrétienne enseigne que l’unique Dieu est Esprit infini et que toute substance est par conséquent spirituelle; cet enseignement révèle qu’une possession matérielle personnelle n’est pas le bien véritable; le bien procède uniquement de Dieu. L’homme, qui est l’image et la ressemblance parfaites de Dieu, est notre être réel; et l’homme reflète le bien abondamment, sans limitation d’aucune sorte. Si le bien est éternel, immuable, illimité et constamment à la disposition de l’homme — de chacun et de tous — dans l’expression des qualités spirituelles, alors la présence du bien bénissant chacun de nous individuellement peut être prouvée maintenant même par la prière et la croissance spirituelle. Et la loi du bien infini et universel démontre pleinement que l’égoïsme, toute crainte de perdre quelque bien et tout sens limité du bien sont sans fondement, n’ayant pas de raison d’être dans l’organisation des entreprises humaines ou les accomplissements divins.

De plus, l’enseignement de la Science Chrétienne, qui déclare que le Dieu unique est l’unique Entendement infini, affirme qu’en réalité il n’y a pas une multitude d’entendements séparés représentant soit des nations entières soit des individus pris isolément et se faisant concurrence pour l’acquisition d’un bien limité. L’Entendement divin est la seule conscience de l’homme, la source de toute intelligence et de toute substance.

A mesure que le Christ nous conduit à prendre conscience du fait que Dieu est notre seul Entendement — et à accepter ce fait — nous devenons effectivement à même de vivre de façon concrète l’exigence d’aimer notre prochain sans réserve. Et au lieu d’imposer notre propre volonté humaine aux autres afin de leur extorquer ce qui est dans notre intérêt personnel, nous leur ferons — avec grâce — ce que nous aimerions qu’ils nous fassent, dans un esprit de véritable fraternité. Jésus nous en donne l’exemple: « Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. » Matth. 5:41.

Partageons la lueur de bonté divine sans limite que nous avons perçue, et connaissons la joie de l’Amour universel. Éliminer de chez soi — de sa vie même — toute politique « impérialiste » aidera incontestablement à parer sur une plus grande échelle aux dangers de l’impérialisme. Au lieu d’être les défenseurs du culte de la personnalité ou des privilèges personnels, nous serons des avocats scientifiques et chrétiens des droits et des libertés donnés par Dieu à tous. Un tel plaidoyer reposant sur une base spirituelle est une contribution précieuse à la guérison des nations tout autant qu’aux progrès spirituels individuels.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / février 1986

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.