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La veille de mon départ en mission pour le Service des Affaires...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1986


La veille de mon départ en mission pour le Service des Affaires étrangères des États-Unis, j’ouvris ma Bible aux versets suivants: « Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ?... Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. »

Ces paroles du Psaume cent trente-neuf (versets 7, 9 et 10) restèrent un flambeau, une ferme assurance de la toute présence de Dieu, durant toute une carrière longue et riche de satisfactions. Cette carrière, avec ses nombreux changements d’horizons, les affectations dans diverses capitales à travers le monde, devint — grâce à la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) — une odyssée spirituelle. Celle-ci me conduisit de l’agrément superficiel de la situation de fonctionnaire du Service des Affaires étrangères se trouvant être également Scientiste Chrétienne, jusqu’à la position difficile, mais beaucoup plus enrichissante, de Scientiste Chrétienne en premier lieu, se trouvant être aussi employée au Service des Affaires étrangères. Et en relation directe avec la priorité que je donnais dans ma vie à la Science Chrétienne, ma carrière progressa sur tous les plans.

A l’exception de deux pays, j’ai trouvé partout où j’ai servi, soit une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, soit une Société de la Science Chrétienne. En devenant membre de l’une ou de l’autre dès le début de ma mission, j’acquérais immédiatement le sentiment d’avoir un foyer. Et cela m’aidait à apprécier spirituellement le pays lui-même et à beaucoup mieux le comprendre et l’aimer. (Je suis profondément reconnaissante aux églises et sociétés de la Science Chrétienne qui donnent des services à la fois en anglais et dans la langue du pays. Je sais par expérience le grand dévouement et les efforts immenses que cela implique. Mais je connais aussi la récompense spirituelle qui en résulte.)

Vers le début de ma carrière, et peu de temps après mon arrivée dans un pays où il n’y avait ni église filiale ni société, notre chargé d’affaires fut averti par le gouvernement du pays hôte qu’une manifestation allait avoir lieu devant l’ambassade dans l’après-midi. On s’attendait à ce que la démonstration se déroule dans l’ordre, mais le chargé d’affaires prit toutefois la précaution de renvoyer chez eux la plupart des employés de l’ambassade. Il ne conserva qu’un personnel réduit au strict minimum, dont je faisais partie.

Lorsque tout à coup nous parvint le bruit d’une fusillade et les vociférations croissantes d’une populace en colère, il nous apparut clairement qu’il ne s’agissait pas d’une manifestation ordinaire, orchestrée par le gouvernement. Des éléments extérieurs avaient, semblait-il, pris le pouvoir, et lorsque la foule atteignit l’ambassade, elle était déchaînée. Les gens affluaient de toutes les directions, lançant des pavés, brandissant des matraques et des fusils, renversant et incendiant une voiture qui portait une plaque du corps diplomatique.

De la fenêtre où je me tenais, je voyais une foule innombrable de visages levés en l’air, furieux et déformés par la haine, et j’étais paralysée de peur. J’aspirais à trouver une vérité spirituelle qui me soutiendrait, mais rien ne me venait à l’esprit, rien, si ce n’est un sentiment de terreur irrésistible.

La Bible nous dit (Prov. 3:25, 26): « Ne redoute [pas] une terreur soudaine... car l’Éternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche. » A ce moment-là, même si j’étais trop effrayée pour m’en rendre compte, j’eus la preuve de la vérité de cette déclaration. Je me sentis fortement incitée à me rendre dans une autre pièce, une pièce tranquille où il n’y avait personne. Il y avait là un bureau sur lequel se trouvait un bloc-notes jaune. Sans avoir d’idée précise sur ce que j’allais faire, je m’assis, et prenant le bloc de papier, je commençai à écrire. Après trois mots, je m’aperçus que j’écrivais les synonymes de Dieu donnés par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 587): « Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour. » Lorsque j’eus écrit le mot « Amour », la terrible frayeur mesmérique avait disparu.

Je pus alors revenir sur ces synonymes et examiner chacun d’eux par rapport à moi-même, à mes collègues et à tout ce qui se passait dans la rue. Je priai, reconnaissant que chaque synonyme représentait Dieu, le bien, le seul pouvoir, la seule présence, la seule action, et que ni moi, ni mes collègues, ni les gens dans la rue ne pouvions nous trouver en dehors de cet univers divin.

Alors que le sentiment de la toute présence de Dieu remplissait ma pensée, je retournai dans la pièce où le chargé d’affaires et mes collègues s’étaient rassemblés. Pendant le reste de l’après-midi et toute la soirée, je pus accomplir ma tâche honorablement. Je ne fus pas reprise de terreur, même lorsque, à plusieurs reprises, la foule parut réussir à pénétrer dans la chancellerie. L’armée parvint finalement à réprimer l’émeute, et le soir à neuf heures et demie, on est venu nous libérer. On nous apprit plus tard que malgré les longs combats, les fusillades et les violences, il n’y avait eu qu'une seule victime.

Cette expérience marqua pour moi un tournant dans ma vie. Jusque-là, j’avais de l’aversion pour le pays et ma nouvelle mission ne me plaisait pas. Mais dans les journées tendues qui suivirent, je me rendis compte que, dans ma pensée, je ne pouvais exclure aucune personne, ni aucun groupe, ni aucun pays de ce que je savais être l’univers spirituel de Dieu.

Pendant cette période, la définition que donne Mary Baker Eddy du « Je », ou Ego fut l’objet principal de mes prières pour l’harmonie des relations étrangères, et elle l’est restée par la suite. Dans cette définition, nous trouvons ces mots (Science et Santé, p. 588): « Il n’y a qu’un seul Je, ou Nous, un seul Principe divin, ou Entendement, gouvernant toute existence... Tous les objets de la création de Dieu reflètent un seul Entendement, et tout ce qui ne reflète pas cet unique Entendement est faux et erroné, même la croyance que la vie, la substance et l’intelligence sont à la fois mentales et matérielles. »

Au bout de quelques semaines, mon changement d’attitude me procura de nombreux amis parmi les gens du pays et dans les milieux diplomatiques, et tout un nouveau champ d’intérêts et d’activités s’ouvrit à moi. Quelques mois plus tard, lorsqu’une occasion de mutation me fut offerte, l’idée de partir me consterna ! Sur ma propre demande, je fus maintenue à mon poste, heureuse de servir jusqu’à la fin normale de ma mission.

J’éprouve un profond sentiment de gratitude pour les Scientistes Chrétiens engagés qui maintiennent nos églises filiales et nos sociétés à travers le monde. Être membre de L’Église Mère et d’une église filiale ainsi qu’avoir suivi le cours de Science Chrétienne donné par un professeur aimé et inspiré sont parmi mes plus grandes bénédictions.


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