Cela semble si facile. Si les choses ne vont pas parfaitement bien au travail, dans le mariage, à l'église ou dans les comités d'église, il suffit de partir !
A première vue, partir semble offrir tous les avantages. Quitter son emploi, son église, son mari ou sa femme, semblerait permettre de laisser derrière soi les problèmes majeurs et de s'installer dans quelque endroit idyllique où les gens se comprennent et s'aiment, où toutes les relations entre les personnes sont harmonieuses.
Si le bonheur se trouve dans un endroit précis sur terre, allons-y tous, afin de pouvoir vivre heureux jusqu'à la fin des temps. Mais remarquez bien que Christ Jésus, notre Maître, n'a pas conseillé de chercher l'harmonie dans un lieu particulier. Le vrai bonheur n'est pas localisé. Le bonheur ne consiste pas non plus simplement à avoir un autre mari ou une autre femme, une autre famille, une autre église ou un autre comité d'église. La joie est spirituelle, elle vient de Dieu, elle est divine. Elle vient à mesure que l'on met en pratique la Règle d'or et que l'on obéit au Premier Commandement.
Ce qui nous rend malheureux, ce sont les tendances du sens matériel erroné, telles que la haine, la jalousie, l'immoralité, la colère, l'impatience et la présomption. C'est tout simple: les défauts de caractère et le bonheur spirituel ne vont pas ensemble; l'un ne peut jamais découler de l'autre. Comme l'explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l'Amour.» Science et Santé, p. 57. Science et Santé indique aussi: « La discorde ne pourra jamais établir les faits de l'harmonie. » Ibid., p. 356.
Il m'a fallu environ huit ans pour réaliser l'importance de ces simples vérités, et j'en apprends encore. Il y a plusieurs années, je rencontrai des difficultés à mon lieu travail. Mon chef me paraissait injuste. Je me dis que puisque les torts étaient de son côté, je n'avais qu'à partir et le laisser résoudre lui-même ses problèmes. Et je m'en allai.
Je découvris bientôt que je n'avais pas laissé les problèmes derrière moi. Je compris que l'impatience et la colère — défauts qui prétendaient faire partie de mon identité — avaient joué un rôle-clé dans le désaccord que j'avais eu avec mon ancien patron.
Un an plus tard, les anciens problèmes refirent surface sous une forme plus agressive. J'essayai de nouveau de partir, mais cette fois, je ne pus le faire. Plus j'exprimais de colère et d'impatience, plus le désaccord s'intensifiait.
Un jour, alors que je priais pour être guidé, il m'apparut que ma seule vraie responsabilité était d'exprimer ma nature divine véritable de fils spirituel de Dieu. Je vis qu'être doux, compréhensif, plein d'amour et d'obéissance envers la loi divine est naturel au fils de Dieu, et que, par conséquent, cela m'était naturel. Je compris que je pouvais mettre en pratique la Règle d'or en exprimant un amour chrétien impartial.
Tout au long des cinq années qui suivirent, je continuai de prier pour vaincre la croyance qu'une personne peut réellement être impatiente, irritée et désagréable, car l'homme est en fait l'expression de l'Amour. J'avais réalisé des progrès considérables lorsque j'eus un nouveau chef; je fus alors mis à l'épreuve.
Nombre d'anciens problèmes refirent surface. Cette fois, je priai chaque jour pour être guidé spirituellement et pour avoir compréhension et patience. Tous les matins, je commençai la journée en affirmant que ma seule responsabilité était de faire le travail de Dieu, d'être semblable au Christ, de voir tous les gens comme les idées spirituelles de Dieu qu'ils sont en vérité, placés sous Son contrôle bienveillant.
Je m'en trouvai heureux; je me sentais en harmonie avec mon prochain. Quelques mois plus tard, je fus muté dans une autre région, sans nulle autre action de ma part que le fait de garder en pensée les faits spirituels et de m'efforcer de les vivre.
Il est fort utile de garder à l'esprit notre but spirituel quand nous devons chaque jour faire face à de nouvelles décisions. Christ Jésus définit le but de l'homme et nous montra bien comment faire pour le réaliser. Bien que nous soyons en réalité « nés de l'Esprit » Jean 3:6., ce que nous semblons voir et accepter est en grande part ce que les sens matériels trompeurs nous disent. Jésus passa la totalité de son ministère à encourager les gens à comprendre davantage la réalité de spirituelle et à abandonner le matérialisme. A propos des nécessités de la vie quotidienne, il déclara: « Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Luc 12:31.
Le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, définit la matière comme rien de plus que la manifestation illusoire d'une mentalité matérielle erronée, Grâce à l'étude de ce livre et aux expériences de guérison, on apprend que la matière est une erreur, une méprise. Nous lisons: « Rien de ce que nous pourrons dire ou croire relativement à la matière n'est immortel, car la matière est temporelle et par conséquent un phénomène mortel, un concept humain, quelquefois beau, toujours erroné. » Science et Santé, p. 277.
Prier pour travailler en harmonie avec les autres est une manière d'apprendre à vaincre la pseudo-mentalité matérielle, et les erreurs que celle-ci tendrait à nous infliger. L'harmonie d'un mariage, d'une affaire, du travail d'église ou d'une association de quartier — toutes choses qui constituent des relations et des activités humaines saines et constructives — a une base spirituelle. Toute activité peut mettre en évidence, à un certain degré, la vérité de l'être: Dieu parfait et homme parfait. Travailler avec d'autres et entretenir des relations harmonieuses avec eux résulte naturellement de la compréhension de cette vérité.
C'est seulement en communiant par la prière avec Dieu que nous pouvons déterminer si la chose à faire est de s'éloigner d'une certaine situation humaine. Mais ce que nous devons tous nécessairement abandonner, ce sont nos faux concepts et nos travers. Si nos motifs pour nous éloigner de quelqu'un sont basés sur la colère, la critique, ou tout autre type de discorde, nous ne servirons pas notre mission divine. Si, dans de telles circonstances, nous partons, nous aurons succombé (temporairement du moins) à la croyance à une base matérielle. Et nous devrons inéluctablement faire face à des situations analogues dans l'avenir, jusqu'à ce que nous fassions ce que Christ Jésus nous ordonnait de faire: aimer Dieu et obéir à la Règle d'or.
L'orgueil, la colère, l'envie et autres croyances mortelles discordantes nous rendent mécontents de notre prochain et de nous-mêmes. Il est tout simplement impossible que nous éprouvions de la joie quand nous exprimons de la colère ou de la haine, parce que les qualités spirituelles et les formes, même atténuées, d'animosité ne peuvent coexister. Abandonner les tendances égoïstes, s'en défaire totalement, nous rend libres d'exprimer des qualités chrétiennes telles que l'humilité, la tolérance et la fidélité.
De semblables états de pensées constituent une forme de prière chrétienne scientifique. Ils nous aident à comprendre qu'étant la création spirituelle de Dieu, nous sommes parfaits, et qu'il en va de même pour tous les hommes. C'est de cette manière que nous accomplissons notre mission divine. Nous trouvons alors une harmonie et un bonheur accrus où que nous soyons, parce que nous abandonnons, dans une certaine mesure, le vieil homme, et que nous revêtons le nouveau, démontrant ainsi l'union de l'homme avec Dieu et l'harmonie de toutes Ses idées.
