La Vérité est Dieu, le Créateur unique, le bien incontesté. La Vérité divine n'a pas d'élément variable, pas d'imperfection, aucun mal. Donc la Vérité et son idée — Dieu et Sa ressemblance — ne changent jamais. Et la ressemblance invariable de Dieu est l'homme spirituel, l'identité véritable de chacun de nous.
Une compréhension fidèle de Dieu et de l'homme a toutefois pour effet sur l'humanité de produire des transformations, de détruire la croyance dans le mal et d'éveiller les hommes et les femmes à leur nature véritable, leur ressemblance harmonieuse avec Dieu. L'humanité perçoit la Vérité grâce au Christ, le message de Dieu aux hommes. Le Christ fut démontré par Christ Jésus. Et aujourd'hui, le Christ continue de guérir l'humanité. Cette présence salvatrice est expliquée dans les enseignements de la Science Chrétienne, qui révèlent la loi divine que Jésus enseignait et pratiquait. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L'effet de cette Science est de secouer l'entendement humain afin de produire un changement de base pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l'harmonie de l'Entendement divin. » Science et Santé, p. 162.
Qui n'accepterait joyeusement des effets de la Vérité semblables à ceux que connurent en Galilée les bénéficiaires de la guérison chrétienne, grâce au travail de Jésus, le chrétien par excellence ! Les récits bibliques de son œuvre de guérison nous frappent tellement par leur caractère immédiat que nous nous joignons à ceux qui ont été guéris, dans l'émerveillement et la gratitude. Ces guérisons avaient également des effets de longue portée. Par exemple, le démoniaque gérasénien qui redevint normal après avoir été longtemps banni de la société (voir Luc 8:26-39) et Marie de Magdala, « de laquelle étaient sortis sept démons » (Luc 8:2), firent tous deux l'expérience d'une transformation complète de leur caractère et de leur façon de vivre; littéralement, ils naquirent de nouveau.
On aurait pu supposer que la société en général aurait accueilli favorablement l'influence qui produisait des résultats d'une aussi grande portée. Mais ce ne fut pas le cas. Les transformations produites par les enseignements de Jésus et sa pratique de la Vérité exaspérèrent tellement ceux qui haïssaient la Vérité qu'ils le crucifièrent. Mais la démonstration de la Vérité que fit Jésus conduisit aussi à sa résurrection et à son ascension, exemples les plus radicaux de ce que la Vérité peut accomplir pour les mortels.
Le simple fait de relater la victoire du Maître mettait en péril la vie des apôtres. Pourtant, bien qu'ils aient été battus et qu'il leur fût ordonné de ne pas parler au nom de Jésus, la Bible rapporte que « chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ » Actes 5:42.. Et la guérison chrétienne florissait.
Les disciples qui suivirent, toutefois, cessèrent peu à peu de prendre position aussi courageusement et de faire des démonstrations aussi radicales. C'est à la Science Chrétienne, découverte par Mary Baker Eddy, qu'il appartenait de restaurer à la vue de l'humanité l'impact transformateur du Christ.
Une chimicalisation ou bouleversement de pensée de grande ampleur suivit les œuvres de guérison spirituelle qui hâtèrent la fondation de l'Église du Christ, Scientiste. Il se produit une réaction similaire aujourd'hui proportionnellement au degré de pureté et de fermeté avec lequel ceux qui suivent Mary Baker Eddy comprennent et pratiquent la Science qu'elle découvrit.
De prime abord, la chimicalisation, le processus suivant lequel la Vérité détruit l'erreur, peut alarmer ceux qui en font l'expérience ou qui en sont les témoins. Mais ne devrions-nous pas réserver un accueil favorable à tout ce qui va à l'encontre de l'autosatisfaction ? Le contentement de soi est un adversaire du progrès; la chimicalisation est l'amie du progrès, un signe favorable indiquant que la Vérité est à l'œuvre et que ses effets se font sentir. Un mouvement de résistance et d'opposition ne devrait pas nous effaroucher ni nous faire abandonner la pratique de la Science Chrétienne. La Vérité dévoile l'erreur, non dans le but d'alarmer les gens, mais dans le dessein de détruire l'erreur.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy présente une explication simple de l'utilité de ce bouleversement qui se traduit parfois soit par une aggravation des symptômes soit par un déluge de critiques. Elle écrit: « Ce que je nomme chimicalisation est le bouleversement qui se produit lorsque la Vérité immortelle détruit la croyance mortelle erronée. La chimicalisation mentale fait monter le péché et la maladie à la surface, contraignant les impuretés à s'éliminer, comme dans la fermentation d'un liquide. » Science et Santé, p. 401.
Grâce à la Science Chrétienne, le Christ est à nouveau à l'œuvre, bouleversant et transformant les cœurs et les vies humaines, et ceux-ci cèdent à la Vérité. Science et Santé fait cette prophétie: « L'erreur mortelle s'évanouira dans une chimicalisation morale. Cette fermentation mentale a déjà commencé et elle continuera jusqu'à ce que toute erreur de croyance cède à la compréhension. » Ibid., p. 96.
Aujourd'hui « ... le monde ressent par tous ses pores, ainsi que l'exprime Science et Santé, l'influence transformatrice de la vérité » Ibid., p. 224.. Comme elle le fit au début de l'ère chrétienne, la résistance du monde au progrès peut paraître aujourd'hui s'exprimer sous forme de dédain ou d'injustice à l'égard de ceux qui prennent position radicalement pour la Vérité et la démontrent. Mais dans la mesure où les Scientistes Chrétiens vont de l'avant et mettent en pratique le christianisme avec courage, cette résistance cède au pouvoir de l'Amour et les effets transformateurs de la Vérité susciteront en fin de compte la compréhension et le soutien des mobiles et des efforts justes, ainsi que l'allégresse universelle devant le triomphe du bien spirituel.
Tant qu'il y a croyance à l'existence de l'erreur, il n'y a en fait d'autre façon de concrétiser le ciel, l'harmonie parfaite, que par la chimicalisation au moyen de laquelle la Vérité nous contraint à rejeter totalement le mal dans son néant, et à accepter entièrement le bien comme total. Il en est ainsi parce que la Vérité est la réalité divine, la Vie éternelle. Dans la Vérité, aucune erreur ne se cache, aucune erreur n'est exposée, aucune erreur ne résiste; il n'y a pas d'erreur. Et nous pouvons nous éveiller, tranquilles, à ce fait. Comprenant et démontrant la Vérité, nous trouvons le ciel, l'harmonie optima. Que pourrait-on accepter plus joyeusement que cela ?
Éternel ! fais-moi connaître tes voies,
enseigne-moi tes sentiers.
Conduis-moi dans ta vérité, et instruis-moi ;
car tu es le Dieu de mon salut,
tu es toujours mon espérance.
Psaume 25:4, 5
