Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

« La joie éclairera mes jours »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1984


Qu’est-ce qui pourrait égaler la joie de connaître Dieu ? Être continuellement en Sa présence, L’aimer, avoir la certitude de l’amour qu’Il nous porte, rechercher Sa volonté en toute circonstance, et chercher à ne plaire à personne d’autre, tels sont les buts suprêmes. Dans la mesure où nous poursuivons ces buts, la vie sera toujours plus riche et plus pleine. Nous nous savons bénis parce que nous commençons à ressentir la joie dont Dieu a doué Son fils bien-aimé, l’homme, joie dont parla Jésus à ses disciples lors du dernier repas: « Nul ne vous ravira votre joie. » Jean 16:22.

Pour que nous ressentions effectivement dans notre vie cette relation à Dieu, il faut qu’elle soit davantage que l’affirmation abstraite qu’elle constitue la réalité de l’être. Elle l’est bien pourtant ! Mais le fait spirituel demeure abstrait à moins que nous ne soyons véritablement prêts à démontrer ce que cela implique. Il n’eût certainement pas suffi que le fils prodigue Voir Luc 15:11–32., dans sa déchéance et sa pauvreté, affirmât simplement qu’il était le fils d’un père noble et riche. Non, pour être vraiment réhabilité en qualité de fils, il devait agir d’après cette filialité, c’est-à-dire rentrer en lui-même, se lever et aller vers son père. C’est alors qu’il vit son père venir à lui et qu’il comprit que sa filialité n’avait jamais été perdue parce qu’il n’avait jamais quitté les bras aimants du père.

Il faut de même que nous obéissions tous en fin de compte à ce commandement de l’Amour, que nous le ressentions comme un besoin intérieur très profond de reconnaître concrètement notre rapport avec le Père et de savoir par expérience ce qu’aimer et être aimé par Lui signifie. Assurément, cela exige un changement dans notre compréhension de l’être. Mais ce n’est pas tout: il faut transformer complètement tout notre sens d’existence, les buts que nous poursuivons, nos loyautés et nos affections tout au long de notre vie. Et cela implique, dans son sens le plus large, la nouvelle naissance dont parla Jésus dans sa conversation avec Nicodème, le pharisien Voir Jean 3:1–8., nouvelle naissance où l’on abandonne les croyances biologiques, où le sens spirituel s’éveille et où l’identité permanente de l’homme devient manifeste.

Nous commençons alors à ressentir la joie que nul ne peut ravir et qui éclaire nos jours Voir Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 139., une joie que les anxiétés et les problèmes qui empoisonnent une si grande part de la vie moderne ne pourront jamais saper. Pareille joie constitue un havre de bénédiction que rien ne peut nous obliger à quitter, quelles que soient nos tribulations extérieures. Elle est « l’abri du Très-Haut » Ps. 91:1. que chanta le Psalmiste et se fonde sur l’intégrité inviolable de notre être réel, inséparable de Dieu. Rien ne peut nous priver de la joie de cette relation si nous désirons véritablement suivre le Maître.

Le ministère du Maître indique clairement qu’il ne laissait absolument rien interférer avec son sens d’unité avec Dieu, à tel point même qu’il travailla et pria une nuit entière en une certaine occasion. Voir Luc 6:12. Il refusa de laisser quiconque ou quoi que ce soit le détourner de la mission que Dieu lui avait assignée et le dissuader de servir Dieu totalement. Jésus savait que son être même résidait dans le fait qu’il était conscient d’être inséparable de Dieu. La priorité de ses options était toujours absolument claire: il vivait pour aimer et servir Dieu, en premier, en dernier et toujours. C’était là tout son but et sa raison d’être.

A l’âge de douze ans, quand Marie et Joseph l’avaient découvert dans le temple, en train de parler avec les docteurs de la loi, Jésus déclara: « Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » Luc 2:49. Et plus tard, il dit à ses disciples: « Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Jean 8:29. Au cours de sa tentation dans le désert, tandis que le diable essayait d’attaquer son sens de filialité divine, que fit Jésus ? Par trois fois, il réprimanda le diable et celui-ci le quitta, et des anges vinrent auprès de lui. Voir Matth. 4:1–11. Un ange de la présence divine vint à lui à l’heure de la détresse de Gethsémané. Là, Jésus demeura fidèle à sa filialité divine et céda à la volonté du Père, déclarant: « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Luc 22:42.

C’est ainsi que Jésus pouvait parler à Dieu en tout amour et confiance. Sous le lourd fardeau de l’animosité du monde, ce fut cette intimité, cette proximité de Dieu qui lui donna la force d’atteindre le but divin. Ce fut la paix de ce sens unique d’unité avec Dieu qu’il légua à ses disciples. En vérité, pourrait-il exister une joie plus grande que celle de vivre en communion constante avec Dieu ? Jésus prouva que c’était chose possible pour tous ceux qui désiraient vraiment le suivre et accepter leur propre filialité avec le Père. L’évangile de Jean explique cela si bien: « A tous ceux qui l’ont reçue [la lumière], à tous ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » Jean 1:12, 13.

Telle est la possibilité même que la démonstration que fit Jésus du Christ, la filialité divine de l’homme avec Dieu, a ouverte à l’humanité, et c’est en ce sens que Jésus est le médiateur. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « “La Parole a été faite chair.” La Vérité divine doit être reconnue à ses effets sur le corps aussi bien que sur l’entendement, avant que la Science de l’être puisse être démontrée. D’où sa manifestation dans le Jésus incarné — ce lien de vie qui forme la connection par laquelle le réel atteint l’irréel, l’Ame réprouve le sens et la Vérité détruit l’erreur. » Science et Santé, p. 350. Et dans un autre passage, le livre d’étude explique: « Ayant pour une part revêtu une forme humaine (du moins à ce qu’il semblait à la vue mortelle), et ayant été conçu par une mère humaine, Jésus fut le médiateur entre l’Esprit et la chair, entre la Vérité et l’erreur. » Ibid., p. 315.

Jésus n’était donc pas le médiateur entre Dieu et l’homme au sens qu’il se tiendrait entre nous et Dieu. Au contraire, il était le médiateur parce qu’il nous a permis de discerner notre propre filialité à Dieu, et de savoir personnellement de façon tangible ce que c’est que d’être fils et filles de Dieu. En d’autres termes, son œuvre en tant que médiateur a rendu possible notre propre expérience directe avec Dieu. Telle est la possibilité suprême que nous a offert son sacrifice. Et nous rendons vraiment honneur à Jésus et appliquons la portée de ce sacrifice exclusivement dans la mesure où nous le réalisons dans notre propre existence.

Accomplir cela exige un sacrifice de notre part: le sacrifice graduel de la croyance à un entendement et à une identité séparée de Dieu. Mais si l’on y réfléchit bien, le vrai christianisme n’exige jamais de nous, une fois notre sens spirituel éveillé, le sacrifice d’une chose que nous voudrions vraiment garder. Qui désirerait véritablement s’accrocher à des idiosyncrasies émotionnelles, à des péchés favoris et à différentes expressions du sens personnel, quelque pénible que semble leur renoncement, alors que ces choses ne feraient qu’obscurcir et retarder la joie de goûter notre relation à Dieu ?

Lorsque le fils prodigue rentra en lui-même et retourna chez son père, que laissait-il derrière lui sinon sa pauvreté et ses guenilles ? Mais il gagna ainsi tout ce qui vaut vraiment la peine: la certitude qu’il était en vérité le fils bien-aimé de son père. Il en va de même pour nous. Peut-être avons-nous séjourné longtemps dans la croyance que nous avons une identité séparée de Dieu, et peut-être le chemin du retour à la maison du Père semble-t-il souvent long et difficile. Mais le fait inébranlable demeure: notre être même consiste en notre filiation à Dieu. Il se peut que nous perdions de vue, provisoirement, cette filiation. Mais Dieu, jamais. Et par conséquent, Sa grâce est toujours là pour nous accueillir lorsque, comme le fils prodigue, nous abandonnons la dépouille du moi, que nous commençons à nous diriger vers la maison du Père et que nous nous trouvons enveloppés de Son amour.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juillet 1984

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.