Les gens ne relient pas toujours appartenance à l’église et liberté. Certains pensent même le contraire, c’est-à-dire que leur liberté d’action est sérieusement entamée s’ils s’engagent dans certaines organisations.
La Science Chrétienne permet pourtant de voir toute cette question sous un jour nouveau. Elle apporte une liberté d’une nature bien plus fondamentale, et cette force libératrice commence à marquer nos relations au sein des organisations et même dans tout ce que nous faisons. Être membre d’église apporte tellement de bénédictions: une renaissance spirituelle, une unité d’action fortifiante, des occasions de faire connaître dans sa ville le soutien qu’apporte la Science Chrétienne dans le domaine de la guérison. Cet article se limitera à un seul aspect du bien spirituel qui peut découler d’une affiliation à l’église, c’est-à-dire à la découverte de ce que la liberté veut dire pour notre vie et donc pour ceux qui nous entourent.
La Science libère de la forme d’esclavage la plus tyrannique: l’empire des sens matériels. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L’asservissement de l’homme n’est pas légitime. Il cessera dès que l’homme entrera en possession de son héritage de liberté, la domination que Dieu lui a donnée sur les sens matériels. » Science et Santé, p. 228.
Il semble que les sens matériels soient le canal par lequel nous recevons des « informations » sur nous-mêmes et sur le monde en général. Lorsque nous nous en tenons seulement à ce qu’ils nous disent sur ce que nous sommes dans la vie, nous sommes en fait des esclaves, nous écoutons et acceptons la croyance que les données matérielles constituent la réalité de la vie. Mais cette croyance n’est pas la vérité.
La véritable identité de l’homme, celle de chacun de nous, prend sa source en Dieu, l’Esprit. L’homme n’est pas un mortel prisonnier de la déchéance et de la mort; il n’est pas non plus limité par une mentalité matérielle. L’homme est l’idée illimitée, consciente et immortelle de Dieu, l’Entendement, la Vie et l’Amour infinis. Qui n’a le désir de vivre la liberté qui peut découler d’une compréhension de vérités spirituelles aussi libératrices ?
Christ Jésus a ébranlé les lois apparemment immuables de la matière par ses guérisons irréfutables, des guérisons qui ont apporté la preuve du pouvoir que lui donnait Dieu sur la matière. La démonstration que fit Jésus de la Vie divine surmonta et transcenda les conditions matérielles. Il fit voler en éclat les restrictions imposées par les croyances matérielles et montra que la loi divine de la libération peut être démontrée dans toutes les circonstances de la vie humaine. Les enseignements de l’Église du Christ, Scientiste, s’appuient précisément sur ce fondement du Christ, la Vérité, que Jésus démontra, et c’est pourquoi devenir membre de cette Église est si utile pour vivre la liberté véritable. Le Maître enseigna et prouva que Dieu est bon, qu’Il n’est pas le créateur du péché, de la maladie, du manque et de la mort, mais qu’Il est Vie infinie. Jésus lui-même dit: « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » Jean 10:10. Et Science et Santé nous assure que « la Science Chrétienne lève l’étendard de la liberté et crie: “Suivez-moi ! Échappez à l’esclavage de la maladie, du péché et de la mort !” Jésus traça le chemin. » Science et Santé, p. 227.
Mais, demandera-t-on, quel rapport y a-t-il vraiment entre devenir membre et maîtriser les sens matériels ? Est-ce qu’on ne peut pas trouver la liberté en travaillant et en priant par soi-même ? Bien sûr, les gens qui vivent dans certaines régions isolées ne sont pas toujours en mesure d’aller à l’église autant qu’ils le voudraient, ce qui ne veut pas dire que le Christ omniprésent et rédempteur n’est pas aussi proche d’eux qu’il l’est de ceux qui vont à l’église régulièrement. L’amour de Dieu est toujours à notre portée, où que nous soyons. Cet amour nous libère des prétentions des sens matériels dans la mesure où nous sommes prêts à prier, à écouter le Christ et à lui obéir. En fait, c’est lorsqu’ils se tournent individuellement et consciencieusement vers Dieu que les Scientistes Chrétiens du monde entier découvrent l’unité fondamentale qui les englobe. C’est de cette manière qu’ils s’unissent pour soutenir le concept véritablement spirituel de l’Église, un concept qui est le fondement de l’organisation.
Comme le dit notre Leader, Mary Baker Eddy: « Nous ne pouvons nous unir à cette église que dans la mesure où nous sommes nés à nouveau de l’Esprit, où nous atteignons à la Vie qui est la Vérité, et à la Vérité qui est la Vie, en produisant les fruits de l’Amour — en chassant l’erreur et en guérissant les malades. » Ibid., p. 35.
Mais lorsqu’une église filiale est effectivement proche de nous, prendre part aux activités d’une église constitue une incitation excellente à aller de l’avant, une occasion unique de surmonter les éléments de base de la matérialité qui nous enchaînent, en particulier la volonté humaine. Être membre d’une église exige de nous le renoncement à la ligne d’action que notre volonté personnelle nous a dictée dans une situation donnée pour respecter la décision de la majorité des membres et faire confiance aux « voies » de Dieu. Même si de notre point de vue, la décision de la majorité des membres ne semble pas toujours la meilleure, le fait d’accepter de coopérer avec amour et de faire confiance à la divine loi de l’Amour nous aide à progresser sur le plan spirituel. Nous avons alors avancé sur le chemin de notre libération de l’égoïsme et du pharisaïsme, des penchants qui sont autant d’aspects de la matérialité.
Et à mesure que nous prions au sujet de cette situation, et que nous laissons les qualités de l’humilité, de la patience et de la tolérance ouvrir la voie à une réponse, nous faisons dans une certaine mesure la démonstration de notre nature Christ, démonstration qui nous amène finalement à surmonter toutes les prétentions des sens matériels. Jésus parla de la nécessité d’être semblable au Christ pour être sauvé lorsqu’il dit: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14:6.
La douce liberté qui peut découler de l’affiliation à l’église est la liberté d’être et de faire ce que, au fond, nous désirons être et faire. Nous voulons tous nous réaliser, être utiles, et apporter quelque chose. Mais on ne parvient pas à la vraie liberté en se soumettant aux exigences et aux caprices des sens matériels. Comme ces faux sens cherchent à nous confiner aux limites de la prétendue vie dans la matière, ils ne peuvent pas vraiment nous satisfaire.
Seul ce que nous découvrons de la réalité spirituelle et ce que nous en démontrons — la substance de l’Esprit, la Vie divine — peut apporter la joie pure que tout le monde recherche. Il n’est pas de plus grand bonheur que de démontrer la spiritualité originelle de l’homme en tant qu’idée de Dieu, notamment en aidant son prochain à se libérer de la matérialité. Se libérer soi-même passe inéluctablement par l’envie de voir la libération de l’humanité entière des chaînes du matérialisme. Et c’est là la véritable raison d’être de l’Église: libérer l’individu des croyances mortelles asservissantes. Lorsque nous nous engageons dans le travail gratifiant de libérer tous les hommes, nous trouvons alors la véritable satisfaction.
Nous pouvons connaître la satisfaction de surmonter la peur, la timidité, la sensualité, la rébellion, grâce à l’abnégation de soi qui découle du travail d’église. Surmonter les erreurs mortelles et vivre en harmonie avec le gouvernement divin de l’homme constitue le moyen de trouver notre liberté de guérir et d’être guéri par la présence du Christ dans notre vie.
La prétention qu’ont les sens matériels de nous apporter la véritable liberté n’est qu’un chant de sirènes visant à nous garder encore plus étroitement dans l’esclavage de la matière. Mais la porte de sortie de cette « prison » est grande ouverte. Quand nous comprendrons que la liberté ne vient que lorsqu’on sort de la matérialité, nous serons impatients de permettre à notre affiliation à l’église de nous aider dans notre progression et nous serons prêts pour cela.
