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Nier le moi mortel pour le Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1984


Le chemin que Christ Jésus nous a révélé exige l'abnégation de soi. Et cette abnégation de soi est synonyme de sacrifice du moi: abandon de toutes les croyances que l'homme est un mortel, qu'il est une entité matérielle indépendante, un ego pénétré de sa propre importance. Un tel sacrifice est essentiel, car c'est seulement le sens mortel de l'ego qui essaye de circonscrire et de limiter notre individualité et notre destinée, nous privant de notre héritage spirituel légitime d'enfant de Dieu. L'unique Ego véritable, l'Entendement divin, est reflété par l'idée de l'Entendement, l'homme réel, et il est la source de l'intelligence infinie de l'homme, de son identité spirituelle et de sa liberté d'accomplir le dessein de Dieu.

L'abnégation de soi et la croix

Se charger de sa croix et renoncer à soi chaque jour sont deux choses que Jésus associa nettement lorsqu'il expliqua à ceux qui le suivaient ce qui fait un disciple. Il dit: « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. » Luc 9:23. La croix peut symboliser les exigences rigoureuses mais toujours purificatrices et exaltantes d'une vie qui se conforme au Christ, et qui incluent d'être prêt à obéir de plein gré à la volonté de Dieu en toute circonstance. Ce n'est que lorsque nous ne sommes pas disposés à adhérer au Principe divin et que nous négligeons de nier le moi mortel, c'est-à-dire le mensonge d'une identité séparée de Dieu, que la croix pourrait sembler trop lourde à porter. Car lorsque nous transportons les fardeaux limitatifs du sens personnel, de l'orgueil et de la volonté humaine, notre progrès spirituel s'embourbe dans la fondrière de l'égoïsme et de l'égotisme.

Mais l'humble désir de faire la volonté du Père rend notre croix plus légère grâce à l'énergie et à la joie divines que ce désir déploie. Un mobile aussi désintéressé nous met à même d'entendre sans encombre le Christ, la Vérité, qui lance cet appel bienveillant: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Matth. 11:28. Lorsque nous marchons dans le chemin de Jésus, chaque pas en avant nous assure une liberté et une domination glorieuses.

Les exigences fondamentales

Une certaine exégèse biblique souligne que dans le sens chrétien le plus profond, l'abnégation de soi signifie beaucoup plus que simplement abandonner un confort, des désirs ou des plaisirs matériels particuliers. Car dans certains cas, en effet, cela pourrait se révéler n'être qu'une abstinence de pure forme, capable même, en fait, de favoriser une sorte de suffisance ou d'auto-satisfaction complaisante, comme lorsqu'une personne se félicite d'être quelqu'un de très bien et de faire preuve d'une réserve aussi noble.

Le livre en question poursuit: « Faire abnégation de soi... c'est faire de nous-mêmes non un aboutissement, mais un instrument, dans le royaume de Dieu. C'est subordonner l'ego tonitruant avec ses irritantes prétentions d'occuper la première place, ses préoccupations du “moi”, du “mien”, son souci de s'affirmer, l'importance qu'il attache à son confort et à son prestige; c'est faire abnégation de soi non pas par amour du renoncement en tant que gymnastique morale, mais par amour du Christ, afin de mettre le moi au service de la cause du Christ. » The Interpreter's Bible (Nashville, Tennessee: Abingdon-Cokesbury Press, 1951), vol. 7, p. 770.

S'efforcer de nier scientifiquement le moi mortel, le concept limité de l'être qui définit principalement l'individualité en tant que personalité finie et matérielle, cela inclut nécessairement un désir sincère de persévérer dans nos efforts et d'extirper pas à pas toute suggestion que la vie serait susceptible d'être satisfaite ou soutenue par la matière. Ce travail s'accomplit grâce à la repentance et à la prière scientifique, en reconnaissant la totalité absolue de Dieu, l'Esprit divin. Cela s'accomplit également en exprimant le plus possible dans notre existence actuelle la réalité de la vie spirituelle que l'homme individualise à la perfection en tant que reflet de Dieu. Cette preuve tangible inclut la guérison du péché et de la maladie.

L'abnégation de soi suppose une remise en ordre de nos priorités: mettre les choses de l'Esprit au premier rang et les choses de la matière au dernier; ne pas servir Dieu et mamon, mais Dieu seul. L'abnégation de soi entraîne une rééducation: l'étude de la Bible et la quête spirituelle profonde qui sont indispensables si l'on veut apprendre à être semblable au Christ, à s'attacher aux choses de l'Esprit, à être bon — tel que l'est en fait l'homme créé par Dieu. L'égoïsme et l'égocentrisme proviennent d'une éducation erronée, de l'éducation de l'entendement mortel toujours à la recherche de satisfaction et de solutions en lui-même et par lui-même. Au lieu de cela, nous devons apprendre à recourir à Dieu, ainsi que l'enseigne la Science Chrétienne, et à voir que seul l'Esprit infini, l'Amour divin, peut fournir ce qui est réellement nécessaire à l'humanité et ce à quoi elle aspire réellement: la paix durable, un sens d'accomplissement, la joie débordante, le réconfort plein d'amour, etc.

Science et Santé illustre combien il est important de rompre entièrement avec l'éducation erronée de l'entendement mortel. Notre Leader, Mary Baker Eddy, écrit: « Il faut que les mortels changent d'idéaux afin de perfectionner leurs modèles. » Et quelques lignes plus loin elle poursuit: « L'égoïsme et le sensualisme sont développés dans l'entendement mortel par les pensées qui constamment rapportent tout au moi, par les conversations concernant le corps et par l'attente d'y trouver toujours du plaisir ou de la douleur; et cette éducation se fait au détriment de la croissance spirituelle. Si nous parons la pensée de vêtements mortels, elle perdra inévitablement sa nature immortelle.

« Si nous recherchons le plaisir dans le corps, nous y trouvons la douleur; la Vie, nous y trouvons la mort; la Vérité, nous y trouvons l'erreur; l'Esprit, nous y trouvons son opposé, la matière. » Puis Mary Baker Eddy nous donne ce conseil: « Maintenant faites le contraire. Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l'Amour, le Principe de tout bonheur, de toute harmonie et de toute immortalité. » Science et Santé, p. 260.

Se détourner du corps, des fausses croyances au péché et à la mortalité pour contempler la Vérité divine et l'Amour divin, c'est l'essence du renoncement scientifique à soi-même. Et en faisant cela, en niant le moi mortel et en reconnaissant que Dieu est la seule cause, nous trouvons le moi véritable de l'homme. Nous arrivons à nous voir comme l'effet parfait, le reflet de l'Esprit, l'Ame. Lorsque nous comprenons pleinement que l'homme est en fait l'image de Dieu, nous sommes sauvés; car faire abnégation de soi d'une façon scientifique, cela mène à la connaissance véritable de soi, et connaître ou comprendre qui nous sommes en réalité est fondamental pour notre salut.

L'abnégation de soi et la mission de l'église

Dans l'activité et le ministère de l'église, l'abnégation de soi est de première importance pour l'accomplissement du dessein du christianisme, qui est de bénir et d'élever toute l'humanité. L'exégèse biblique citée plus haut remarque encore: « Il est incontestable que cet appel de Jésus s'adresse aussi à l'église, à savoir qu'elle doit renoncer à elle-même et porter sa croix. Qu'il est difficile pour une institution de placer un bien supérieur, pour le corps tout entier du Christ et pour le monde, au-dessus de ses biens particuliers, de ses traditions et de ses privilèges précieux, de sa sécurité financière, d'un prestige relatif et de ses façons de faire habituelles, le tout enveloppé d'une odeur de sainteté, en un mot au-dessus de son moi, de son ego dominateur ! » Interpreter's Bible, vol. 7, p. 770.

Nous devrions réfléchir sérieusement à cela dans notre propre église filiale. Nous pouvons nous demander: Est-ce que mon église met en pratique l'abnégation scientifique du moi, ou se contente-t-elle de vêtements d'apparat mortels ? Dans nos organisations d'église, regardonsnous en premier lieu la structure physique de l'église et est-ce vers elle que nous nous tournons, ou portons-nous notre attention vers la Vérité et l'Amour ? Après tout, l'Église, dans sa signification spirituelle, est la « structure de la Vérité et de l'Amour ». Dans la mesure où nous chérirons la structure divine et où nous lui ferons confiance, l'institution humaine ira de l'avant dans sa mission parmi les hommes: le ministère de rédemption et de guérison conforme au Christ.

Science et Santé définit l'« Église » ainsi: « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.

« L'Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu'on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l'amenant jusqu'à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l'erreur, et guérissant les malades. » Science et Santé, p. 583.

Examinez la deuxième partie de la définition de l'Église que donne Mary Baker Eddy et voyez comment elle peut se rapporter à l'importance de l'abnégation du moi dans votre propre église. Si nos églises ennoblissent effectivement l'humanité et réveillent la compréhension endormie au sein même de leur propre ville, si elles portent activement témoignage du fait qu'il est possible aujourd'hui de démontrer la Science divine, alors elles suivent le chemin du Christ. Elles renoncent à elles-mêmes, à leurs parures mortelles et donnent la priorité au bien supérieur pour le corps tout entier du Christ. Si toutefois nous nous adressons seulement à nous-mêmes, ou si nous nous bornons à fournir un refuge confortable à nos propres membres, à bâtir des murs pour nous y enfermer, excluant de ce fait la collectivité, nous passerons complètement à côté du vrai but de l'Église.

Mais si nous faisons des portes de nos églises des portails d'amour pur, elles seront toujours grandes ouvertes. Et ceux qui cherchent le Christ, la Vérité, avec sincérité verront le chemin et trouveront le réconfort sans qu'aucun sens personnel, aucun exclusivisme ni aucune prétention élitiste ne fasse obstruction. La récompense qui attend une église prête à faire abnégation d'elle-même en abandonnant le matérialisme, une église dont les portes sont réellement l'amour désintéressé, se manifestera dans la joie sans égale de témoigner du progrès spirituel s'accomplissant dans le monde et de soutenir ce progrès. Cette couronne vaut la peine d'être recherchée.

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