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La recherche de l'unité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1983


Tout au fond de nous, il y a l'intuition qu'unité et harmonie sont synonymes. Consciemment ou non, nous sentons que nous sommes liés spirituellement à Dieu, l'infini Un, l'Amour divin, qui fit l'homme, c'est-à-dire vous et moi, et qui nous soutient. La recherche de l'unité, que ce soit dans le cadre familial ou dans les domaines religieux, social, politique, national ou international, est une recherche de l'harmonie inspirée par l'Amour. Mais c'est une recherche qui paraît souvent contrecarrée par des forces qui voudraient diviser plutôt qu'unifier.

Considérant par exemple les conflits qui ont éclaté dans le monde au cours des siècles, nous pourrions être facilement convaincus qu'il y a un pouvoir à l'œuvre contre les nombreuses tentatives sincères d'unifier des peuples qui, à l'évidence, ont tout ce qu'il faut pour s'aimer et vivre en bonne intelligence, mais qui restent divisés. Même un couple marié tendrement uni peut en certaines circonstances trouver difficile de passer une journée sans qu'il y ait quelque dispute. Existe-t-il réellement une force destructrice susceptible de contrecarrer la recherche de l'unité à laquelle l'humanité aspire ?

Non. La seule « force » qui s'oppose à cette recherche est l'idée fausse que se fait l'humanité de la nature fondamentale de l'unité et de l'harmonie — de Dieu et de la relation de l'homme à Dieu.

Si, dans nos efforts pour réaliser l'unité, nous nous limitons à un compromis, nous comptons sur des moyens par lesquels la plupart des traités de paix et alliances sont négociés, bien des législations établies et bien des mariages « sauvés ». Momentanément, les choses semblent aller mieux, mais les contraintes de faits nouveaux peuvent rapidement faire apparaître de nouveaux conflits. C'est seulement dans la mesure où nous abandonnerons les conceptions erronées et où nous nous tournerons vers la vérité concernant Dieu et l'homme que notre fraternité avec les autres, considérés, comme nous, enfants du seul Père-Mère Dieu, sera mise en lumière de même que l'harmonie recherchée par tous.

L'erreur fondamentale qui bloque la recherche de l'unité est la croyance que l'homme n'est que ce que les sens physiques indiquent: une personnalité matérielle extrêmement limitée, dotée d'une vie et d'une intelligence temporaires séparées de Dieu. Si l'homme était réellement aussi limité que les sens physiques le déclarent, l'unité et l'harmonie seraient inaccessibles. Étant une qualité de Dieu, l'harmonie est infinie, et un homme limité ne pourrait jamais la vivre pleinement.

L'homme, en tant qu'image spirituelle de Celui que Jésus appelait Esprit (Jean 4:24), est infini en qualité. Tout ce qui existe réellement — toute substance, intelligence, action réelles, et l'homme lui-même — est spirituel, déjà unifié. Ce qui semble séparer l'humanité en factions discordantes est le concept incorrect que l'homme est une personnalité matérielle gouvernée par des lois matérielles. Une pareille conception erronée ne détruit pas la réalité; c'est une illusion, une séparation d'avec la réalité. Progresser humainement vers une prise de conscience plus haute et plus permanente de l'unité spirituelle de l'homme avec Dieu, dans laquelle l'homme est à jamais inclus, exige non pas que nous tentions de nous adapter au faux concept matériel de l'homme mais que nous nous efforcions de l'abandonner.

Utilisant le langage imagé de Jésus dans la parabole de l'ivraie et du froment, Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), écrit: « La croyance mortelle (le sens matériel de la vie) et la Vérité immortelle (le sens spirituel) sont l'ivraie et le froment, que le progrès n'unit pas, mais qu'il sépare.

« La perfection ne s'exprime pas au moyen de l'imperfection. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 72.

Comment pouvons-nous le plus efficacement nous défaire des concepts matériels erronés concernant l'homme, concepts qui masquent notre véritable unité spirituelle ? Souffrant sous le coup d'une insulte ou brûlant du remords d'avoir blessé quelqu'un, le sens humain prétend que quelque chose en l'homme doit être changé, que l'amour qu'il exprime continuellement a été interrompu par quelque chose de mauvais et que, d'une manière ou d'une autre, cet amour doit être rétabli. Nous avons grand besoin d'être vigilants quant à nos imperfections, mais la conviction que l'Amour est en l'un de nous et peut être perdu, remplacé par le mal, et ensuite regagné, est une erreur fondamentale inhérente au concept matériellement limité de l'homme.

L'Amour est Dieu, il est toujours présent et constant, toujours reflété par l'homme — mais jamais enfermé en lui. En ayant recours au vrai concept que l'homme est le reflet de l'Amour inépuisable, en nous efforçant de réaliser ce concept dans notre comportement, et en triomphant de l'idée fausse et angoissante que nous pourrions être séparés de l'amour par les circonstances, nous trouvons la preuve dans notre vie que l'unité de l'homme avec l'Amour devient de plus en plus apparente. « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » I Jean 4:8.

Pour le sens mortel des choses, tout est limité et peut donc se perdre, être séparé de Dieu. Lorsque les relations humaines paraissent idéales et que nous baignons dans la chaleur d'une sollicitude et d'échanges mutuels, il est tentant de croire que l'amour et la sécurité que nous vivons viennent d'une personne et non pas de Dieu. Mais si l'amour est « incarné » — en croyance — par une autre personne, il est du même coup séparé — en croyance — de sa source, et il est par conséquent fini, précaire et susceptible de se transformer en haine. Qu'est-ce que la haine ou tout autre mal si ce n'est la croyance que l'amour a été perdu ? « Ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » Rom. 8:39., écrit Paul.

Savoir que la relation de l'homme à Dieu ne peut être détruite est important, mais l'expérience qui découle de ce savoir est tout aussi importante. Dieu étant omnipotent, la véritable identité de l'homme, en tant que réflexion divine, n'est pas en butte à des forces contraires. Maintenue et glorifiée dans la conscience humaine, l'idée-Christ détruit ce qui prétend pouvoir briser l'unité de l'humanité. Les tentatives humaines d'unification ont toujours échoué parce qu'elles ont négligé le pouvoir-Christ absolu implicite dans la démonstration que fit Jésus de la vie immortelle, le pouvoir capable d'éliminer toute fausse évidence de destruction.

Lorsque nous examinons toute situation humaine inharmonieuse, depuis celle d'un jardin d'enfants où règne l'indiscipline jusqu'aux difficultés de l'Irlande du Nord ou du Moyen-Orient, nous pouvons savoir que les composantes de l'harmonie sont toujours là, attendant d'être reconnues. Quand il priait: « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous » Jean 17:11., Christ Jésus réaffirmait le pouvoir irrésistible qu'a le Christ de rendre perceptible à la compréhension humaine l'unité et l'harmonie pré-existantes de l'homme. « Il n'y a qu'un chemin qui mène au ciel, à l'harmonie, et en Science divine le Christ nous montre ce chemin », écrit Mrs. Eddy. « Ce chemin consiste à ne connaître aucune autre réalité — à n'avoir aucune autre conscience de vie — que le bien, Dieu et Son reflet, et à nous élever au-dessus des prétendus douleurs et plaisirs des sens. » Science et Santé, p. 242.

Dans la mesure où nous nous efforcerons de donner la prédominance à l'idée-Christ dans notre conscience et dans notre conduite et que nous prendrons conscience de la perfection de l'homme en tant que reflet de l'Amour, le Christ nous enseignera — en détruisant les erreurs du sens matériel — à renoncer à l'idée fausse que la lutte et la destruction ont un but, une place ou un pouvoir réels quelconques. La perception spirituelle effacera progressivement et doucement de la conscience humaine angoissée le sens erroné que l'Amour nous a quittés et révélera au sens humain — au sein de nos familles et de nos nations — l'évidence indiscutable de l'inséparabilité de l'homme avec le bien infini. Notre capacité purifiée d'aimer et d'être aimé grandira quand nous comprendrons l'unité et que nous glorifierons l'harmonie qui a toujours été présente et dont nous avons pris conscience.

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