Je suis très reconnaissante pour les nombreuses preuves que j'ai eues de la protection divine grâce à une compréhension plus claire du fait que notre Père-Mère Dieu est le seul pouvoir et la seule présence.
Par une chaude nuit d'été, juste avant d'aller me coucher, je sortis faire une courte promenade dans le jardin et touchai des feuillages. Peu après, je me frottai les yeux qui, bientôt, commencèrent à couler et à me brûler. Quelques instants plus tard se manifestèrent des symptômes plus graves, et la douleur fut extrême. Ce fut pire lorsque je fus couchée, et je ne pus garder les yeux ouverts. Incapable de lire la Bible ou Science et Santé ou même de penser clairement, j'étais quelque peu inquiète. Soudain, contrastant vivement avec toutes ces affirmations mortelles, je me sentis réconfortée et rassurée, confiante que je n'étais pas seule parce que mon Père-Mère Dieu était là même, avec moi, plein d'amour et de sollicitude, et me dirigeait comme Il l'avait toujours fait. Et ainsi pouvais-je dire comme Samuel (I Sam. 7:12): « Jusqu'ici l'Éternel nous a secourus. »
Des versets bibliques que j'aime particulièrement, et des promesses de guérison contenues dans les écrits de Mrs. Eddy me revinrent promptement à l'esprit. Cependant, une heure plus tard, quand j'essayai de téléphoner à une praticienne de la Science Chrétienne, je constatai que je n'y voyais pas assez pour faire le numéro. Alors je résolus plus que jamais de ne pas être le jouet de l'erreur et je priai spécifiquement avec plus de détermination. La Leçon biblique de cette semaine-là, leçon indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, avait pour sujet « La réalité » et m'avait particulièrement inspirée. Plusieurs passages de Science et Santé de Mrs. Eddy que j'avais appris par cœur me revinrent aussitôt en mémoire et m'aidèrent à voir que cette condition était une illusion essayant de se faire passer pour la réalité. Un certain paragraphe commence ainsi (p. 261): « Séparez le sens d'avec le corps, ou matière, qui n'est qu'une forme de la croyance humaine, et vous pourrez apprendre ce que signifie Dieu, le bien, ainsi que la nature de l'immuable et de l'immortel. » La rubrique marginale correspondant à ce paragraphe est: « Identité immuable de l'homme ». Les symptômes inquiétants persistèrent, mais apparemment ils ne m'intéressaient pas et ne me touchaient pas; je continuai de travailler et de prier calmement.
Je m'endormis sans m'en rendre compte et soudain, ce fut le matin. Je m'éveillai sans aucun signe d'incommodité. Il n'y eut pas de malaise ni de séquelles. C'était comme si aucune difficulté physique n'avait existé. Et d'ailleurs, mon vrai moi n'avait jamais été touché par un tel mensonge.
Une autre fois, je me trouvais dans un grand magasin à l'heure d'affluence, chargée de sacs remplis de choses que je venais d'acheter. Je me rendis au snack-bar pour y déjeuner, et je plaçai les sacs par terre de chaque côté de moi. Des femmes vinrent s'asseoir à ma droite et à ma gauche. Lorsque, plus tard, je me levai pour partir, je constatai qu'une des femmes était partie — ainsi que mon plus grand sac, qui contenait plusieurs achats de valeur. Bien que les aimables vendeuses du comptoir fussent bouleversées, elles dirent que cela se produisait, hélas, bien trop souvent et qu'on ne pouvait rien y faire parce que les coupables se rendaient évidemment tout droit vers la sortie pour ne pas se faire prendre.
Rien de semblable ne m'était encore arrivé, et je reconnais que mes premiers sentiments furent l'émotion, la colère, la condamnation et l'apitoiement sur moi-même. Mais on nous enseigne en Science Chrétienne à détruire le mensonge de la discordance, et ce, rapidement ; aussi je fis immédiatement de mon mieux, m'élevant vers Dieu par la prière et revendiquant Son gouvernement toujours présent.
Comme j'allais quitter le magasin, deux ordres clairs se présentèrent à ma pensée. Le premier était de Jacques (4:8): « Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. » Et l'autre, c'était le huitième commandement (Ex. 20:15): « Tu ne déroberas point. » Je les méditai et pensai: Maintenant, si je dois réellement m'approcher de Dieu, du bien, de la Vérité, je dois cesser de voir quiconque comme un voleur et comme celui qui joue le rôle du « méchant ». Nous sommes tous les enfants de Dieu et, à tout moment, nous reflétons Ses attributs. Et parmi ceux-ci, il n'y a certainement pas la malhonnêteté et le vol, ou l'apitoiement sur soi, la critique, la colère ou le découragement. Je pris conscience que, d'une certaine manière, moi aussi j'avais volé en acceptant qu'un autre pût être voleur et non l'image pure et impeccable de Dieu.
Alors que je raisonnais ainsi, je me sentis libérée d'un poids et bientôt je grimpai l'escalier menant au bureau des objets trouvés. Bien qu'elle fût très gentille avec moi, l'employée me donna le même son de cloche: « Les sacs de marchandises volés ne sont jamais rapportés », et elle ne voulut même pas prendre mon adresse. Sur ces entrefaites, une autre employée émergea d'un ascenceur proche: elle avait mon sac à provisions ! Rien n'y manquait. Cette personne dit qu'elle avait la charge des toilettes et elle ajouta: « Vous avez dû y laisser votre sac; il a été mis sur notre comptoir par une femme qui est partie précipitamment avant que nous ayons pu lui parler. » Les deux employées furent fort étonnées lorsque je leur assurai que je ne m'étais même pas approchée des toilettes. Quand j'eus expliqué l'incident, l'une des vendeuses dit: « Je suis sûre qu'après avoir pris le sac, la femme a dû changer d'attitude et a pris le risque de nous rapporter ce sac parce qu'elle désirait que sa propriétaire le retrouve. C'est bien la première fois qu'une chose comme ça arrive. » J'exprimai mentalement et humblement mes remerciements, non seulement pour le retour du sac, mais surtout pour avoir été guidée à accepter et à utiliser les vérités spirituelles qui réfutèrent finalement le témoignage matériel et amenèrent la guérison.
Bentley (Australie occidentale), Australie
