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La guérison de maladies chroniques

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1983


De nos jours, de nombreuses preuves confirment le fait que le traitement par la Science Chrétienne guérit les maladies chroniques aussi bien que les maladies aiguës. Une difficulté qui semble durer depuis des semaines, des mois, et même des années, peut être dissipée par la lumière de la Vérité divine, par l'illumination qui se produit dans la conscience humaine au moyen de la prière, lorsque le Christ y est révélé et reçu comme guérisseur et rédempteur.

La prière qui constitue le traitement en Science Chrétienne commence par Dieu. Elle consiste à reconnaître et à comprendre la loi divine qui opère toujours en faveur de l'homme, le gouvernement de toute la création par le Principe, le contrôle exercé par l'Entendement sur chaque action et chaque fonction, le caractère spirituel du fondement et de la continuité de la vie de l'homme, manifestant la Vie divine, l'Esprit. Une telle prière consiste aussi à nier spécifiquement toute croyance agressive semblant présenter à l'individu de fausses images de faiblesse, d'incapacité, ou de douleurs chroniques.

Le traitement par la Science Chrétienne éveille l'individu à saisir plus clairement qu'il est l'enfant de Dieu, le reflet de l'Ame, le produit de l'Amour divin. Il commence à comprendre que l'homme est complet par nature et uni en permanence à notre Père-Mère. L'être individuel apparaît intact et sans souillure; il apparaît libre, en bonne santé, à jamais exempt de limites. Le mensonge de la maladie chronique perd ainsi son prétendu fondement (la crainte, l'ignorance, le péché). Voir Science et Santé 411:22–23. Sa substance apparente, en tant que fausse croyance dans la pensée humaine, se dissout. Elle tombe sous le poids mort du néant du mensonge. La guérison en résulte.

Il est important de comprendre que le traitement des problèmes chroniques en Science Chrétienne n'est pas une question de technique de l'esprit mortel; il ne s'agit pas de « visualiser » en pensée des fonctions physiques, des organes ou des sens sains ou rétablis ni de remettre en place mentalement des conditions et des fonctions matérielles. Tout au contraire, le traitement en Science Chrétienne est une façon d'adorer Dieu, de racheter la pensée humaine, de régénérer la conscience, de transformer la base même de la pensée, en la faisant passer d'une fausse conception matérielle à la compréhension spirituelle.

La nécessité de la rédemption met en évidence un élément essentiel de la guérison des maladies chroniques: il faut revêtir « l'homme nouveau », afin « de naître de nouveau », c'est-à-dire se renouveler spirituellement. Christ Jésus a dit: « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » Jean 3:3. et l'épître aux Éphésiens nous exhorte « à être renouvelés dans l'esprit de [notre] intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » Éph. 4:23, 24..

Si une maladie physique ne cède pas même après une longue période, nous pouvons trouver du courage dans les paroles du Maître et l'exhortation de Paul. Une difficulté chronique qui tarde à être guérie doit céder inévitablement à la progression et à la régénération spirituelle qui s'effectuent lorsque nous « naissons de nouveau », lorsque nous sommes « renouvelés dans l'esprit de notre intelligence », Personne n'est exempt du devoir chrétien de « croître en grâce », mais une situation grave peut nous donner une conscience plus aiguë de cette obligation. Comme l'écrit Mrs. Eddy dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, « ce dont nous avons le plus besoin, c'est de la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres ». Science et Santé, p. 4.

Un examen de conscience sincère peut révéler en quels domaines il est nécessaire et possible d'exprimer une patience et une compassion plus grandes, une humilité plus profonde, une tendresse aimante, le désir d'aider et de se rendre utile, et ainsi de suite. Toute prise de conscience de cet ordre sur la façon d'améliorer notre nature et nos sentiments et de leur donner plus de force spirituelle, en bénissant l'humanité, favorisera aussi les efforts que nous faisons pour être guéris.

Pourtant, même si l'on reconnaît honnêtement que des progrès continus s'avèrent nécessaires, il est primordial, pour que la régénération s'effectue, que l'individu ne se considère pas comme un pécheur sans espoir ou un malade incurable. L'homme est l'enfant de Dieu ! Si un combat prolongé, qui nous met aux prises avec une douleur ou un handicap chroniques, a miné tout espoir ou étouffé toute attente et toute appréciation du bien, nous pouvons trouver du réconfort en prenant à cœur cette réalité divine immédiate: l'homme est l'idée chérie de Dieu. Dans la Première épître de Jean, nous trouvons cette assurance: « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu !... Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu » I Jean 3:1, 2., maintenant.

Le rêve mortel qui voudrait nous faire croire que nous sommes condamnés à vivre dans une souffrance constante est rompu par le discernement de la perfection et de l'intégralité actuelles de l'homme en tant qu'image et ressemblance de Dieu. Le mensonge de la maladie chronique peut nous induire à croire quelque chose comme ceci: « Je souffre depuis si longtemps ! Ce mal fait partie de mon existence depuis tant de mois ! Comment pourrais-je jamais en être guéri ? Il semble faire partie de moi. Cela doit être vrai: cela semble si permanent ! » Mais l'homme, la manifestation de l'Entendement divin, est maintenant aimé de Dieu; l'homme, le reflet de l'Esprit, est maintenant libre et en bonne santé.

En réalité, seul le bien est permanent; le mal ne l'est pas, la maladie non plus. Et il faut bien prendre garde de ne pas s'identifier à la maladie ni lui donner de la substance parce qu'elle prétend exister depuis un certain temps. La maladie n'a pas d'existence, et le concept mortel de temps est une illusion qui n'a rien à voir avec la réalité de la continuité de l'homme, qui est un être parfait car il est l'idée indestructible de l'Entendement divin.

Lorsque Jésus guérit un cas de cécité invétérée, il ne se préoccupa nullement de l'histoire de l'entendement mortel pour déterminer la méthode de guérison. En guérissant uniquement grâce au pouvoir de Dieu, il prouva que l'homme est créé par Dieu et qu'il est spirituel, ne possédant ni origine ni structure matérielles. Interrogé par les disciples sur la nature de la difficulté dont l'aveugle avait souffert toute sa vie, Jésus ne se servit pas du rapport de l'entendement mortel pour identifier cet aveugle, mais de la vocation présente de l'homme qui est de rendre gloire à Dieu. Jésus déclara: « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jean 9:3. C'est ainsi que le Sauveur guérit cet homme et qu'il recouvra la vue.

Les enseignements de la Science Chrétienne offrent au monde d'aujourd'hui la même méthode de régénération et de guérison par le Christ. C'est une méthode sûre, pratique, et dont l'efficacité a été démontrée. Une croissance spirituelle, une vie plus élevée et des objectifs renouvelés sont les nombreuses bénédictions qui nous attendent. Bien des gens ont été guéris de maux chroniques alors qu'ils méditaient le livre d'étude de la Science Chrétienne et entrevoyaient l'ordre parfait du royaume de Dieu. Dans Écrits divers, Mrs. Eddy parle ainsi de Science et Santé: « Chaque jour des lettres m'informent que la lecture attentive de mon livre guérit ceux qui m'écrivent de maladies chroniques ou aiguës qui avaient défié l'art médical. » Écrits divers, p. 29.

Science et Santé se termine par un chapitre spécial intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne ». Ce chapitre contient une centaine de pages de témoignages écrits par des gens qui ont été guéris. Le tout premier récit est celui d'une femme qui avait profondément souffert d'une grave forme de rhumatisme chronique. Mais elle reçut le livre d'étude de la Science Chrétienne, et dans son témoignage, nous lisons: « A mesure que la vérité m'était révélée, je me rendais compte que c'était mon état mental qui avait besoin d'être corrigé, et que l'Esprit de vérité qui inspirait ce livre était mon médecin. Ma guérison est complète, et la libération de ma pensée se manifeste par une vie active utile au lieu de l'asservissement à une invalidité et à une souffrance irrémédiables. » Science et Santé, p. 601.

Le Christ, l'activité de la Vérité divine qui nous sauve, est toujours à notre portée. Le découragement, la crainte, la douleur peuvent être chassés lorsque nous ouvrons notre cœur à la manifestation de l'Amour divin venu nous apporter la liberté.

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