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Suffisamment et en abondance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1980


Le monde recherche l'abondance, mais le plus souvent dans la mauvaise direction — dans la matière et la personnalité. A mesure que nous comprenons la vraie nature du bien, nous voyons qu'il ne dépend pas de quelque chose de matériel qui se trouverait dans un pays éloigné ou dans des pâturages plus verdoyants. Lorsqu'il est discerné spirituellement, le bien est nôtre là même où nous sommes, dans le désert, dans la solitude, dans notre immeuble ou dans notre jardin.

Jean relate qu'après que Christ Jésus eut multiplié les pains et les poissons pour nourrir des milliers de personnes dans un lieu désert, certains de ceux qui avaient mangé essayèrent de le faire roi (voir Jean 6:5–15). Pourtant ce ne fut ni par l'intermédiaire d'un élément surnaturel ni grâce à un roi de chair que les ressources vinrent, mais grâce à la compréhension spirituelle.

Le Maître possédait la compréhension de l'identité spirituelle de l'homme. Il ne la cachait pas comme si c'était un mystère. Il la démontra et la prouva. Connaître et prouver notre identité est la clef qui donne accès à tout emploi, utilité, satisfaction, progrès et accomplissement véritables. Mais connaître son identité parfaite n'est pas chose facile.

On ne peut éviter cette tâche, mais il existe une promesse rassurante: même une petite dose de cette connaissance commence immédiatement à nous être profitable. Il n'existe pas d'alternative pratique dans l'ignorance de soi.

La Science Chrétienne nous montre que l'identité de chacun est unique et par conséquent impossible à reproduire dans le temps ou dans l'éternité. L'identité spirituelle est au-delà du niveau de croyance où le clonage, le transfert d'identité ou la réincarnation sont censés avoir lieu. Parmi les myriades d'identités créées par l'Entendement divin, il n'existe aucune croyance à la matérialité ou à la mortalité. « L'unique Esprit inclut toutes les identités » Science et Santé, p. 333;, déclare Mrs. Eddy.

Jésus mit en évidence dans toutes ses œuvres le fait que l'identité est spirituelle. Il dit: « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » J. B. Phillips nous donne une interprétation intéressante de cette phrase. Reprenant l'illustration de la vigne et de ses sarments faite par Jésus, il paraphrase: « Vous devez continuer à grandir en moi et je grandirai en vous. » Dans le même discours, Jésus dit à ses disciples de tous les temps: « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15:4, 5; Il ne se référait pas à sa personnalité mais au Christ invisible.

Toutefois, la plus grande partie de l'humanité n'a pas encore connaissance de la Vérité. L'humanité en général souffre-t-elle de ce que l'on pourrait appeler une crise d'identité ? Une crise personnelle d'identité poussa l'enfant prodigue, de la fameuse parabole de Jésus voir Luc 15:11–32;, à déclarer: « Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. » Selon cette parabole, ce jeune homme était l'héritier reconnu d'une part des biens de son père — toutes les possessions qu'il pouvait jamais souhaiter. Cependant sa demande d'une avance sur sa part peut avoir indiqué un manque de certitude chez lui quant à son statut d'héritier.

Les problèmes de déflation et d'inflation du monde d'aujourd'hui ne résultent-ils pas directement de semblables bévues aux conséquences tragiques ? Le tableau économique du monde, aussi vaste qu'il puisse paraître, doit être vu en premier lieu comme une question individuelle, et en second lieu seulement, comme une crise mondiale.

L'héritage dont il est question dans la parabole a une origine spirituelle. Il est présent de façon inépuisable, il ne peut être utilisé au détriment d'un autre. Nulle des parties n'a besoin de se mettre en guerre à son sujet. Jésus avait-il la tête dans les nuages à cet égard ? Il n'ignorait très certainement pas les besoins humains. Dans le Sermon sur la Montagne, il mentionne: « toutes ces choses » — probablement nourriture, boisson, vêtement, emploi et ainsi de suite; mais il exhorte nettement à rechercher d'abord « le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » Matth. 6:33;.

« Le royaume de Dieu » est la réalité spirituelle — invisible à la vue mortelle mais réelle et pratique à notre sens spirituel, et complètement séparée du « pays éloigné » du témoignage des sens matériels. Le « pays éloigné » est la croyance que tous nos besoins doivent être satisfaits matériellement.

Dans son désespoir extrême, l'enfant prodigue modifia sa façon de penser, arbora, pour ainsi dire, les couleurs de son identité véritable et commença à penser à la maison de son père. Nous pourrions dire qu'il recouvra son bon sens ou plutôt son sens spirituel. Il avait fait deux erreurs: ignorer volontairement sa véritable identité et être peu désireux de servir son Père (le Principe divin).

Ces deux erreurs furent corrigées par la réforme lorsqu'il fut « rentré en lui-même ». La réaction de l'enfant prodigue ne fut pas une attitude de compromis mais de résurrection. La solution aux plus grands problèmes du monde se trouve dans ce verset — c'est le réveil à l'identité spirituelle (et il n'y en a pas d'autre).

L'erreur du monde, comme celle de l'enfant prodigue, est de penser que chacun doit avoir une portion ou part de matière et que cette portion peut être épuisée. L'enfant prodigue se réveilla à temps pour voir que la substance réelle ne peut être gaspillée, qu'elle n'est pas matérielle mais spirituelle, et qu'il y en a « en abondance » pour tous. Le danger provient du fait que nous oublions la munificence de Dieu ou que nous ne vivons pas en accord avec elle. La reconnaissance de la substance de tout bien accompagne le réveil à notre véritable identité et réduit au silence les distractions offertes par la vantardise de la personnalité matérielle insubstantielle.

Faire passer notre motivation de l'idée de gain à celle de service, du désir d'une rétribution limitée à la reconnaissance du bien infini — Dieu et Son idée, l'homme — voilà la solution conforme à l'esprit du Christ. A mesure que nous voyons la spiritualité de la création, nous n'excluons personne mais nous incluons tout le monde dans notre service plein d'amour envers la fraternité humaine. La requête: « Traite-moi comme l'un de tes mercenaires » était une démarche importante dans le voyage mental de l'enfant prodigue. Même une démarche hésitante vers cette résolution mentale inspirée, si éloignée de l'attitude « le monde-me-doit-le-bien-être », apporte le progrès.

Nous pouvons savoir que la satisfaction des besoins de chacun n'est pas vraiment à la merci du passé ou de l'avenir. Mrs. Eddy a pu écrire: « Ne demandez jamais pour demain: il suffit que l'Amour divin soit un secours toujours présent; et si vous attendez, sans jamais douter, vous aurez à chaque instant tout ce dont vous avez besoin. » Écrits divers, p. 307. Seul le sens matériel croit connaître le manque et le dénuement, tandis qu'accepter l'aide toujours présente du bien infini nous mène à la vie qui appartient à Dieu, le bien; Dieu est Vie.

Chaque fois que nous faisons un nouvel effort pour rendre justice à notre identité spirituelle, nous nous élevons quelque peu au-dessus de toutes les misères de la vie. Nous devenons conscients du mobile plus élevé de servir le Principe, Dieu et Son Christ. Nous commençons à prouver, dans une plus large mesure, que l'Esprit, non la matière, est la source de tout ce dont le monde a vraiment besoin.

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