Se définir correctement est essentiel. Cela affecte notre vie, notre carrière, nos relations, notre santé. Se définir soi-même et définir autrui en tant que mortels est une erreur, une erreur destructrice. Mais tirer de la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce) notre vision de l'homme conduit à la guérison et à la réforme. Nous sommes définis — formés et conçus — par Dieu, l'Esprit immortel, telle est la vérité scientifique.
Jusqu'à ce que nous adoptions un sens spirituellement scientifique de Dieu et de l'homme, nous nous définissons de façon inadéquate ou erronée. Nous ne mettons pas en question l'image que les sens mortels donnent de nous. Nous croyons que des choses telles que l'apparence physique, l'emploi, la race, la richesse, l'état physique, le sexe nous définissent. Nous nous croyons analysables par la psychologie et la médecine. En nous considérant ainsi, nous définissons également les autres d'une façon erronée.
Le concept de l'homme qui transparaît dans tous les écrits de notre Leader, Mary Baker Eddy, est radical et révolutionnaire. Décrivant l'homme de façon magistrale dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle ajoute au paragraphe suivant: « En continuant notre définition de l'homme, souvenons-nous que l'homme immortel et harmonieux a toujours existé, et qu'il est toujours au-delà et au-dessus de l'illusion mortelle que la vie, la substance et l'intelligence existent dans la matière. Cette proposition est fondée sur des faits, non sur des fables. » Science et Santé, p. 302; Voilà une vision de l'homme qui ne s'était pas présentée avec autant de clarté scientifique depuis le temps où Christ Jésus, il y a deux mille ans, a vu l'homme d'une façon purement spirituelle.
Mrs. Eddy parle de l'homme avec confiance et autorité, car elle en a prouvé la vraie nature dans sa propre vie. Elle l'a prouvée en guérissant autrui et en fondant son Église malgré la formidable résistance d'une grande partie de la pensée publique et de l'opposition individuelle. Son concept de l'homme est pratique et démontrable et constitue un soutien essentiel pour les membres de l'Église du Christ, Scientiste.
Il est extrêmement encourageant de prendre conscience que notre véritable identité est toujours au-dessus des illusions mortelles. Dans la mesure où nous saisissons cela, nous ajustons et spiritualisons notre concept de nous-mêmes. Et non seulement notre image de nous-mêmes, mais notre concept des autres. En fait, il nous est impossible d'avoir un concept juste, spirituel, de nous-mêmes, si nous n'universalisons pas ce concept. Attribuer à notre propre identité véritable de bonnes qualités et de bons attributs que nous ne voulons pas voir en d'autres serait une infraction à la loi divine. « Tu aimeras ton prochain comme toimême » Matth. 22:39; est une exigence inéluctable.
On devrait régulièrement se poser la question: « Quelle est ma façon de me définir et de définir les autres ? Est-ce celle dictée par le sens personnel ou celle que le sens spirituel me prescrit ? Est-ce que je laisse constamment la Science Chrétienne définir l'homme pour moi ? Est-ce que j'abandonne les définitions physiques de moi-même et de l'homme en général ? »
Il existe un moyen pratique de savoir si nous répondons bien à ces questions générales. Il consiste à examiner notre vie et nos attitudes dans des situations quotidiennes. Essentiellement, il s'agit de décider si nous voyons des immortels plutôt que des mortels. Dédaignons-nous les autres parce que nous considérons que leur emploi est subalterne ? Nous sentons-nous supérieurs à certains parce que nous croyons que notre classe sociale a plus d'influence politique que la leur ? Nous sentons-nous supérieurs à un voisin parce que sa peau est plus claire ou plus foncée que la nôtre ? Nous sentons-nous un peu plus dignes — à un échelon plus haut sur l'échelle de l'être — parce que nous avons reçu une meilleure culture qu'un autre ? Avons-nous tendance à nous montrer suffisants ou satisfaits de nous-mêmes parce que nous sommes sûrs d'avoir des pensées plus spirituelles, ou d'être plus versés dans la religion qu'un autre individu ou un autre groupe ?
Si nous répondons honnêtement, ces questions peuvent causer une certaine inquiétude à beaucoup d'entre nous !
Connaître l'homme tel qu'il est réellement est un bienfait universel. Au contraire, nourrir un sens fini de l'homme est, dans la croyance humaine, universellement nuisible. Nous ne sommes pas exclus. Faire une discrimination à l'égard des autres à cause de caractéristiques mortelles ne peut que renforcer un sens mortel de nous-mêmes. Même là où des attitudes discriminatoires peuvent sembler humainement justifiées ou plausibles, elles ne peuvent pas aider — elles ne peuvent que nous gêner — nous-mêmes et ceux qui sont l'objet de notre pensée personnelle.
La Science Chrétienne ne nous encourage jamais à faire des discriminations entre les individus — la Science du christianisme exige que nous fassions la distinction entre le bien et le mal, le vrai et le faux. Le bien, qui est réel, appartient à l'individualité spirituelle. Le mal, qui est irréel, appartient à la personnalité mortelle. Toutes les apparences négatives qui semblent provenir d'un individu n'appartiennent jamais au reflet de Dieu qui est le moi de cet individu. Elles émanent de la pensée mortelle. Les choses bonnes et positives qui semblent provenir des gens sont des évidences de l'homme créé à la ressemblance de Dieu. L'homme spirituel authentique est toujours le seul homme, là même où se trouve pour le sens mortel la personne physique.
Dans l'absolu, l'homme n'est ni quelqu'un qui définit faussement, ni un être faussement défini. Il n'est pas détérioré ou limité par des concepts erronés. Il existe comme Dieu le voit, spirituel et impeccable. Mrs. Eddy éclaire la question: « L'homme survit à des définitions finies et mortelles de lui-même, selon une loi de “la survivance du plus apte”. L'homme est l'idée éternelle de son Principe divin ou Père. Il n'est ni matière ni forme de l'entendement mortel, car il est spirituel et éternel, un mode immortel de l'Entendement divin. » Non et Oui, p. 25.
Lorsque chacun de nous remplacera les définitions mortelles par les spirituelles, l'évidence de l'homme réel apparaîtra de plus en plus dans l'existence humaine.
Et le monde, c'est le moins que l'on puisse dire, en sera très amélioré.