La prière qui reconnaît la suprématie et la présence de Dieu porte en soi une puissante force curative. Lorsque la prière s'amplifie pour inclure une compréhension plus spécifique de Dieu — insistant, par exemple, sur quelques-uns des noms de la Divinité suggérés ou spécifiés dans la Bible — nous commençons à voir plus clairement l'essence de l'être réel. Quiconque croit en un seul Dieu et aime ce Dieu peut trouver de profondes implications dans l'énoncé que Dieu est Entendement.
La Bible révèle admirablement que la nature de Dieu est l'Entendement divin: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu !... Qui a connu la pensée du Seigneur ? » Rom. 11:33, 34; Des perspectives toutes nouvelles de la réalité s'ouvrent à nous lorsque nous comprenons que Dieu est l'Entendement et que cet Entendement est immortel.
Parce qu'il y a un seul Dieu, il y a un seul Entendement. Et parce que Dieu est éternel, nous pouvons Le qualifier d'Entendement immortel. Ces vérités requièrent une révision complète du concept que le monde entretient au sujet de l'homme. Exprimé en termes très simples, il revient à ceci: la plupart des gens supposent qu'il existe des milliards d'entendements. On présume que chaque individu a son propre entendement. La Science Chrétienne insiste sur le fait qu'il n'y a qu'un seul Dieu, un seul Entendement. L'homme n'a pas un entendement séparé de Dieu. L'homme est l'expression particulière individuelle de l'Entendement infini et omniscient. En fait, chaque individu est la manifestation parfaite de la pureté, de l'intelligence, de l'immortalité de l'Entendement.
Si l'Entendement est Tout, toujours présent, et si l'homme est sa manifestation spirituelle sans défaut, qu'est-ce donc que le mal, la mortalité, l'ignorance ? C'est la fausse croyance erronée que Dieu n'est pas Tout, que l'Entendement n'est pas un, que l'homme a bien un entendement séparé et que cet entendement est mortel, sujet à une multitude de maux. Mais des exemples particuliers de maux, comme la maladie, s'évanouissent en présence de la compréhension que Dieu est l'Entendement et que cet Entendement infini, parfait, bon, sait tout.
Chacun des aspects du mal est inclus dans la croyance erronée que l'entendement est mortel. Autrement dit, tout mal représente une acceptation de la mortalité. Et cependant l'Entendement est immortel, Tout. Donc le mal, sous quelque apparence qu'il se présente, est un mensonge qui prétendrait obscurcir la vérité de l'Entendement immortel. L'entendement mortel est un nom pour le mal. Mais ce n'est pas le nom d'une entité qui a de la réalité et qui se mesure contre l'Entendement divin. Au lieu de définir une entité, cette expression est un solécisme. C'est une contradiction de termes — une absurdité.
L'Entendement est immortel. Les discordances sont des symptômes de la croyance que l'Entendement inclut dans sa totalité une fin quelconque: la mortalité, la mort. Mrs. Eddy écrit: « L'expression entendement mortel est un solécisme qui implique un usage impropre du mot entendement. Puisque l'Entendement est immortel, l'expression entendement mortel implique quelque chose de faux et partant d'irréel; et telle qu'elle est employée dans l'enseignement de la Science Chrétienne, cette locution sert à désigner ce qui n'a pas d'existence réelle. » Science et Santé, p. 114;
A mesure que nous avançons dans notre compréhension de l'Entendement divin, nous désignons tout naturellement son opposé par le terme entendement mortel. Mais nous devrions veiller à ce que l'utilisation fortuite de cette locution ne produise pas une acceptation inconsciente, qui lui confère une espèce d'entité opposée à l'Entendement. L'expression est un solécisme. Elle ne définit pas « quelque chose », mais c'est une impropriété, une erreur, une contradiction de termes. Pour ceux qui comprennent que l'Entendement est immortel, l'expression « entendement mortel » par ses termes mêmes expose un faux raisonnement au sujet de Dieu.
Lorsqu'on nie l'entendement mortel, on ne nie pas un mal réel quelconque. On réfute l'erreur que l'Entendement est limité. Lorsqu'on élimine de la pensée tout ce qui est impliqué dans la croyance que l'entendement est mortel, il peut en résulter la guérison. L'existence véritable est la conscience divine, infinie. En identifiant le mal en tant qu'entendement mortel, on frappe à la racine de ses prétentions erronées. L'Entendement n'a pas de bornes. Il n'est pas limité, restreint, confiné. Tout ce qui entoure le terme « mortalité » — tout ce qui voudrait impliquer une fin, une limitation, la mort elle-même — doit battre en retraite à la lumière de l'immortalité de l'Entendement. Cette lumière pénètre l'obscurité de la croyance mortelle. Mrs. Eddy répète une nouvelle fois: « Le terme entendement mortel est en réalité un solécisme, car l'Entendement est immortel, et la Vérité perce l'erreur de la mortalité comme un rayon de soleil pénètre un nuage. » ibid., p. 210.
Nous avons bien plus à faire que d'étudier ce qu'est l'entendement mortel. Il nous faut voir clairement le mensonge qu'une telle expression implique au sujet de l'Entendement divin, infini. Et c'est en comprenant la totalité et la plénitude de l'Entendement que nous le verrons le mieux.
Nul autre que Christ Jésus ne savait avec une aussi puissante conviction spirituelle qu'il n'y a pas de limitations, pas de mortalité en présence de l'Entendement. Il comprenait l'éternité de tout être. Chaque fois qu'il se trouva face à des cas proclamant que l'entendement est mortel il remporta la victoire — preuve frappante que l'Entendement, ainsi que toute sa création, est immortel, jamais sujet aux croyances du mal. Le paralytique, le pécheur, le lépreux, les morts mêmes cessèrent dans une certaine mesure de croire à la mortalité et réagirent positivement à la compréhension qu'avait Jésus de l'immortalité.
Le Christ, la Vérité, révèle aujourd'hui encore à chacun la réalité sans fin de l'être réel. Soyons certains de laisser l'expression « entendement mortel » nous rappeler l'inconsistance — voire l'irréalité — du mal, et laissons le Christ nous révéler notre immortalité en tant que pure expression de l'unique Entendement divin.
