Combien d'entre nous croient vraiment qu'il est possible de demeurer sur cette scène humaine pendant plus d'un siècle et de conserver l'acuité de nos facultés et notre vitalité naturelle ? Peu, sans doute. Cependant la Bible nous dit: « Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu'il mourut; sa vue n'était point affaiblie, et sa vigueur n'était point passée. » Deut. 34:7;
Pendant plus d'un siècle, la Science Chrétienne a démontré que la longévité, la vigueur et une perception accrue sont les résultats naturels d'une vie modelée sur celle du Christ. Toutefois, alors que l'étude et la pratique de cette Science augmentent souvent le nombre de nos jours, le but de la Science n'est pas simplement de prolonger la vie humaine. Tout au plus ce n'est qu'un produit secondaire de la compréhension et de la démonstration de la vérité que l'homme est éternellement parfait. Un aspect de cette vérité est le fait que l'âge est un concept humain, inconnu de l'Entendement divin et par conséquent de l'homme, le reflet de l'Entendement. L'Entendement, qui ne connaît que ses propres idées pures et spirituelles, ne saurait créer l'imperfection. Et le concept de l'âge, qu'il concerne la jeunesse ou les années avancées, suppose certainement un homme moins qu'idéal.
On pourrait dire: « La vie est bien trop brève. » Ou bien faire ce commentaire banal: « On n'a qu'une vie à vivre. » Le Scientiste Chrétien ne trouverait rien à redire à cette dernière déclaration. Mais en Science Chrétienne, on ne peut dire que cette existence est dans la matière, qu'elle est déterminée par la naissance humaine, sujette à des lois matérielles ou promise à une fin certaine. La Science nie que la mort soit un fait, puisqu'il est entendu que la matière n'est qu'un concept humain. Dieu, l'Esprit, n'a pas créé la matière, donc elle n'a pas de réalité.
Seul un sens matériel, erroné, des choses affirme que nous sommes formés de poussière, que nous vivons dans la matière, que nos jours sont comptés. Mais le sens spirituel, nous assurant que Dieu est notre créateur, nous élève au-dessus d'une telle croyance pour que nous puissions entrer en possession de notre vie véritable — un moi impeccable que n'a pas entaché la matière, reflétant le bien continu tout au long des jours de l'infinité.
Mrs. Eddy déclare: « Les chiffres de l'infinité, appelés sept jours, ne peuvent être comptés d'après le calendrier du temps. Ces jours apparaîtront à mesure que la mortalité disparaîtra, et ils révéleront l'éternité, le caractère nouveau de la Vie, dans laquelle tout sens d'erreur disparaît à jamais et où la pensée accepte le divin calcul infini. » Science et Santé, p. 520;
Nous comprenons ce qu'est l'éternité, le « caractère nouveau de la Vie », en rejetant le fardeau de la mortalité qui voudraient nous faire sombrer, nous lier à la terre, compter nos jours et limiter nos bonnes œuvres. Comment y parvenir ? Une des premières choses à faire est de cesser de penser que nous sommes des mortels, de penser que nous sommes formés de matière. Et nous pouvons cesser d'agir comme des mortels en abandonnant le péché.
La mortalité, la maladie, le péché ne proviennent pas de Dieu. Dieu est Esprit — c'est là un fait discerné par les prophètes et surtout par Christ Jésus, qui en était si totalement conscient que la mort n'avait point de terreur pour lui. Il triompha de l'ultime prétention que la vie peut être séparée de Dieu. La vie pure et consacrée du chrétien par excellence est assurément l'exemple qu'il nous faut suivre. Sa maîtrise totale du péché et de la mort nous encourage à rejeter la suggestion hypnotique que nous sommes des victimes impuissantes dans un univers écrasant et impitoyable régi par des lois matérielles. Elle nous montre ce qui est possible lorsque nous rejetons totalement la croyance que l'homme puisse jamais être contaminé par la matière ou le péché. Mrs. Eddy déclare: « Notre Maître réapparut à ses disciples — selon leur compréhension, il sortit du sépulcre — le troisième jour de sa pensée ascendante, et ainsi il leur présenta le sens certain de la Vie éternelle. » ibid., p. 509;
L'apôtre Paul prêcha avec force et conviction la certitude de la vie éternelle, de la vie par le Christ, indépendante de la chair et de ses lois apparentes. Il répandit la bonne nouvelle du christianisme jusqu'aux coins les plus reculés du monde tel qu'il était connu à l'époque. « Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, écrivait-il, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. » I Cor. 15:19, 20.
Le péché, l'affliction et la mort doivent cesser; ce sont eux qui sont condamnés et non la vie de l'homme. Ne pouvant véritablement prétendre à aucune existence, ils ne peuvent prétendre s'imposer à notre pensée de façon permanente, et ils seront inévitablement remplacés par la joie et la force provenant de la compréhension que l'Esprit est Tout. Nous pouvons, dès maintenant savoir et commencer à prouver que nous vivons à jamais dans le jour infini de la création divine.