La paix mondiale et la nature du pouvoir

Dans le monde où nous vivons, la stabilité provient de l'équilibre des pouvoirs entre les nations, d'une répartition des forces destinée à refréner la tentation que pourrait avoir une nation d'en envahir ou d'en détruire une autre. Cet équilibre, souvent précaire, est maintenu essentiellement par un jeu subtil d'alliances. Au cours des dernières années, de très importants changements se sont produits parmi les puissances économiques et politiques, changements parfois inattendus et qui ont fait pencher la balance en faveur de la stabilité, de l'instabilité ou de l'incertitude. Ainsi, la nouvelle richesse pétrolière au Moyen-Orient a maintenant des répercussions économiques et politiques dans le monde entier. Le récent rapprochement entre la Chine et les États-Unis a un puissant impact sur l'attitude et les décisions de ces deux pays et celles de l'Union soviétique, trois nations de première importance.

Il y a un fond d'absurdité dans le fait que le maintien de la paix puisse dépendre d'un arrangement particulier d'hostilités et d'amitiés. Pourquoi la vie dans le monde serait-elle soudain plus dangereuse lorsque deux ennemis se réconcilient ? Ou lorsque deux amis s'en vont chacun de leur côté ?

Les nations finiront un jour par renoncer à la stabilité artificielle et périlleuse que leur procure un équilibre de pouvoirs mortels et envisager le pouvoir sous un angle nouveau. Tout jeune, David démontra où réside le vrai pouvoir en triomphant de Goliath. Plus tard, devenu roi, il put déclarer à son peuple en une prière d'action de grâce: « A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l'éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t'appartient. » ^{I Chron. 29:11;}