Un jour j'ai voulu fêter en mon cœur
la coïncidence du divin et de l'humain.
Mais comment, me susurra le doute, réunir en toi
l'idée du Très-Haut et l'idée du très bas ?
L'orgueil vint à mon secours:
construis la Tour de Babel, tiens, voici les plans
parti de rien, tu seras grand.
Mais je lui préférai l'échelle de Jacob
car elle descendait d'en haut.
Je n'aurai qu'à saisir, me disais-je,
les deux si droites verticales de l'échelle
et poser le pied sur le premier barreau angélique.
La crainte crut bon de m'avertir:
Malheureux, tu vas glisser, ou tu seras pris de vertige,
au-delà du troisième pas, aïe ! c'est le vide.
Attends tranquillement que vienne un escalier roulant,
ajouta l'apathie.
J'allais céder le pas à la résignation
quand je vis l'absurdité de cette décision
par le choix qui s'offrait à moi:
la fête,
coïncidence du divin et de l'humain,
ou le deuil,
connivence du malin et de l'humain ?
Alors n'écoutant plus rien de ce qui provenait d'en bas,
je regardai en haut, et des pensées-Christ me vinrent:
ce que l'Entendement veut accomplir
et que la Vérité peut accomplir,
l'Amour l'accomplit
et voici, l'homme en est le témoin accompli.
Je réalisai soudain que j'étais déjà sur le premier barreau
et, « pure coïncidence », d'une angine j'étais guéri.
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