Guérir, c'est avoir une vision améliorée ! Effectivement, parce que la guérison, c'est la mise en lumière de la vérité concernant l'homme et l'univers tels que l'Esprit, Dieu, les crée et les connaît. Dans la guérison, nous ne changeons rien de réel. Nous voyons simplement ce qui est réel — nous en devenons conscients dans une plus grande mesure.
On parle beaucoup aujourd'hui des problèmes de la vue. Certaines personnes associent la baisse de la vision au vieillissement. D'autres, qui ont porté des lunettes pendant des années, s'attendent à voir leur état empirer. Mais quelle qu'en soit la cause prétendue, une vue altérée est toujours un mensonge, parce qu'elle est fondée sur une prémisse erronée — sur la croyance qu'il y a vie dans la matière. Pour corriger ce faux concept, il nous faut changer notre point de vue, regarder dans la bonne direction — c'est-à-dire qu'il nous faut détourner les regards de la matière vers l'être spirituel. Alors, nous commençons à voir la nature illusoire et l'irréalité de la physicalité et la totalité de Dieu, le bien; et le résultat, c'est la guérison. Il en est ainsi dans toutes les guérisons; chaque fois, il nous faut spiritualiser notre point de vue — notre vision.
En Science Chrétienne, les déclarations les plus simples de la vérité sont profondes. Leur compréhension est liée à la spiritualisation de la pensée. Ainsi, la Science Chrétienne enseigne que Dieu, le bien, est Tout. Imaginez ce que cela signifie pour chacun d'entre nous ! Entrevoir même une faible partie de cette vérité révolutionne la conscience et met en lumière des bienfaits infinis. Si cette vérité était vue dans sa totalité, cela éliminerait à jamais tout malheur, toute maladie, toute disette et tout chagrin. Et pourtant, combien de fois par jour notre vision de la totalité de Dieu n'est-elle pas obscurcie par la vision matérielle de la vie ? Elle est obscurcie chaque fois que nous voyons comme réel quelque chose à quoi Dieu n'a point part — une personne désagréable, une mauvaise santé chez nous-mêmes ou chez les autres, la pénurie, une catastrophe nationale ou individuelle ou toute autre forme de discordance.
On peut alors se demander ce qu'il faut faire lorsque ces conditions prennent pied dans notre existence. Devons-nous faire comme si elles n'existaient pas ? Non. La Science Chrétienne nous enseigne à corriger toutes les difficultés par la prière scientifique. Une prière de cette nature reconnaît la vérité spirituelle et nie les concepts matériels erronés, et elle nous permet de voir la totalité de Dieu au lieu de la situation discordante — d'en devenir conscients. Cette vision amène la guérison.
Donc, on en revient toujours à la vision, n'est-ce pas ? En réalité, c'est notre vision des choses que nous cherchons à transformer par la prière, et non des personnes, des conditions physiques ou des circonstances. Pour guérir, nous corrigeons notre pensée en spiritualisant nos points de vue.
Il est intéressant de remarquer le nombre des passages de Science et Santé de Mrs. Eddy se référant directement ou indirectement à la vue. Par exemple, nous lisons à la page 264: « A mesure que les mortels acquerront des vues plus justes de Dieu et de l'homme, d'innombrables objets de la création, jusque-là invisibles, deviendront visibles. » Et plus loin, à la même page: « La matière disparaît sous le microscope de l'Esprit. » Nous voyons donc à quel point la vision est importante. Regardons-nous la matière en la croyant réelle et en essayant de la comprendre ? Ou bien tournons-nous nos regards vers le spirituel, vers « des vues plus justes de Dieu et de l'homme » ?
Ce qui m'est arrivé illustre que le fait de détourner ses regards des conditions matérielles illusoires vers les réalités spirituelles a un effet curatif.
Mon mari et moi, nous avions déménagé pour habiter dans un nouvel État où l'on exigeait que mes yeux soient examinés avant que mon permis de conduire puisse être validé. On m'avait déjà dit auparavant que je devrais porter des lunettes; je savais donc qu'une guérison était nécessaire. Je commençai à prier en m'inspirant de la première moitié de la définition des « yeux » dans Science et Santé: « Discernement spirituel — non matériel, mais mental. » Science et Santé, p. 586; Sur la base de cette définition, je priai en affirmant des vérités spirituelles concernant Dieu et l'homme et en rejetant les faux concepts matériels.
Lorsque je passai l'examen des yeux au bureau des permis, on m'apprit que j'avais une vision de 20/50 et que je devrais porter des lunettes. En rentrant à la maison, je me sentis découragée tout d'abord. Mon raisonnement métaphysique était exact mais, pour une raison quelconque, je n'avais pas été guérie. Alors cette pensée me vint: « Eh bien, quoi ! Porter des lunettes ne peut changer ma vue; elle est toujours spirituelle et non matérielle. » C'est alors que se présenta la pensée angélique qui brisa le mesmérisme: La matière ne peut m'affecter de toute façon — ni en bien ni en mal. Soudain, je me sentis soulagée. J'avais cessé de me considérer comme un être humain se donnant un traitement en Science Chrétienne pour guérir une mauvaise vue et vérifiant ensuite si la guérison s'était produite. Je me rendis compte qu'un examen matériel ne pouvait mesurer ma véritable vision, laquelle ne pouvait jamais être que parfaite. Je me sentis en paix.
Le lendemain je fus examinée à fond par un optométriste qui devait déterminer les lunettes qu'il me fallait; mais, au lieu de me prescrire des lunettes, il dit que ma vue était excellente ! Je retournai au bureau des permis le jour suivant et fus de nouveau examinée par la même personne qui s'exclama: « Vous avez maintenant une vision de 20/20. Que s'est-il passé ? »
Ce qui s'était passé, c'est que je m'étais détournée de la matière dans la mesure où sa guérison ne m'importait plus et j'avais ainsi trouvé que mon moi spirituel était intact, tel qu'il avait toujours été.
Efforçons-nous de garder nos regards fixés sur le spirituel, plutôt que sur les difficultés illusoires de la matérialité. Dans la mesure où nous purifierons ainsi notre conscience, nous récolterons la récompense de la pureté promise par Christ Jésus: « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. » Matth. 5:8.
En réalité, il n'y a pas de mortalité à voir. Tout ce qui existe et que nous pouvons réellement contempler, c'est l'Esprit et Sa création impeccable. Cela est vrai pour chacun, partout. Et la reconnaissance de ce fait, associée à une pensée disciplinée qui regarde sans cesse ce qui est spirituellement bon, guérit les discordances humaines de toutes sortes.