[Cet article sur l'École du Dimanche paraît en même temps en anglais dans The Christian Science Journal.]
L'inspiration
L'inspiration est semblable à un seau plein de lucioles. Après avoir rempli le seau, enlevez simplement le couvercle et reculez. Les choses se dérouleront d'elles-mêmes. Les moniteurs et monitrices de l'École du Dimanche qui se rendent à leurs classes enrichis par leur étude approfondie de la Leçon-Sermon et par l'application qu'ils en font, conjointement à une étude complémentaire de la Bible et des œuvres de Mrs. Eddy, s'aperçoivent que leur inspiration ne varie jamais. Ils ont rempli leur seau et les idées qu'il convient sont prêtes à s'en échapper. Ces idées rayonnent de vie dans la mesure où elles sont vécues.
Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé (p. 454): « L'Amour révèle le chemin, l'illumine, le désigne, et nous y guide », et l'étude et la mise en pratique sincères rendent manifeste, pour la classe à l'École du Dimanche, la présence de l'Amour divin, qui inspire. Nous découvrons que l'Amour divin nous inspire toute la semaine en tant que moniteurs et monitrices, éclaire notre conscience et nous désigne ce que nous devons préparer. Puis l'Amour nous inspire et nous guide, nous et nos élèves, pendant l'heure passée à l'École du Dimanche, de sorte qu'ensemble nous écoutons la Parole de Dieu, entendant et parlant selon Ses directives. Une participation dirigée par Dieu, riche en lumière et en guérison et résultant en une meilleure compréhension de la Science Chrétienne, peut être la norme.
Comment canaliser l'inspiration pour obtenir une participation active de la classe
La vie de bien des personnages bibliques peut servir de point de départ à des discussions animées et fructueuses qui permettent d'enseigner les vérités de la Science Chrétienne, et la Leçon-Sermon constitue une excellente source où puiser de tels récits. Il est impossible de surestimer le pouvoir qu'a la Leçon-Sermon de répondre à tout besoin de l'École du Dimanche.
Par exemple, l'histoire de David et de Saül, sans oublier le choix de David par Samuel, revient fréquemment dans la Leçon-Sermon et peut s'appliquer aux élèves de tous âges. Quelles questions penseriez-vous demander ? (Il est souvent utile de préparer des questions à l'avance, même si vous en utilisez d'autres quand la classe commence réellement.)
Après avoir raconté l'histoire de David aux plus jeunes enfants, vous pourriez inclure dans la discussion certaines questions telles que:
Est-ce que c'est Samuel qui a choisi David ? Qu'est-ce qu'une armure ? Pourquoi David ne voulait-il pas de l'armure de Saül ? Pensez-vous que David connaissait le premier commandement ? Et Goliath ? Que nous dit Mrs. Eddy du premier commandement ? Comment David a-t-il obéi au premier commandement ? Comment obéissez-vous au premier commandement ?
Même quand il s'agit d'enfants qui ne savent pas encore lire, un moniteur ou une monitrice de l'École du Dimanche aura la Bible et Science et Santé à portée de la main, afin de pouvoir s'y référer pour tous les sujets importants, pour que les enfants connaissent la source des informations fournies. Quand vous posez la question concernant Mrs. Eddy et le premier commandement, vous pourriez lire la page 340 de Science et Santé, tout spécialement les lignes 14 à 22, montrer le passage aux enfants et le discuter avec eux.
Si votre classe se compose d'élèves un peu plus âgés et que vous pensiez au conseil qui se trouve à la page 57 du Guide pour l'enseignement dans les écoles du dimanche de la Science Chrétienne: « Faites-leur voir comme le pouvoir spirituel est constamment appliqué dans la Bible et dans “Science et Santé” pour résoudre toute difficulté humaine », vous pourriez choisir des questions touchant au problème de la loyauté que Jonathan avait envers David et envers son père. Entre autres questions, vous pourriez demander:
Comment David et Jonathan purent-ils demeurer amis ? Comment est-ce que Jonathan obéit au cinquième commandement ? Comment pourriez-vous être un Jonathan moderne ?
Si votre classe se compose d'adolescents qui songent à l'université ou à une carrière, vous pourriez poser des questions:
Comment David fut-il choisi — par Samuel, puis par Saül ? (Voir I Sam. 16.) Comment sommes-nous sélectionnés, ou choisis, pour obtenir un bon poste ? Pouvez-vous prier pour entrer à l'université de votre choix ? Que dit Mrs. Eddy à propos de la sélection ou du choix ?
Souvent une citation de Science et Santé ou de la Bible peut aider à faire « démarrer » la discussion. Par exemple, le moniteur ou la monitrice peut se référer à Science et Santé, page 170: « La description de l'homme comme purement physique, ou à la fois matériel et spirituel — mais dépendant dans l'un ou l'autre cas de son organisme physique — c'est la boîte de Pandore d'où sont sortis tous les maux, surtout le désespoir. » Une des définitions de Pandore, se référant à l'histoire de la mythologie grecque, est en partie la suivante: « Jupiter fit don à Pandore d'une boîte où tous les maux étaient renfermés; cette boîte une fois ouverte, donna l'essor à tous les maux qui se répandirent sur la terre; il ne resta au fond de la boîte que l'espérance. » Les questions posées pourraient être:
Pourquoi croyez-vous que le désespoir semble une chose si importante aujourd'hui ? Quel est le remède contre le désespoir ? Comment les Scientistes Chrétiens peuvent-ils contribuer à ce qu'il y ait plus d'espérance dans le monde ? Avez-vous un ami qui a besoin d'espérer ? Comment pouvez-vous l'aider ?
La participation est fonction des besoins des élèves
Notez que bien des questions proposées plus haut ont pour objet de faire appel aux expériences et aux intérêts des élèves. Mais parfois des questions d'ordre très général peuvent susciter une réponse inattendue. C'est là où l'inspiration entre tout particulièrement en jeu. L'enthousiasme purement humain peut nous fournir des questions et des réponses promptes et ingénieuses, mais être divinement inspiré signifie que le Christ est à l'œuvre, découvrant parfois des besoins profonds et bien cachés et y répondant.
Une monitrice de l'École du Dimanche relate l'expérience suivante:
« J'avais étudié assidûment la Leçon-Sermon “Le péché, la maladie et la mort sont-ils réels ?”, mais je ne trouvais pas de questions pour introduire le sujet et qui soient susceptibles d'intéresser ma classe de jeunes de seize ans. J'avais noté quelques suggestions, mais je n'étais pas satisfaite. En me rendant à l'École du Dimanche, je me rappelai quelque chose que j'avais entendu à l'Assemblée annuelle de 1973, pendant une réunion de travail pour l'École du Dimanche. Un moniteur dit qu'il avait ouvert la discussion en classe, en accusant différents élèves d'actes criminels, et leur avait ensuite demandé s'ils étaient coupables ou non. Une discussion animée s'ensuivit au cours de laquelle les élèves avaient expliqué pourquoi ils étaient innocents. Les vérités acquises pendant cette heure-là permirent à un des élèves d'aider une amie à établir son innocence quelques jours plus tard quand on la transporta d'urgence à l'hôpital. Elle fut guérie et se rendit à l'École du Dimanche, le dimanche suivant, en visiteuse reconnaissante.
« Tandis que je réfléchissais à cet incident, je sus que j'avais trouvé l'introduction nécessaire. A peine la classe commencée, j'accusai un des jeunes d'avoir illégalement fait usage de drogues la veille (je savais qu'il n'en était rien; il avait assisté à un match de hockey avec mon mari). J'accusai une autre jeune fille de vol à l'étalage. Elle avait été à un match de football avec une amie. Toute la classe analysa la façon dont ces élèves prouvaient leur innocence. Tous deux disaient la vérité et tous deux pouvaient citer à l'appui des témoins dignes de foi. Nous avons alors mis en relation la qualité humaine d'honnêteté avec la Vérité divine que l'homme exprime invariablement. Et nous avons trouvé un grand nombre de passages corrélatifs dans la Leçon-Sermon, tout spécialement dans Science et Santé, page 201, qui se rapportaient à l'action de la Vérité.
« Une des jeunes filles a dit alors: “Mais c'est si difficile d'être totalement honnête.” La discussion s'orienta naturellement vers le sujet de l'honnêteté. Une fois encore, des passages de Science et Santé furent discutés, y compris celui-ci: “Honnêteté est pouvoir spirituel” (p. 453). Un des garçons dit: “Vous savez, si vous faites simplement ce que Mrs. Eddy nous dit lorsqu'elle nous demande de garder la porte de la pensée [voir Science et Santé 392:28] vous pouvez certainement vous éviter des tas d'ennuis.”
« Après la classe, une des jeunes filles m'avoua qu'elle-même et une autre jeune fille de la classe avaient triché au lycée pendant la semaine. Elles avaient été prises sur le fait et réprimandées. La discussion à l'École du Dimanche, ce jour-là, était nécessaire pour que la guérison soit complète. »
En résumé:
L'inspiration n'est jamais chose insaisissable si elle s'accompagne du type de préparation qui inclut la mise en pratique. L'inspiration guide la préparation et la préparation ouvre la porte à l'inspiration. Ensemble, elles promettent une séance à l'École du Dimanche non seulement vivante et animée par tous, mais qui laisse l'influence du Christ guérisseur s'exercer sur les besoins de l'élève et du moniteur ou de la monitrice.
[Cette rubrique paraît trimestriellement.]
