D'une façon traditionnelle — et bien compréhensible — les meilleurs penseurs ont été en général intéressés par deux sujets: Dieu et l'homme.
Ce que nous pensons de Dieu et de l'homme a une signification concrète.
Dieu est Esprit. L'homme est l'idée spirituelle de l'Esprit. Ils sont tous les deux distincts en nature et en qualité, mais ils ne sont pas séparés, selon la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce) démontrable. Là où Dieu existe — et étant infini, Il existe partout — l'homme existe. Et où que l'homme existe, il y a Dieu. Ni Dieu ni l'homme ne peuvent être considérés comme isolés l'un de l'autre. Parler de la cause implique parler de l'effet. Quoi que nous disions au sujet de Dieu, cela a une signification pour l'homme. Et nous ne pouvons rien dire de complet au sujet de l'homme sans référence à Dieu.
L'homme est l'expression infinie du Principe infini, la seule origine de l'être. La cause et l'effet, la Divinité et l'univers spirituel ne peuvent être séparés. Ils coexistent à travers tout l'espace et tous les temps. Mais qu'en est-il des êtres humains ? Qu'en est-il de l'homme physique ?
L'homme de chair est le concept inverti de l'homme réel partout et toujours présent là où l'entité mortelle semble être. Dieu est la cause première; l'homme est l'effet immortel de Dieu. Telle est la logique irréfutable de la Science divine. Tout sens de l'homme qui n'a pas de racines le rattachant à Dieu est un faux concept de l'homme. L'Esprit et la matière sont des opposés et ne peuvent coexister. Donc l'homme ne peut être matériel.
Ces vérités fondamentales de l'être ont des conséquences pratiques ainsi que l'indique toute guérison par la Science Chrétienne. Cette guérison est basée sur la coexistence parfaite de Dieu et de l'homme. Nous lisons au sujet de Dieu dans le Deutéronome: « Il est le rocher; ses œuvres sont parfaites. » Deut. 32:4; Le guérisseur en Science Chrétienne ne prie pas pour guérir et corriger un système physique imparfait mais pour reconnaître l'idée parfaite de Dieu au lieu du mortel tourmenté. L'affaiblissement de la croyance que l'homme est mortel amorce la guérison. La compréhension spirituelle que l'homme est une idée divine achève la guérison.
Si nous comprenions la coexistence de Dieu et de Son idée, nous n'essayerions pas plus de guérir l'homme que nous n'essayerions de guérir Dieu. La Science Chrétienne nous montre comment nier la prétention que l'homme est imparfait et comment affirmer que l'homme est sans défaut en tant qu'idée coexistant avec Dieu.
Atteindre un sens plus clair de Dieu, c'est en même temps obtenir une vision plus pénétrante de l'homme. C'est obtenir une conviction plus profonde de la plénitude de l'homme. Nous ne pourrions pas plus ajouter quelque chose à l'homme complet de Dieu que nous ne pourrions ajouter quelque chose à Dieu qui existe en Lui-même. Et puisque rien ne peut être ôté à Dieu, rien ne peut être soustrait à l'homme. Rien n'a besoin de l'être. Les prétentions de maladie et de pénurie n'ont jamais eu de place en Dieu ou en l'homme et — scientifiquement parlant — n'ont pas à être ôtées à l'un ou à l'autre.
La pensée mortelle peut prétendre que ces faits absolus sont sans rapport avec l'existence humaine. Au contraire, ils sont d'une manière dynamique applicables aux conditions discordantes de toute sorte. Ce que la pensée humaine définit comme une discordance objective — un organe malade, par exemple, ou un environnement pollué — est au fond une fausse conception mortelle de Dieu et de Sa création spirituelle coexistante. Essayer de corriger de tels maux sur une autre base que sur une base métaphysique ne procure qu'un résultat limité. A vrai dire, c'est n'avoir aucun résultat du tout. Au mieux, nous ne faisons que réarranger la conception fausse. La compréhension de l'être spirituel élimine la conception fausse. Le sens humain jouit de cette élimination en tant que guérison spirituelle.
« A travers les cycles infinis de l'existence éternelle, l'Esprit et la matière ne coopèrent ni dans l'homme ni dans l'univers » Science et Santé, p. 319;, écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. La matière est l'expression objective de l'entendement mortel. Dans un certain sens, l'entendement mortel et la matière coexistent. Ils sont des couches supposées de ce qui est en réalité le non-être. Dénier à l'entendement mortel une place et une réalité, c'est en même temps dénier une place et une réalité à la matière. Et l'on peut en dire exactement autant des dénégations de la matière.
Supposons qu'un ami nous ait demandé de lui donner un traitement en Science Chrétienne pour une maladie. Il est de première importance en le faisant d'être conscient que la maladie, quel que soit le terme médical dont on la désigne ou la description physique qu'on en fait, n'a jamais eu d'existence. Ce n'est pas notre travail de la faire cesser d'être. Seul ce qui coexiste avec le Dieu infini, le bien, a une existence quelque part. La maladie, en tant qu'état discordant de la pensée, et non pas comme condition physique, ne peut coexister avec l'homme. Elle ne le peut, car l'homme coexiste avec Dieu. Et cela signifie que notre ami, apparemment malade, n'a jamais réellement été attaqué par la maladie dans son être véritable.
En raisonnant à partir d'une base spirituelle par rapport à n'importe quel cas de maladie, il est efficace de savoir que l'homme ne vit pas dans une structure charnelle non divine, mais vit en l'Esprit. L'Esprit parfait est présent, s'exprimant par l'homme parfait exactement là où nous croyons voir un homme physique. Dans la mesure où nous baserons notre pensée et notre vie sur ce fait spirituel, nous guérirons la maladie et nous vaincrons d'autres limitations. C'est là la loi divine.
Voici l'essentiel de la question: « L'homme immortel était et il est l'image ou idée de Dieu, dit Mrs. Eddy, voire l'expression infinie de l'Entendement infini, et l'homme immortel est coexistant et coéternel avec cet Entendement. » ibid., p. 336.
