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On peut guérir la solitude

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1974


A une certaine époque de ma vie, je me suis sentie très seule. Il me semblait que je n’étais pas à ma place parmi ceux qui m’entouraient et j’étais seule la plupart du temps. Plus j’essayais de me faire des amis, plus les choses allaient de travers; j’étais très malheureuse. Auparavant, j’avais toujours eu de bons rapports avec mon entourage et j’avais eu assez d’amis. Tel était donc le défi à relever.

Cette expérience fut cependant en réalité une bénédiction déguisée, car elle m’apprit bien des choses sur moi-même comme étant l’enfant de Dieu. Cela m’enseigna aussi à voir au-delà de ceux dont je désirais l’amitié, à voir l’homme comme étant le parfait reflet de l’Entendement, Dieu, et à ne voir personne comme indigne de mon amour ou de mon amitié. Bref, ce fut comme mon expérience dans le désert et j’appris à être une meilleure étudiante de la Science Chrétienne.

Mary Baker Eddy définit le « désert » par « solitude; doute; ténèbres. Spontanéité de pensée et d’idée; le vestibule où le sens matériel des choses disparaît, et où le sens spirituel déroule les grands faits de l’existence. »Science et Santé, p. 597;

Comment ma pensée changea-t-elle concernant toute la situation ? Eh bien, je connaissais le fait spirituel: l’homme est une idée de Dieu, individuelle et unique. Dieu le considère comme précieux, le soutient et l’entoure de Sa totalité et de Son amour.

Dieu, ou l’Entendement, est infini et tout pouvoir, et l’homme exprime la pleine mesure des qualités spirituelles de l’Entendement, Ame. Sur le plan humain, ces qualités sont manifestées de maintes façons compréhensibles, comme l’intelligence, la beauté, la sagesse, l’équilibre et la capacité créatrice.

Lorsque Jésus dit: « Moi et le Père nous sommes un », Jean 10:30; il comprenait son unité avec Dieu, qui est Esprit infini. Aux yeux de notre Père-Mère Dieu, chacun est l’expression unique des qualités divines. Au royaume de Dieu il n’y a pas de duplicata. L’homme spirituel est satisfait et complet. Le sachant, nous n’avons pas à commettre des extravagances pour attirer autrui ou pour satisfaire quelqu’un. Mrs. Eddy dit: « Il n’y a qu’une seule attraction réelle, celle de l’Esprit ».Science et Santé, p. 102; L’Esprit est Amour, et son attraction bien comprise se manifeste par la domination sur la tristesse, par la tranquillité d’esprit, la dignité et le sentiment de notre capacité. L’être que Dieu contrôle s’exprime humainement en un juste sens des proportions ou un sens d’humour. J’ai vu par la suite qu’un humour de bon aloi attire ceux qui ont des luttes de cet ordre-là.

A l’époque j’en voyais d’autres qui avaient plus d’amis parce que présentant mieux, s’exprimant mieux, nantis de plus beaux vêtements, de plus belles demeures. J’enviais ces avantages et ce qu’ils semblaient apporter. Un jour, un problème physique me contraignit à étudier tard le soir. Comme je désirais aller à la racine du mal, diligemment je me mis à fouiller ma pensée pour y découvrir ce qui devait être guéri. C’était l’envie qu’il fallait éliminer. Utilisant les Concordances de la Bible et des ouvrages de Mrs. Eddy, j’ai alors examiné toutes les définitions du mot « envie ».

Durant cette étude, la difficulté physique disparut, mais je continuai de lire et de prier. Je pus réellement voir que dans le plan de Dieu, j’avais en Dieu tout ce dont j’avais besoin pour être heureuse et satisfaite. Toutes Ses idées avaient exactement ce dont elles avaient besoin. Telle était la loi divine d’où il découlait, dans l’expérience humaine, que personne ne pouvait désirer ce que j’avais moi-même, et je ne pouvais envier le bien d’autrui, car personne ne manquait de rien. « L’Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien » Ps. 23:1; revêtit pour moi un sens nouveau.

Mrs. Eddy écrit: « La haine, l’envie, l’improbité, la crainte, et ainsi de suite, rendent l’homme malade, et ni la médecine matérielle ni l’Entendement ne peuvent lui apporter un secours permanent, même physiquement, à moins de le rendre meilleur mentalement, et de le délivrer ainsi de ses destructeurs ».Science et Santé, p. 404. Je pus voir que l’envie ou la haine n’appartenaient ni à moi ni à personne, et que je n’étais pas un objet de manque d’amour. L’erreur de base était l’entendement mortel, le mal, c’est-à-dire rien; et, n’étant rien, cela ne pouvait exister dans la totalité de Dieu.

Dans la Vérité, Dieu, tout le bien est disponible pour tous les enfants de Dieu, et l’homme, jamais séparé de Dieu, n’a pas un entendement propre séparé. L’erreur tenterait de nier cela. Dans la réalité, l’homme n’est jamais né de la matière; il est créé spirituellement. Son identité n’est pas prédéterminée comme païen, juif ou musulman, comme blanc ou noir. Il est de Dieu, un avec Lui — non pas identique — mais comme Lui. Quand nous nous souvenons que l’identité de l’homme surpasse les caractéristiques humaines, nous pouvons reconnaître notre véritable droit de naissance, notre individualité et notre identité d’enfant de Dieu. Alors, nous pouvons ouvertement respecter l’unicité de nos semblables.

Le mal seul sépare; le mal divise; le mal envie; le mal critique; le mal est mesquin. Et quel soulagement de savoir que le mal n’existe pas ! Par contre, l’Amour nous lie à nos semblables et à tout bien.

Après avoir médité ces faits, mon expérience changea, et j’eus à nouveau de bons amis. Ils n’étaient pas toujours ceux que j’avais espérés tout d’abord. Ma situation se modifia lorsque je cessai de vouloir que ceux autour de moi changent, que je cessai de vouloir qu’ils soient plus aimables et que je commençai à partager spirituellement avec autrui ce que j’avais. J’étais si heureuse de partager que j’en oubliai ma solitude.

Pour nous placer sous le gouvernement de Dieu, il faut que nos actions revêtent un caractère de plus haute utilité. Une valeur et une attraction réelles résident dans celui qui est prêt à faire quelque chose pour autrui, qui donne naturellement. Quel plus beau don à nos semblables qu’un amour véritable ?

Il résulte des actions s’appuyant sur Dieu que nous disons les choses justes au juste moment et cherchons à bénir tout le monde: la personne près de nous au comptoir, la secrétaire au bureau, l’homme d’affaires, le voisin, un enfant, un enseignant, un parent. Utilisons l’amour afin de voir au-delà du masque des soucis, de la crainte, de la haine, de l’endurcissement, afin de voir la nature-Christ dans l’homme. Le vrai désir d’aider et de guérir apportera de la joie et nous ne serons plus jamais seuls.

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