Donner une conférence de la Science Chrétienne

Une conférence de la Science Chrétienne représente la Parole de Dieu telle qu’elle s’est déroulée dans la conscience du conférencier. Par conséquent, les membres d’une église offrant une conférence à la localité ne sauraient se montrer trop zélés dans le travail métaphysique fait en vue de soutenir le message.

Pour ce travail mental, on ferait bien de s’appuyer sur le cinquante-cinquième chapitre d’Ésaïe. Le premier verset, quelle merveilleuse invitation ! « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! » ^{Ésaïe 55:1;} L’eau est le symbole de la vie même, le lait celui de la pure nourriture, le vin, celui de l’inspiration, et le pain, mentionné dans le verset suivant, celui de la substance véritable.

Qui hésiterait à faire pareille invitation ? Avec cette sublime idée de la libre dispensation de la Vérité, le membre d’église verra son hésitation à inviter un ami ou un voisin à la conférence disparaître. C’est là la subsistance qu’attend un monde affamé et assoiffé. La chaleur, la dignité, l’assurance et l’enthousiasme qu’expriment les paroles du prophète, doivent trouver un écho dans le libellé des invitations, aussi bien verbales qu’écrites, individuelles que collectives.

Poursuivons l’analogie et notons que bien que ce repas spirituel soit offert gratuitement, il doit malgré tout être acheté. Le travailleur d’église fera bien de réfléchir au prix qu’il demande à ses visiteurs. Parmi ceux-ci certains, sans doute, satisfaits de la théologie qui leur est familière, seront peu disposés à l’abandonner. D’autres mettront en avant l’argument selon lequel le moment n’est pas venu. D’autres encore accorderont la priorité aux obligations d’affaires, aux engagements sociaux, aux responsabilités familiales ou bien affirmeront que la Science Chrétienne peut servir dans certains cas, mais qu’ils n’en ont pas besoin.

Longtemps avant la conférence, sachant que ces arguments, comme tant d’autres, sont le fait de l’entendement mortel et par conséquent illégitimes, le Scientiste Chrétien vigilant se mettra à les réfuter, utilisant à cette fin les vérités de l’Entendement immortel. Dans son rejet de l’erreur, il veillera à n’inclure aucune personne, sinon les fausses croyances qui s’attachent aux personnes et suggèrent des attractions contraires. Il reconnaîtra que la seule attraction véritable est celle de l’Esprit et que l’Esprit embrasse tout en sa propre omniprésence.

Priant pour que son église et lui-même atteignent la pensée réceptive et affamée, le membre se trouve inspiré par l’énoncé suivant de notre bien-aimé Leader, Mrs. Eddy: « Des millions d’esprits sans préjugés qui cherchent la Vérité en toute simplicité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert, attendent en guettant le repos et le boire. Donnez-leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. »^{Science et Santé, p. 570;}

Il n’est pas rare d’entendre dire que des nouveaux venus sont attirés à la Science Chrétienne par la joie et la santé que les membres expriment individuellement. Les Scientistes Chrétiens jouissent en général d’une bonne réputation. Par conséquent, le Scientiste doit considérer que son rôle est de rendre témoignage à la Vérité.

Ésaïe compare de tels témoins à David, « chef et dominateur des peuples » et prophétise à leur sujet que « les nations qui ne [les] connaissent pas accourront vers [eux], à cause de l’Éternel, [leur] Dieu ». ^{Ésaïe 55:4, 5;} Donc l’étudiant peut s’attendre au respect de ses concitoyens, manifeste dans la bonne volonté, voire l’empressement à accepter son invitation.

Le Christ toujours présent se manifeste en chacun de nous et permet à la conscience humaine de saisir la signification spirituelle du message. Le membre d’église, aussi bien que le conférencier, doit reconnaître la présence de l’esprit-Christ en sorte que ceux qui recherchent l’Éternel leur Dieu à travers la Parole d’une conférence de la Science Chrétienne puissent Le trouver.

Ésaïe nous dit que les voies et les pensées de Dieu sont plus élevées que les voies et les pensées humaines, autant que « les cieux sont élevés au-dessus de la terre ». ^{v. 9;} Ainsi, dans la mesure où l’auditeur est à même d’atteindre cette altitude plus élevée de la pensée, il s’élèvera sur l’échelle de l’être. Mrs. Eddy dit: « Le moniteur spirituel, une fois compris, est la coïncidence du divin et de l’humain, l’apogée de la Science Chrétienne. »^{Miscellaneous Writings, p. 100;}

Ésaïe nous assure aussi que la Parole, une fois prononcée, accomplira le but qui lui est assigné, elle prospérera et ne reviendra pas sans effet. Ésaïe dit de ceux qui auront reçu son message: « Vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix. » ^{Ésaïe 55:12;} Comme cela est vrai d’une conférence de la Science Chrétienne, destinée comme elle l’est à aider, à guérir la localité dans laquelle on la donne, et à corriger les fausses conceptions concernant cette Science, et son Découvreur et Fondateur ! Un plus ample déroulement de la Vérité amènera tout naturellement la joie et la paix; le travailleur d’église diligent continuera à travailler mentalement pendant un certain temps après la conférence afin de s’assurer que cette joie et cette paix sont permanentes.

Le membre peut avec confiance savoir que l’évidence de la guérison et de la régénération sera publiquement reconnue, car le conférencier aussi bien que l’église sous les auspices de laquelle la conférence a lieu, ont le droit de savoir que leur travail a porté des fruits. On peut s’attendre à ce que les nouveaux venus expriment leur gratitude en actes aussi bien qu’en paroles. Certains désireront s’identifier de plus en plus étroitement avec le mouvement qui leur a valu ce glorieux réveil, et cela leur fournira à eux-mêmes aussi bien qu’à leurs bienfaiteurs une assise plus ferme.

Combien appropriées sont les paroles sur lesquelles s’achève le chapitre cinquante-cinq d’Ésaïe: « Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte; et ce sera pour l’Éternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable » ! ^{v. 13;}

L’auteur de cet article occupait à une certaine époque le poste de présidente du comité de conférences d’une filiale de l’Église du Christ, Scientiste; elle était en même temps présidente du conseil d’une association de parents d’élèves et de professeurs, et la ville avait un besoin urgent de nouveaux bâtiments scolaires et de rénovation de ceux existants. Bon nombre de bâtiments avaient été condamnés comme dangereux en cas de tremblement de terre. Malgré cela, par deux fois, la majorité des votants n’avaient pas approuvé les travaux. Un troisième scrutin devait avoir lieu le lendemain d’une conférence sur la Science Chrétienne.

Les représentants locaux du Ministère de l’Éducation avaient convoqué, pour le soir même où la conférence devait avoir lieu, une réunion extraordinaire. Il était très urgent que l’auteur de cet article fût présente; elle expliqua toutefois que c’était impossible en raison de la conférence de la Science Chrétienne tenue à la même heure dans son église. Et elle ajouta qu’à son avis la conférence était l’événement le plus important de la localité, que le bien qui en découlerait, inspirerait certainement une pensée et une action justes dans l’expédition des affaires locales et guérirait toute apparente indifférence ou hostilité envers la situation des écoles.

L’église regorgeait de monde pour la conférence. Au regard des besoins de l’heure, l’auteur mit à profit ce qu’elle avait entendu, comme le firent sans doute aussi bien d’autres gens. Elle vit les habitants de la localité comme enfants de Dieu toujours sensibles aux idées divines. Le jour suivant, le vote eut lieu sans difficulté, avec une grosse participation, et la question aboutit à une heureuse issu.

Ceux qui sont prêts à recevoir les bienfaits de la Science Chrétienne, bien qu’ils n’en soient pas encore conscients, constituent une immense étendue encore inexplorée. Grâce à la conférence gratuite de la Science Chrétienne, beaucoup trouveront le chemin menant à la bergerie.

Pour assurer la riche récompense de cet événement fructueux, le membre d’église a l’importante responsabilité et le privilège sacré d’examiner méticuleusement le besoin métaphysique qu’a l’église de donner la conférence. Les paroles suivantes d’un cantique bien connu, résument bien ce but sacré: